

Alors que moi je n'y suis allé que 45 fois....
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
L'éditeur a également pu nous fournir quelques précisions sur cette director's cut, qu'il préfère d'ailleurs appeler "version longue". Si aux Etats-Unis celle ci est seulement présentée comme plus longue de sept minutes, il en est en fait tout autrement.
Oui, le film durera sur le papier sept minutes de plus. Mais dans les faits, ce seront neuf minutes inédites qui apparaîtront. En effet, Michael Mann a profité de l'occasion pour modifier le montage du film, et plus exactement 19 minutes et demi (on admire la précision) sur les 2h15 du montage original. Il s'agira donc d'une version sensiblement différente, qui comme dernièrement pour Ali (inédit en France) risquerait de donner une ampleur supplémentaire au film. On n'en doute pas.
Et encore ... ces "moments" qui passent si bien dans le cinéma de Mann sont totalement loupés ici...Fatalis rex a écrit :et on ne garde que des coups d'oeil complices de 2 sec "qui en disent long".
Fatalis rex a écrit :
---SPOILERS---
Une vraie déception que ce MIAMI VICE. Le film rentre directement dans le vif du sujet par une ouverture dans une discothèque où nos 2 flics de choc sont en mission. Pourquoi pas ? On s'imagine que les 2 personnages nous seront exposés par la suite... Grave erreur ! Jamais on n'en saura plus sur eux, alors que l'on sera censé trembler pour leur peau tout au long du film. Nous avons là 2 gars visiblement super entraînés à qui on confie les missions les plus dangereuses, mais on ne sait même pas d'où ils sortent ! Nous assisterons en fait aux péripéties de 2 fantômes, sans passé ni avenir, sans grande complicité, pas attachants pour un sou, qui ne cessent de changer d'identité. Dans COLLATERAL, Tom Cruise, dirigé par Mann, parvenait à faire exister un personnage dont on ne savait rien, ce ne sera ici à aucun moment le cas.
Le concept des flics undercover était diablement excitant ; pourtant, ici, on peut dire qu'il est terriblement mal exploité, surprenant de la part de Mann (mais peut-être est-ce du aux déboires du tournage...). On assiste donc aux pires clichés télévisuels (normal pour une adaptation de série TV me dira-t-on, mais tout de même...) ; tout y passe : la première rencontre tendue avec un trafiquant colombien, présenté comme un tortionnaire mais qui ne ferait pas peur à ma grand-mère, le chef du cartel avec ses gros sourcils, la taupe du FBI, l'échange qui tourne mal... Déjà vu dans HEAT, en plus... Mann essaye de donner un cachet réaliste à ses clichés en employant un baratin policier (au passage, les répliques du film sont à pleurer) et en recourrant à une manipulation très technique des armes, mais rien n'y fait : on navigue en pleine série B. Quand arrive les scènes de cul sans aucun intérêt et totalement gratuites, c'est le ponpon.
Pire : la réalisation est à 1000 lieues de ce qu'on est en droit d'attendre du maître. Mann est tombé dans le syndrome 24 HEURES : et vas-y que je fais bouger la caméra, que je décadre subrepticement, que je filme mon action en me planquant derrière une bagnole... Résultat : on a la gerbe au bout de 10 mn et on prie pour qu'il pose sa caméra. Dans certain plans, filmés de nuit, le grain est d'ailleurs épouvantable, digne d'une VHS : des plans aussi dégueulasses dans un film avec ce budget, ça laisse songeur.
Le meilleur pour la fin : la romance improbable entre Sonny Crocket, l'homme qui n'a jamais peur, et l'assistante du chef du cartel. On boit un verre, on baise, on danse (dans cet ordre, de mémoire) et c'est l'amour fou. Evidemment ça met en rogne le chef du cartel... Cliché cliché cliché.