

Une production comme un film de Besson augure toujours du pire. The dancer ne fait pas exception.
Le film n'est pas même d'une simplicité exemplaire, il est d'un simplisme effarant. Tout semble être l'ébauche d'un film. Bien souvent dit on qu'un film aurait gagné à être meilleur en étant moins long, ici The dancer aurait gagné à être plus long tant tout n'est qu'ébauche, rien ne semble travaillé.
Le scénario tient sur confetti: une jeune danseuse muette, India, cherche à se faire une place dans le milieu de la danse mais son handicap l'en empeche. Pas de bras pas de chocolat! Pas de bouche pas de babouche

Ce qui aurait pu être une belle histoire reste donc au stade d'embryon. Garson balance en un seul jet son récit comme il trace d'un seul coup de crayon ses personnages au nombre faramineux de 3.
On a donc India, danseuse muette de naissance qui passe sa vie à danser, son manager de frère car il faut bien un 3eme personnage avec le jeune scientifique un peu niais amoureux d'India et créateur d'une invention qui lui permettra d'emettre des sons en dansant.
On ne sait rien de cette invention sauf qu'elle est là et marchera en fin de film, astuce scénaristique O combien inattendue mais fabuleuse.
Garson tente d'assaisonner le tout de dialogues savoureux digne d'un Reno et d'un humour trés recherché digne de gags à la Clavier. Ne pouvant rentrer en boite, notre jeune scientifique se fait honteusement passer pour un flic enquêtant sur une affaire de moeurs avant d'évoquer sa vieille mère errant en discothèque. On sourit une fois par compassion mais l'imagination du scénariste ayant déjà surchauffé par tant d'efforts, il ressort deux autres fois le même gag.
Pourtant, s'il avait bénéficié d'un véritable traitement, The dancer aurait pu être une sympathique petite oeuvre parfois attendrissante. Même le personnage d'India est d'une totale transparence et ce n'est pas les talents d'actrice de Mya Frye, la femme poulpe

Que reste t'il au crédit de The dancer? Les numeros de danse de la Frye, secouant ses tentacules capillaires en tous sens





The dancer se voulait un conte, une fable moderne mais tout conte a pour essence même la magie, le rêve ce dont le film est completement dénué. Même l'élément fantastique via cette invention est totalement oublié.
Voilà qui est raté.

Message personnel: Mya! Mya! tu sais que je t'adore mais par pitié n'arbore plus jamais cette coiffure ignoble



Le corbeau danseur qui adore la tentacule... des petits mignons!
