La Fabrique de Films (le distributeur français du film) a conçu et réalisé avec l’agence de publicité Boymeetsgirl Paris une opération de "street marketing" à Paris et en province pour soutenir la sortie, aujourd'hui dans nos salles, de Fast food nation.
L’opération consiste à poser des hamburgers sur le trottoir en invitant les passants à se servir… pour mieux les interpeler sur les origines, les conditions de fabrication et le mode de distribution de ce qu’ils mangent habituellement sans se poser de question !!! Et ainsi renvoyer directement au propos du film qui fustige les rouages du monde de la malbouffe.
On retrouve le style Linklater, filmer la vie d'une poignée de personnes autour d'un sujet central, ici la bouffe des Fast Food.
Malgré 10mins de trop, le film est vraiment bon... parfois touchant mais on sait que ce n'est pas le style de Linklater que de vouloir dénoncer à coup de marteau. Une seule scène à la fin suffit à foutre le bourdon la prochaine fois que l'on se trouvera devant un Big Mac.
Difficile d’être sévère avec un film comme celui-ci, aussi honorable dans ses ambitions, son propos. Difficile également de nier l’’impact émotionnel de certaines séquences, avec notamment une fin qui vous laisse quelque peu KO, sur un sentiment d’impuissance totale qui fait mal. Maintenant, une fois la petite claque encaissée, reste un film pas toujours bien écrit, avec beaucoup de personnages intéressants seulement survolés à l’écriture ou bien caricaturaux (le chef d’équipe qui saute les ouvrières dans son gros 4x4 … ce type de personnage existe sûrement, mais j’aurais aimé un peu plus de nuance), qui a beaucoup de choses à dire, trop peu de temps pour le faire et va par conséquence constamment à l’essentiel au détriment d’une certaine subtilité. En ressort une impression de cinéma contestataire pour spectateur débutant. Du Ken Loach / John Sayles grand public en quelque sorte … et là, en me relisant, je me trouve vache car le film mérite d’être vu quels que soient ses défauts.