Parties déchainées- 1976- Cesare Canevari-

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eric draven
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Parties déchainées- 1976- Cesare Canevari-

Message par eric draven »

La principessa nuda: Triplement violée par un nain vicieux, elle reste traumatisée par la castration de son amant!

Canevari, petit artisan de l'euro-trash à qui on doit entre autre le sublime Bourreaux SS, petite perle du Nazisploitation 8) - rapellez vous le juif flambé au cognac et arrosé de sperme cuit dans un plat avant dégustation ou les slips en peaux de bébé à qui on arrache la bouche afin qu'ils ne sourient plus 8) - La principessa nuda tente avec un certain bonheur de mélanger plusieurs genres dont le film érotique, politique, la comédie et le Mondo 8) 8) dans un climat fantastique baignant dans le vaudou et la magie noire.

On suit les aventures de Mariam, princesse d'un état africain régi par un despote sanguinaire, débarquant à Milan pour affaires. Elle n'en est pas moins sous l'emprise maléfique du tyran. Outre cette emprise, Mariam doit faire face à un passé houleux et pornographique mais également à sa frigidité survenue le jour où elle fut témoin de la castration de son amant.

Hormis son érotisme assez soft, La principessa nuda est surtout interessant pour ses séquences vaudous hallucinatoires, ses orgies et quelques plans gore qui viennent renforcer le coté maladif typique à l'exploitation italienne.
Les séquences de transes vaudous ont un coté envoûtant et névrotique absolumment fascinant, comme filmées sous acides, donnant soudain au film somme toute banal une aura sulfureuse.

Toujours présent lorsqu'il s'agit d'insuffler à ses oeuvres une dose de malsain, Canevari s'est donc souvenu de mes chers Mondos en nous offrant un beau massacre simili-snuff - OUIIIIII :D -de jeunes révolutionnaires, fusillés, recroquevillés dans des casiers individuels et surtout la magnifique castration d'un beau kiki 8) à la serpette au son des tam-tam vaudous, ordonnée par le tyran pour avoir possédé Mariam.
On citera aussi le superbe triple viol de Mariam ordonné par hypnose.

On retrouve également ce coté hallucinatoire et psychotique dans l'orgie finale filmée comme un cauchemar, empreint d'un psychédelisme frénétique, véritable délire au sens fébrile du terme où les deux heroines se retrouvent au milieu d'un parterre d'hommes d'où surgit un nain disgracieux et vicieux mais fort lubrique déjà coupable de quelques forfaits aquatiques sur une pretresse d'ebene. 8) 8) On adore les nains vicieux!
Un Naaaaaaaaaaain!!!! 8) :lol: OUIIIIIIIIIIIII!

Canevari flirte avec le mauvais gout avec raffinement, ses excés rappelant par instant ceux de Polselli dans ce qu'ils peuvent avoir de plus délirant.
Tranchant avec ses moments plutôt intenses sont les séquences plus humoristiques qui rapellent la sexy comédie de par ses répliques et ses politiciens farfelus ne voyant en Mariam qu'un objet sexuel.

Pourtant derrière ses apparences trash, La principessa nuda cache peut être un film beaucoup plus sérieux. On peut le voir comme une satire politique, la vision bien de son temps d'une l'Italie moyenne à trés forte concentration communiste coincée entre une église réactionnaire et un état corrompu, même si le coté résolument exploitation du film empêche de parler de propagande, désamorçant ainsi toute forme de message.

On peut aussi y voir non seulement la place de la femme noire dans la société d'alors mais aussi une image de la vie noire en général, assez representative du cinéma des années 70.

Elle n'est pas toujours montrée sous son aspect le plus positif mais Canevari a su garder une certaine dignité vis à vis des noirs en dénoncant cette fois beaucoup plus les politiciens blancs, rapaces et perfides même s'il n'evite pas certains clichés comme le traditionnel sage noir, trés hollywoodien, ou la sexualité de la femme de couleur, débridée et mangeuse d'homme.

Niveau casting, on retrouvera Luigi Pistilli et la Aumont qui ne ressemblait pas encore à une vieille parépateticienne de Boulogne sans oublier une cochonne d'ébène amateur de nain, les incroyables levres et les perruques de Rosa Daniels :lol: !

