Analyse-t-on trop les films ?

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Fatalis rex
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Analyse-t-on trop les films ?

Message par Fatalis rex »

DPG a écrit :Parce qu'à l'époque on se cassait moins la tête pour trouver des sens cachés à la vision des films ? Principalement axé sur la vie du real, sa religion, ses préférences sexuelles, son enfance, et j'en passe et des centaines qui aboutissent aux milliards de conneries que certains pensent voir à chaque seconde d'un film ! (avis perso hein, pas tapez :wink: )
Pour ma part, je pense que ces analyses sont nées en réaction d'une longue période où les films de genre étaient, au mieux, traités avec condécendance, au pire avec mépris. Carpenter ou Hooper en auront fait les frais.

Donc nous avions les films pour gamins, ou les films pour pervers cinglés qui n'étaient pas considérés comme du cinéma, relégués dans un coin, et seuls des mags comme STARFIX ou MAD MOVIES trouvaient alors matière à analyser ces films, et ils ont prouvé qu'il y avait de quoi, que ce soit à des niveaux sociaux, politiques, religieux... (LA NUIT DES MORTS-VIVANTS, MASSACRE A LA TRONCONNEUSE...)

Or aujourd'hui le cinéma de genre est un peu plus respecté, on s'accorde à dire qu'il y a des références chrétiennes dans SUPERMAN sans trop passer pour un con, et ça n'est pas plus mal. Maintenant, il y a aussi des excès quand on se prend à trouver tout et n'importe quoi comme message dans chaque plan d'un film creux et vide, n'est pas BLADE RUNNER qui veut, mais grâce à ce genre d'analyse le cinéma de genre a pu gagner un certain respect.
Modifié en dernier par Fatalis rex le mar. juil. 18, 2006 1:37 pm, modifié 2 fois.
arioch
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Re: Analyse-t-on trop les films ?

Message par arioch »

Fatalis rex a écrit :
DPG a écrit :et seuls des mags comme STARFIX ou MAD MOVIES
L'Ecran Fantastique le faisait déjà bien avant !
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Fatalis rex
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Re: Analyse-t-on trop les films ?

Message par Fatalis rex »

arioch a écrit :
Fatalis rex a écrit :
DPG a écrit :et seuls des mags comme STARFIX ou MAD MOVIES
L'Ecran Fantastique le faisait déjà bien avant !
Je sais, c'était juste pour embêter Manolito :D
Prodigy
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Message par Prodigy »

Discussion sans fin qui ramène aux explications de texte en cours de français :D

A partir de quel point analyse-t-on trop ? Qu'est-ce qui est de l'analyse ou de la simple constatation ? Peut-on se mettre d'accord sur la symbolique d'un film ? Comment analyser objectivement le cadrage, le montage, ou pire, un scénario ?

Bref, il faudrait déjà se mettre d'accord sur ce qu'est une analyse de film, à partir de quel moment ça devient "de la branlette". Et rien que ça, déjà, je pense que c'est impossible :D
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Prodigy a écrit :Discussion sans fin qui ramène aux explications de texte en cours de français :D

A partir de quel point analyse-t-on trop ? Qu'est-ce qui est de l'analyse ou de la simple constatation ? Peut-on se mettre d'accord sur la symbolique d'un film ? Comment analyser objectivement le cadrage, le montage, ou pire, un scénario ?

Bref, il faudrait déjà se mettre d'accord sur ce qu'est une analyse de film, à partir de quel moment ça devient "de la branlette". Et rien que ça, déjà, je pense que c'est impossible :D
Ben par exemple, le fait que Leatherface porte une cravate, et que ses proies soient des hippies, le fait que le héros de LA NUIT DES MORTS VIVANTS soit Noir, que le film ait été tourné en pleines émeutes raciales, et la question fondamentale : Harrison Ford est-il un répliquant ? Autant de questions que seuls les gens qui prenaient au sérieux le ciné de genre se sont posées à l'époque e tse posent encore maintenant.
Prodigy
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Message par Prodigy »

Fatalis rex a écrit :Ben par exemple, le fait que Leatherface porte une cravate
:shock:
Pitchblack
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Message par Pitchblack »

Quand on crée quelque chose, quelque soit le média, on le fait en y mettant le message que l'on veut y mettre, et aussi en y mettant toutes les influences conscientes ou non qui font notre sensibilité artistique.

