Ci dessus la très belle affiche du film, l'une des 2 choses à sauver de ce
Beyond the Poseidon adventure avec la partition de Jerry Fielding qui, pour avoir réussi à écrire quelque chose d’aussi élaboré et intense à partir d’images aussi peu excitantes, prouve une fois encore qu’il avait un sacré talent.
Pour le reste, ce n'est vraiment pas une réussite. Et ça cloche sévère dès la première scène, dans laquelle Michael Caine, Karl Malden et Sally Field affrontent une gigantesque tempête à bord de leur petit remorqueur (cette même tempête qui vient de retourner le Poséïdon …). Mise en scène rigide, effets visuels top ringards – on se croirait dans un film des années 40-50 – dialogues téléphonés : pour le spectaculaire et la tension, on repassera. La suite se montre digne de cette peu glorieuse entrée en matière. Rien de fonctionne, du moins au premier degré. C’est d’un académisme pas croyable dans la réalisation - on dirait du Michael Anderson sous anxiolitique - les acteurs s’auto-dirigent, ce qui ne pose pas de problème dans le cas de Michael Caine, qui n’en est pas à son premier nanar et sait toujours tirer son épingle du jeu en pareilles occasions, mais devient plus embarrassant en ce qui concerne Sally Field ou Slim Pickens qui cabotinent tous les 2 donf. Enfin, le scénario cumule les erreurs tactiques, balourdises et pires clichés du film catastrophe de base – comme toutes ces scènes « confessions intimes » des divers protagonistes, que l’on doit se taper à intervalle régulier en compagnie de Michael Caine - sans même parler des énormes invraisemblances que les auteurs espèrent nous faire avaler, comme celle de laisser l’épave d’un paquebot sans la moindre surveillance avant même qu’il ait fini de sombrer, l'offrant tout de suite à la disposition du premier venu.
Si l’on ajoute à cela une absence totale d’empathie pour les personnages principaux, qui se mettent eux-mêmes dans la mouise en descendant dans l’épave pour la piller et un vilain et ses sbires tout droit sortis d’un épisode d’Austin Powers (Telly Savalas, aka Dr. Svevo), on comprendra qu’il n’y a clairement pas grand-chose à retenir de positif de ce Poséïdon.
Objectivement mauvais donc, même si, comme c’est le cas sur beaucoup de film découverts dans ma jeunesse que je me refais aujourd’hui, j’avoue y avoir pris un certain plaisir au final. Revu sur TCM dans une belle copie proposée en VM.