Pan's labyrinth - Guillermo Del Toro 2006

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

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samuel94
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Message par samuel94 »

il est craquant le père sam irvin....pas autant que l'avatar de rusty james....

pour info la saison 2 est en tournage
Dragonball
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Message par Dragonball »

samuel94 a écrit :il est craquant le père sam irvin....pas autant que l'avatar de rusty james....

pour info la saison 2 est en tournage
Je pense que tu voulais parler de "Dante's cove" ! :mrgreen:

Attention, c'est mal de boire et de surfer sur le net en même temps ! :mrgreen:
niko13
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Message par niko13 »

Dragonball a écrit : Par pure film fantastique, j'entends tout simplement que dans "l'échine du diable", l'élément fantastique ne peut pas être mis en doute.
Le fantôme n'est pas une illusion, il ne sort pas de l'imaginaire du gamin, il est "réel".
Ah ok, au temps pour moi. Je suis d'accord avec toi d'ailleurs.
What the fuck did I do ?
John-Trent
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Message par John-Trent »

niko13 a écrit :
Dragonball a écrit : Par pure film fantastique, j'entends tout simplement que dans "l'échine du diable", l'élément fantastique ne peut pas être mis en doute.
Le fantôme n'est pas une illusion, il ne sort pas de l'imaginaire du gamin, il est "réel".
Ah ok, au temps pour moi. Je suis d'accord avec toi d'ailleurs.
Pas moi. Car c'est pareil c'est une question de point de vue de mettre l'élément fantastique n doute. Pour moi, il n'y a aucun doute. N'oubliez pas que ce film s'ouvre sur " Il était une une fois
Plisken
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Message par Plisken »

Chef d'oeuvre et paf ! :shock:
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LaSuccube
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Message par LaSuccube »

C 'est une valeur sure on dirait, allez ya plus qu'a aller s'enfermer dans une salle obscure ;)
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LDdV
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Message par LDdV »

SPOILS SPOILS SPOILS !!!

Premiers mots après le film "le labyrinthe de Pan" : quelle merde… Propos tout à fait erronés puisque j'en suis encore à réfléchir à ce film 24h après. Ils trahissaient plutôt mon malaise au long du film "dans quel merdier me suis-je fourrée ? :oops: " doublé d'un sentiment de frustration qui s'est mué en colère. Puisque je n'ai pas supporté les scènes de violence froide du film, je n'ai pu l'apprécier. Cependant en arrière-pensée je n'ai pu non plus m'empêcher d'être marquée par l'ambiance, surtout visuelle, du Labyrinthe de Pan, et sa façon de jouer avec les sentiments d'espoir et de doute. Ce qui me fait ressentir que j'ai manqué l'essentiel du film. Frustrant donc…

Pour pallier à ce manque, et sachant que beaucoup le jugeait grandiose, je suis aller chercher ce que je n'avais pas pu voir :P : petit tour sur Mad Movies et sur le site officiel du film de Del Toro, qui m'apprennent que je suis la seule à avoir vu des scènes choquantes dans ce film :?. Bon, à part ça, j'y ai découvert pas mal sur la symbolique des choses et ainsi j'ai pu reconstituer le film en y trouvant certaines subtilités, notamment la similitude entre le monde réel et le monde féerique (je n'ose encore dire "imaginaire"). Les métaphores du crapaud qui détruit son environnement tel le bébé qui fait souffrir sa mère, de l'ogre mangeur d'enfant les attirant par sa table comme Vidal, "monstre" cruel tenant en son pouvoir les villageois affamés, même la légende de la rose qui donne l'immortalité mais est protégée par ses épines empoisonnée, signifiant que pour chercher la vie il faut faire le sacrifice de soi, me sautent alors aux yeux.

Premier grand point positif dont j'avais presque failli douter ;) : il y a une relation entre la situation réelle et le fantastique ! :D
Cependant, le fantastique est la métaphore uniquement du monde vu par Ofélia, ce qui n'inclut pas le fascisme et la guerre. Ofélia, n'est pas touchée par le fascisme proprement dit. Ne serait-ce pas là que le film est bancal ? :? .
A travers son monde fantastique, on voit que l'esprit de cette petite fille est uniquement centré sur les personnes qui lui sont proches, et pas sur la situation de guerre. Vidal est un beau-père dangereux qu'elle se représente en ogre. Elle aimerait sauver sa mère douce mais très malade comme elle sauve l'arbre du crapaud. Et à ce moment, il me vient même à l'esprit que la fleur qui éclora de cet arbre-mère et qui sera une trace de son passage sur terre est son petit frère qu'elle va sauver. :)
On peut également considérer qu'elle se raccroche à Mercedes pour la sauver de Vidal comme elle s'accroche à Pan pour qu'il lui donne une nouvelle chance de quitter ce monde.