Tant que l'on parle d'un oeuvre (au sens artisitique, même le plus modeste), je ne crois pas qu'il soit possible de "trop" interprêter.

Par contre quand l'on parle d'un produit répondant essentiellement à un cahier des charges implicite (suivre une mode) ou explicite (politique de marketing studio), les exégèses deviennent inutiles.

Donc cela m'amène à poser la question : en cinéma, quelle est la diffèrence entre oeuvre et produit ? (6 pages, vous avez deux heures).
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Pitchblack a écrit : Donc cela m'amène à poser la question : en cinéma, quelle est la diffèrence entre oeuvre et produit ? (6 pages, vous avez deux heures).
Oh, une ligne suffira. Il suffit de se regarder les 5 BATMAN à la suite.
Prodigy
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Message par Prodigy »

Oui et de voir comme le dernier est typique de la lutte permantente entre le produit et l'oeuvre :D
Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Pitchblack a écrit :
Par contre quand l'on parle d'un produit répondant essentiellement à un cahier des charges implicite (suivre une mode) ou explicite (politique de marketing studio), les exégèses deviennent inutiles.
je ne suis pas trop d'accord sur ce principe. La plupart des oeuvres picturales de ces derniers siècles étaient justement des commandes répondant à un cahier des charges précis pour un commanditaire particulier.

Or, cela a donné ce qu'on considère aujourd'hui (entre autres) comme des chefs d'oeuvre du baroque flamand.

Pourquoi ne purrait-on pas faire bénéficier de ces oeuvres d'une même étude critique?

Ceci voudrait dire que les oeuvres porduits par samuel Arkoff n'en sont pas dignes? idem pour Corman? je ne crois pas.

La reconnaissance critique a pu faire émerger des écrivains, peintres, sculpteurs à travers les siècles, justement. Les cinéastes prennent aujourd'hui le relais de ces artistes. Et demain d'autres formes d'expression artistique.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Et quand on laisse un artiste libre de faire ce qu'il veut, ça donne le dernier Gillian ! (bouh l'attaque facile...)
Pitchblack
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Message par Pitchblack »

Superwonderscope a écrit :
Pitchblack a écrit :
Par contre quand l'on parle d'un produit répondant essentiellement à un cahier des charges implicite (suivre une mode) ou explicite (politique de marketing studio), les exégèses deviennent inutiles.
je ne suis pas trop d'accord sur ce principe. La plupart des oeuvres picturales de ces derniers siècles étaient justement des commandes répondant à un cahier des charges précis pour un commanditaire particulier.

Or, cela a donné ce qu'on considère aujourd'hui (entre autres) comme des chefs d'oeuvre du baroque flamand.

Pourquoi ne purrait-on pas faire bénéficier de ces oeuvres d'une même étude critique?

Ceci voudrait dire que les oeuvres porduits par samuel Arkoff n'en sont pas dignes? idem pour Corman? je ne crois pas.

La reconnaissance critique a pu faire émerger des écrivains, peintres, sculpteurs à travers les siècles, justement. Les cinéastes prennent aujourd'hui le relais de ces artistes. Et demain d'autres formes d'expression artistique.
Peut être faut il faire la diffèrence entre une oeuvre de commande, où la personnalité de l'auteur transparait néanmoins; et un produit calibré anonymement (pool de scénaristes, script doctors) pour contenter une "masse" anonyme ?
Dragonball
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Message par Dragonball »

Prodigy a écrit :Discussion sans fin qui ramène aux explications de texte en cours de français :D
Déjà, à l'épqoue, je me posais la question : "Mais, heu, il a vraiment voulu dire tout ça l'auteur ? )8"

Et le champ lexical du "Bonheur" dans le texte, c'est vraiment fait exprès ? :D


Chacun peut percevoir un film de la manière dont il en a envie, c'est son droit le plus stricte. Celà donne souvent des choses intéressantes, pour peu que les personnes se penchant sur les films aient un minimum de talent.