C'est cette vicieuse d'Ajita Wilson, notre trans adorée 8) qui interpréte Mariam pour son deuxième grand film aprés Gorge profonde noire, quasi parfaite ici apparemment à l'aise dans ce milieu erotico-vaudou.
Plutôt convaincante, elle laisse percevoir quelques émotions luttant contre ses démons intérieurs, parfois même attachante et tragique lors par exemple des scenes depourvues de tout maquillage, plus ambigue et garçonne, trahissant qu'un jour Ajita se prénomma George.

La principessa nuda derrière son coté définitivement exploitation cache peut être plus qu'il ne veut l'avouer mais on en retiendra surtout l'aspect hypnotique et totalement bizarre de ses séquences érotiques et vaudous, Canevari ayant réussi quelque part l'étrange mix entre un cinéma trash et malsain et un certain petit cinéma d'auteur.

Du simili snuff, de la castration, du viol, de la transe vaudou, du nain lubrique.. que demander de plus.. On est heureux!


Le corbeau aux parties toujours déchainées! 8)
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eric draven
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Message par eric draven »

Quelques info sur cette Princesse nue.. La principessa nuda est tardivement sorti sur nos écrans en 1980 sous le titre Parties déchainées.

Il existe un beau DVD sorti chez Raro il y a déjà quelques temps, italien sous titré anglais.
De beaux bonus dont une interview de la Aumont atrocement ravagée par le temps et les excés d'une vie vouée aux paradis artificiels. La Aumont qui a un mal fou a se souvenir de quelque chose notamment sur le film. :? Cruchaude va!! :?

Il existe également plusieurs VHS:
-Une allemande chez Stardust Video cut de 15 bonnes minutes, une hollandaise titrée The nude princess chez Master video apparemment uncut, une italienne chez UV... et une francaise chez Gilda AZ Videodis sous le titre La princesse nue.

Par contre, j'ai un doute sur le DVD qui a une durée de 90mn. Mes archives mentionnent une durée de 100mn! Mais il me semble qu'il manque des bouts de scénes sex notamment d'ébats saphiques entre la Wilson et la Aumont... toujours d'aprés mes archives.. Si un des mes eminents confrères peut m'eclairer...

Pour parler de La principessa.. on dira également que le film au même titre que Gorge profonde noire tient un role assez important au coeur de l'exploitation transalpine 70s alors que la blacksploitation envahit les States.
L'Italie depuis 1970 avait pris pour habitude de prendre des acteurs/trices noires dans leurs films pour souvent leur donner une touche d'exotisme. C'est ainsi que des acteurs tels Jho Jenkins, Carla Brait, Beryl Cunningham, Zeudi Araya entre autres.. vont se faire une place au soleil.
Des films tels que La ragazza dalle pelle di luna, Il décamerone nero, il dio serpente vont marquer cette tendance.

Mais jusqu'a présent trés peu de films avaient donner à un noir le role principal en Italie. Gola profonda nera et surtout la principessa nera va revolutionner le genre l'année où la Gemser avec la série des Black Emanuelle apparait.

C'est donc notre goulue d'Ajita Wilson qui eut cette honneur.. et Ajita est ici fort à l'aise dans ce rôle erotico-vaudou, parfois étonnante, parfois touchante voire pathetique surtout lors des scénes en proie à ses démons interieurs.. nue, sans maquillage, les cheveux collés.. plus garçon et ambigue que jamais.. nous rapellant qu'autre fois elle fut un homme.. et soudainement Ajita semble revivre son propre passé, ses propres drames.. la réalité se mélangeant parfaitement à la fiction. Magnifique Ajita!

Image

Et la Aumont au temps de sa splendeur cinématogarphique qui ici à une belle scene saphique avec notre Ajita:

Image

Tout sur la vie d'Ajita, son oeuvre, sa lente déchéance et sa tragique fin ici:

http://www.zonebis.com/ZB_mainBoard.php?idComment=279
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Superfly
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Message par Superfly »

C'est chez Mondo Macabro ... :D
eric draven
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Message par eric draven »

:oops: :oops: Mondo macabro en effet...! Merci de la rectification
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

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francis moury
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Sur AJITA WILSON

Message par francis moury »

eric draven a écrit ::oops: :oops: Mondo macabro en effet...! Merci de la rectification
J'ai lu votre bio-filmo d'Ajita sur votre fanzine Internet ZONEBIS : fondamentalement sympathique tout cela... mais quelques remarques, cher Eric Draven, afin de compléter ou critiquer ou corriger selon les cas.