Pourtant, Del Toro insiste fortement sur le contexte historique de l'histoire. A tel point que si le spectateur se représente Vidal comme le Mal en personne, ce n'est absolument pas pour les mêmes raisons qu'Ofélia. Vidal assassine, exécute, torture sans état d'âme :oups: . C'est même sans surprise qu'on le voit abattre Ofélia sans broncher.
Mais quelle est l'utilité de passer tant de temps à nous montrer une histoire sans lien avec la supposée trame principale (le film s’appelle Le Labyrinthe de Pan, non ?) ? Del Toro a-t-il souhaité mélanger les genres en offrant une étude sur la monstruosité humaine pire que les monstres imaginaires, inaccessible à l’enfant ? :8

A mon humble avis, le résultat est bancal (répétition, mais c'est un bon adjctif ;) ). La partie principale, fantastique, à l'air de faire-valoir alors que le contexte, sans nulle relation avec l'héroïne, est mis en avant. Les deux "mondes" se rejoignent à la fin du film, le temps pour Ofélia de comprendre que Vidal lui a tiré dessus alors même qu'elle lui rendait le bébé. (au passage, rendre le bébé, ce n'est pas de l'innocence, c'est de l'ignorance !)
Le seul passage où on peut considérer, comme le dit l'affiche, et comme ce qui était sensé être le thème du film, que "l'innocence triomphe toujours du mal", c'est que même assassinée (là encore, par son beau-père, pas par le fascisme), Ofélia continue de trouver l'espoir dans son "rève".

Tout ça pour ça ? §£

Et ce n'est malheureusement pas fini. La cerise sur le gâteau, c'est un ratage total du "rève" en question. Une robe kitch, un roi d'opérette sensé l'attendre avec amour et qui l'accueille comme un directeur d'école félicitant une bonne élève, perché à 15m du sol, entouré d'une arène de loyaux sujets qui applaudissent. Désolée, même la fin de Narnia m'a fait plus d'effet.
La narration finale "elle vécut heureuse et régna très longtemps" est pas mal non plus dans le genre niais. Je me serais bien contentée de la fleur qui éclot sur l'arbre-mère.


Une mention tout de même pour Mercedes, parce qu'elle m'a touchée, même si j'aurais bien vu son histoire dans un autre film…
infernalia
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Message par infernalia »

SPOILERS AUSSI
Bon alors pour moi, ce film est une merveille. Il a totalement répondu à mes attentes.

Je trouve que c'est une splendide réflexion sur la beauté de l'imaginaire à l'épreuve de l'horreur du réel. L'imaginaire est un refuge, mais ne peut rien contre l'anéantissement du monde : l'univers est dans l'abîme. Il n'y pas de fascisme qui compte, la vision est intemporelle. En cela, le film de Del Toro se rapproche des grands films apocalyptiques sans issue dont le Cuaron. Nul espoir à l'horizon.
Del Toro par son labyrinthe, se pose en défenseur du fantastique lui-même, le genre méprisé par excellence, considéré comme mineur : car finalement quel genre meilleur que celui-là pour refléter la peur du réel, s'en nourrir, le sublimer ... le fantastique devient le lieu privilégié de la réflexion sur notre sort, notre monde. Il est le monde du symbole, de la métaphore, de la métamorphose...

Je crois que tous les défauts dénotés sont un peu voulus dans le film.
Tout d'abord, la violence crue. En effet, elle est choquante, mais le but étant d'opposer la monstruosité humaine à celle de l'imaginaire, au fur et à mesure que le film avance, Vidal devient un monstre de plus en plus proche du monde de l'imaginaire (on peut aussi y voir une dychotomie conte de fée et cinéma d'horreur). Ofélia n'est pas touchée par le fascisme, elle n'est pas touchée par le Mal, elle ne peut le comprendre. Elle est l'Ophélie d'Hamlet, l'âme pure qui se réfugie dans son monde (ses livres, ses rêves) pour fuir l'horreur des hommes. Je ne sais pas si vous vous souvenez de Hope and Glory dans lequel Boorman decrivait ses souvenirs d'enfant de pendant la guerre 39-45 :la guerre était remodelée en rêve par les yeux d'un enfant. Il y a un peu de ça dans le film de Del Toro.