Parce, c'est bien de celà dont on parle, pas de science, pas de capacité particulière d'interprétation, mais de talent, ou carrément, de tchache, même si évidement, les analyses les plus pertinentes srestent celles mettant en relation des éléments culturel diverse allant du cinéma évidement mais aussi de la litérrature, de la peinture, de la psychologie, etc, etc...

Enfin, je reste persuadé que n'importe quelle personnes doué d'un minimum de talent d'écriture pourrait tirer tout et son contraire d'un même film.

L'analyse, quelque soit le média qu'elle prenne comme support, est un exercice purement subjectif, et celà, il faut que les individus qui s'y adonnent en aient bien conscience.

Ils ne détiennent pas LA vérité sur les films qu'ils étudient, toute au plus une des multiples vérités/interprétations de celui.

Bref, la démarche d'un Jean Batiste Thoret par exemple me parait tout à fait pertinante, mais il ne faudrait pas que des ordes de geeks (ni lui même d'ailleurs) viennent m'emmerder ensuite si j'ai envie de considérer TCM juste comme un film fun avec un golio qui découpe des gamins ou Fog comme une série B sympa avec des fantômes !

ça, ça me regarde., c'est mon problème.

Bon, en même temps, c'est juste un exemple, de toute façon, c'est bien connu, les gens qui réduisent TCM et Fog à celà sont des cons ! :mrgreen:
Modifié en dernier par Dragonball le mar. juil. 18, 2006 2:14 pm, modifié 1 fois.
Prodigy
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Message par Prodigy »

Pitchblack a écrit :Peut être faut il faire la diffèrence entre une oeuvre de commande, où la personnalité de l'auteur transparait néanmoins; et un produit calibré anonymement (pool de scénaristes, script doctors) pour contenter une "masse" anonyme ?
Ben là encore, y'a des auteurs dans le système (Cameron), et des réalisateurs "indépendants" qui n'ont rien à dire. Donc faudrait faire la différence entre auteurs et faiseurs, en fait, encore que je préfère souvent certains artisans à certains "maîtres".

De toute façon même pour un yes man, faire un film est quelque part un acte politique. Le choix des plans, le montage, le choix des cadrages, même quand tu es bête et discipliné, je pense que ça dit quelque chose de toi, de tes opinions, etc.

Jack Lee Thompson - pas ce qu'on peut appeller un auteur - qui termine Le Justicier de Minuit film sur un gros plan du canon fumant venant de buter le bad guy, puis sur un lent travelling horizontal qui décolle du sol, ça veut rien dire ou ça veut tout dire ? :D
Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Pitchblack a écrit : Peut être faut il faire la diffèrence entre une oeuvre de commande, où la personnalité de l'auteur transparait néanmoins; et un produit calibré anonymement (pool de scénaristes, script doctors) pour contenter une "masse" anonyme ?
Certes mais... dans quelle mesure la personnalité transparait-elle? Qu'est-ce qui fait le style? Qu'est-ce qui le différencie du tic? Et qu'est-ce qui fait la différence entre un metteur en scène, un réalisateur? Quelle distance tenir face à un scénario calibré?

Et encore, je ne pose pas toutes les questions qu'il faut...


Je reprend ma comparaison avec la peinture. Mais (au hasard) lorsque l'Eglise commande des prtraits de la vierge marie à jan van Eyck 'un pouvait-il se douter que quelques 650 ans plus tard, ses tableaux seraient reconnu comme étant l'expression du style de l'époque, à fortiori de son peintre, fondateur du portrait moderne en buste...alors qu'il n'avait commandé qu'un vulgaire tableau pour magnifier la vierge (donc trahir, quelque part, la réalité). Nous sommes dans le cadre d'une commande pure et simple. or, le style a transpercé la carapace de la simple commande pécunière. L'oeuvre a perduré, malgré son aspect de "commande".

En ce sens, l'analyse critique s'applique à chaque artiste. Donc à chaque cinéaste, chaque film. Même Friedkin(Lamberto me garde d'avoir pronocné ces mots :D )
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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