- Ajita n'était pas "un transexuel" mais une transexuelle. Il faut en parler au féminin puisque son apparence était féminine, pas masculine. Du haut du ciel, elle doit être très en colère qu'on parle d'elle au masculin. C'est un travers récurrent en France de parler des transsexuelles (opérées ou non mais ayant une apparence féminine permanente) au masculin.

- LA DOPPIA BOCCA DI ERIKA de S.B. a des titres d'exploitation cinéma et vidéo VHS en France : il faut les citer. Ce sont FANTAISIE EROTIQUES (au singulier ou au pluriel, à vérifier) et HÖTEL DU PLAISIR. Je vous signale que la v.f. est extraordinaire d'ailleurs.

- Une troisième remarque qui vous intéressera car je pense que très peu de gens le savent : c'est Jean-Marie Pallardy qui a découvert - du moins me l'avait-il confié avec fierté mais je pense que cela sonnait vrai quand il me l'avait dit - au marché du film BLACK APHRODITE et a convaincu un distributeur français de le sortir chez nous. Comme vous le savez, ce fut son premier succès en France, le film qui la lança.

- Bon enfin une quatrième : APOCALYPSIS SEXUAL de Carlos Aured n'est pas si mal et j'en garde un bon souvenir - son image cinéma est plus belle que l'image vidéo je pense aussi - mais il faut savoir qu'il existe deux versions du film : une hard et une soft. Toutes les deux avec Ajita, Lina Romay etc, bien sûr...


Vous auriez dû citer, comme référence bibliographique française indispensable sur le sujet le n° spécial AJITA WILSON de la revue française CINE-EROS paru vers 1983 - à vérifier mais il est trop tard pour que je le fasse maintenant - qui contenait une filmographie exhaustive et de nombreuses photographies de plateau, d'exploitation, etc.
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Allan Theo
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Re: Sur AJITA WILSON

Message par Allan Theo »

francis moury a écrit :votre fanzine Internet ZONEBIS
Ah c'est nouveau ca :D
Fanzine Internet ?? Vous vouliez dire site web je pense ?
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Tubbytoast
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Re: Sur AJITA WILSON

Message par Tubbytoast »

Allan Theo a écrit :
francis moury a écrit :votre fanzine Internet ZONEBIS
Ah c'est nouveau ca :D
Fanzine Internet ?? Vous vouliez dire site web je pense ?
tu verras quand tu seras vieux :D

Pour compléter les propos de Francis, le Ciné Eros Star cité en référence est le n°14 de Septembre 1983.
Pallardy a également eu une torride scène d'amour (face caméra) avec Ajita dans "L'amour chez les poids lourds".
eric draven
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Message par eric draven »

L'amour chez les poids lourds.. Je me le fais sous peu celui la depuis le temps que je l'ai sur mon étagère coquine.. rien que pour voir cette vicieuse d'Ajita dans les bras de Pallardy!! 8)

En tout cas, Merci à Francis pour ces quelques détails... :D

Quant au sexe d'Ajita, j'adooooooooooore dire Il en parlant d'elle.. ca me fait me souvenir que ce fut un homme 8) ... et ca me chavire :oops: !!
Et dans Parties déchainées, les scénes sans maquillage, nue et pas coiffée le cheveu trés court, Ajita n'a jamais été aussi androgyne.. et ressembler à un beau petit mec 8) !! Troublé je fus...

Et de là où Ajita est, elle sait que je l'adore et m'a déjà tout pardonné!

Ajita ti voglio bene!! :D
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francis moury
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Message par francis moury »

Ah je suis rassuré concernant ma première remarque ! 8)

Et, en effet, l'expression "fanzine internet" m'est venue sans y réfléchir mais à la réflexion, oui... en effet... "site internet" suffisait.

Ce doit être un début d'âge, comme le dit l'un d'entre vous. Le constater m'effraye un peu... :( Mais après tout c'est naturel, n'est-ce pas lorsqu'on a connu les fanzines, un site comme le sien nous y fait penser...
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