De toute façon, je ne cherche pas à avoir raison à tout prix, j'ai juste donné un exemple.
Si on n'a pas le droit de copier (pour soi) un film à la télé, depuis 30 ans qu'on vend des magnétoscopes, la moitié des Français devrait se retrouver en taule ! et j'aimerais savoir à quoi sert un magnétoscope, un graveur, etc. chaque Français, que je sache, ne réalisant pas uniquement des films de vacances ou le souvenir des premiers pas du petit !
Par ailleurs la notion de légalité est si floue que, je le rappelle, durant les premières années du magnétoscope, il existait une taxe également sur la possession d'un tel appareil, taxe qui a dû ensuite être jugée illégale, puisqu'elle a été supprimée - mais a-t-on pour autant remboursé ceux qui l'avaient payée durant ces années-là ? vous rêvez !
Par ailleurs, on peut recevoir des émissions de télé sans payer la redevance, si l'on n'a pas de poste de télé. La redevance est en effet basée sur la possession d'un téléviseur. Mais on peut capter ces émissions avec une antenne - qui n'est pas taxable -, et un PC avec le logiciel qui permet de voir les chaînes sur son moniteur...
D'ailleurs, vers 1983, j'avais acheté un magnétoscope et un moniteur Sony, sans tuner, donc pas taxable, et je me suis bientôt retrouvé avec la télé à domicile, en ne payant pas la redevance, le plus légalement du monde, mais en payant la taxe magnétoscope qui elle, allait être bientôt supprimée... Cocasse, sans doute, mais surtout totalement incohérent. Et j'étais bien en règle, comme le confirmait la réponse du Centre de la Redevance, à Rennes, qui précisait qu'en effet, si j'avais pas de télé, j'étais pas taxable, circulez, y'a rien à voir.
Et puis enfin, soyons sérieux. Dans la pratique, personne, je pense, ne s'amuse à graver ou enregistrer les 500 films du mois. Déjà, de nos jours et avec la baisse de qualité des programmes, c'est tout juste si j'en regarde dix par mois. Par ailleurs, avec le système des bouquets, chacun paie pour un ensemble de chaînes dont une partie seulement l'intéresse. Enfin, les films, c'est comme pour la musique, le fait d'avoir vu un film en salle, à la télé, ou même de l'avoir téléchargé illégalement, n'empêche nullement quiconque d'acheter le DVD du commerce s'il en a envie, et je connais des types à qui çà arrive assez souvent. Ils veulent juste savoir ce qu'ils vont acheter plus tard, donc ils voient le film, puis achètent le DVD.
Enfin, toutes ces compagnies cinématographiques qui nous pompent l'air avec la morale, et qui sortent volontairement dans les salles des films raccourcis, puis ensuite le sortent en DVD dans un director's cut, puis éventuellement dans un coffret "collector", puis dans un autre "director's cut de chez director's cut"... ces compagnies, donc, sont-elles réellement en droit de parler de morale ? (je ne parle évidemment pas d'anciens films pour lesquels on a retrouvé une "version complète" - parfois justement grâce à des collectionneurs privés, qui, sans en avoir le droit, avaient eu l'intelligence de récupérer ces scènes coupées, que le studio voulait alors détruire... ce que je mets en cause c'est la sortie VOLONTAIRE de films coupés, pour mieux baiser le client un peu plus tard avec toute une série de DVD). Vachement moral comme comportement, en effet...
Bref, le moins que je puisse dire, c'est que tout n'est pas blanc ou noir dans cette affaire, et surtout pas les intérêts que défend M. Pascal Nègre
Bon, d'accord, je
Ah oui, mais pas tout de suite... je modifie légèrement mon exemple. Donc, d'après vous Julot a juste payé le droit de voir le film, non de l'enregistrer.
Donc, s'il doit sortir ce soir-là, qu'il enregistre le film, pour le voir plus tard et l'effacer ensuite, il est aussi un dangereux malfaiteur ???
Et si son scope a merdé, que le film ne passe plus, qu'il le télécharge, pour le voir et l'effacer ensuite ??? juste le voir, en somme, droit qu'il a payé ? il a payé pour le voir sur sa télé ? et alors ? il met la galette dans son lecteur DivX et il le voit sur sa télé, le film...
Autre exemple (je tiens la forme, ce matin)... Julot a un neveu, il lui achète un DVD (qu'il ne "dépiaute" pas et ne regarde pas), Julot n'est donc pas en bisbille avec la loi.
Mais Julot a acheté un autre DVD, cette fois pour lui. Il voit le film. Il le garde quelques années, puis décide de le vendre. Le film étant devenu difficile à trouver, il ne veut pas voler son acheteur, mais il lui vend le même prix qu'il l'a payé. Donc, théoriquement, il se met hors-la-loi, puisque, ayant récupéré l'argent qu'il avait dépensé au départ, il a donc vu le film gratuitement. Et toc, préparez la cellule, et ne lui retirez pas ses menottes, on sait jamais.
Et on pourrait donner comme çà des "exemples" à perte de vue, sur ce qui est légal, ou pas légal. Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'au lieu de traquer d'éventuels "téléchargeurs fous", les compagnies de cinéma feraient mieux de se pencher sur le cas de ces innombrables sociétés qui fourmillent sur le Web, qui ont un site avec une adresse valable (puisqu'on peut faire des commandes) et qui vendent assez cher (de 13 à 15 euros) des DVD-R faits à partir de DVD du commerce, et qui annoncent des énormités du genre "nous croyons sincèrement que les films de notre catalogue sont dans le domaine public". J'ai fait un tour hier sur un de ces sites pour me rendre compte. C'est à ne pas croire. Dans les films qui sont "dans le domaine public" selon eux, on trouve "Haute tension", "Maléfique", toute la série des "Ring", etc. Là, d'accord, ce sont des malfrats. Il me semble qu'ils représentent un "manque à gagner" tout à fait réel pour les sociétés ayant les droits de ces films, non ?