
Bien avant le très sombre (et bien trop froid) "La classe de neige", Miller abordait déjà le thème de l'enfance (voire de l'adolescence), et en particulier des problèmes qui l'accompagne parfois...
Charlotte a 13 ans : maigrichonne, solitaire, rêveuse, elle se fait très rarement d'amis et ne trouve comme confidente qu'une petite fille de 8 ans, Lulu ; son père, son grand frère et sa nounou ne l'a comprennent pas : l'adolescence débute, les grandes vacances aussi...
Fascinée par une jeune pianiste de son âge venant donner un concert dans sa ville, Charlotte met tout en oeuvre pour l'a rencontrer. Elle ira jusqu'à fréquenter un marin pour l'approcher, Jean, qui s'eprend d'elle.
Miller filme avec simplicité, évite les longueurs, le vulgaire, la mièvrerie : "L'effrontée" nous offre une tranche de vie d'adolescente agitée, réaliste, parfois cruelle, passionnante. Autant dire que je me suis retrouvé plus d'une fois en l'a Charlotte



Eh non les grandes vacances ne sont pas forcément le temps des amours et du bonheur ici : la jeune Charlotte, naïve, rencontre de nombreuses désilusions, hypnotisée par la belle et talentueuse Clara Bauman, pianiste de son âge qui elle, réussit tout forcément

Mais Clara est aussi une ado, et oubliera une certaine promesse auquelle Charlotte a fondée tant de rêves et d'espoirs...
Trichant sur son âge (et hop, un ptit tour au cinoche pour voir "L'exorciste":lol: ), la jeune effrontée se confie à un sympathique ouvrier qui attend malheureusement bien autres choses que de simples rendez-vous.
Une heroïne qui n'a rien donc d'un modèle (paumée, gueularde, timide, egoïste...), faisant decrochée à la petite Gainsbourg le César du meilleur espoir féminin. Et elle aura pas volée...
Ah Charlotte, l'eternelle effrontée