Quand au rêve kitsch, je trouve qu'il augmente le tragique du film. D'une part pour Del Toro, c'est une sorte de pirouette d'une cruelle ironie, puisque ce monde n'est pas le reflet de ce qui l'attend, mais une ultime hallucination avant la mort... D'autre part c'est l'aveu déchirant d'une fillette qui aurait rêvé le monde comme un bonbon sucré et qui n'aura finalement dans la bouche que le goût de son sang.
Modifié en dernier par infernalia le mer. nov. 08, 2006 1:52 pm, modifié 2 fois.
Vive le fantastique italien....
La Cave aux Crapauds
Culturopoing
Plisken
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Message par Plisken »

SPOILER ON

Le rêve kitsh est le rêve d'une petite fille de 9 ans qui a retenu ce que les livres lui ont appris.

SPOILER OFF
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Capricornnoshura
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Message par Capricornnoshura »

Plisken a écrit :SPOILER ON

Le rêve kitsh est le rêve d'une petite fille de 9 ans qui a retenu ce que les livres lui ont appris.

SPOILER OFF
c'était pas une raison pour que ça soit aussi moche^^ :P
LDdV
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Message par LDdV »

Infernalia, par rapport à ce que tu dis dans ton premier paragraphe, j'aimerais être d'accord avec toi !
Malheureusement, Del Toro ne revendique pas du tout un film intemporel et sans espoir, bien au contraire.
Je le cite (tiré de la revue de presse du site du film) : "... le fascisme est avant tout une forme de perversion de l'innocence, et donc de l'enfance. Pour moi le fascisme représente en quelque sorte la mort de l'âme car il vous force à faire des choix douloureux et laisse une trace indélébile au plus profond de ceux qui l'on vécu."
En parallèle, on a le credo du film sur l'affiche "L'innocence est plus forte que le mal"
En compilant le tout, ça sous-entend "l'horreur du fascisme ne peut atteindre l'innocence de l'enfant"

Je pense que c'aurait été réussi si Ofélia avait eu un rôle dans le monde réel, qu'elle était confrontée comme nous spectateurs aux horreurs du fascisme, et qu'il avait été évident que son imaginaire l'en "sauvait".

Malheureusement là comme tu le dis elle est pure, tellement loin du fascisme qu'on se demande à quoi sert celui-ci. (plutot gros comme défaut :?)

J'ai quand même une petite idée la-dessus lol. Ce n'est pas l'innocence d'ofélia qui doit triompher du fascisme, c'est celle du spectateur qui va glorifier ce film en ne retenant que la beauté du rève et du fantastique alors qu'on lui impose 2/3 de guerre. Zut, ca n'a pas marché avec moi... :(
John-Trent
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Message par John-Trent »

LDdV a écrit :SPOILS SPOILS SPOILS !!!


Et ce n'est malheureusement pas fini. La cerise sur le gâteau, c'est un ratage total du "rève" en question. Une robe kitch, un roi d'opérette sensé l'attendre avec amour et qui l'accueille comme un directeur d'école félicitant une bonne élève, perché à 15m du sol, entouré d'une arène de loyaux sujets qui applaudissent. Désolée, même la fin de Narnia m'a fait plus d'effet.
La narration finale "elle vécut heureuse et régna très longtemps" est pas mal non plus dans le genre niais. Je me serais bien contentée de la fleur qui éclot sur l'arbre-mère.


Une mention tout de même pour Mercedes, parce qu'elle m'a touchée, même si j'aurais bien vu son histoire dans un autre film…
Même si je suis entièrement Pas d'accord avec toi ;)

Je ne reprendrais que la fin pour te rappeller que le conte, le vrai est souvent kitch et que la phrase finale est obligatoire comme miroir au "il était une fois" du début et que moi ça m'aurait choqué qu'elle ni soit pas.
:)
Haribo
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Message par Haribo »

John-Trent a écrit : le conte, le vrai est souvent kitch
:)
Le kitsch, avec un S.
Je suis sceptique devant une telle affirmation.
J'ai remarqué que d'ailleurs que beaucoup avait sa propre définition à géométrie variable du courant.
Quelle est la tienne ?
John-Trent
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Message par John-Trent »

Haribo a écrit :
John-Trent a écrit : le conte, le vrai est souvent kitch
:)
Le kitsch, avec un S.
Je suis sceptique devant une telle affirmation.
J'ai remarqué que d'ailleurs que beaucoup avait sa propre définition à géométrie variable du courant.
Quelle est la tienne ?
Par rapport au conte (et sans coté péjoratif car c'est comme ça que je le vois) Un univers souvent clinqu et coloré fait de personnages souvent mono émotion (n'oubliez pas qu'au yeux de l'enfant et dans le conte les personnages sont soit bon, soit méchant, les nuances de la réalité n'ont pas leur place dans l'unviers du conte.)
Neverwhere
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Message par Neverwhere »

Très beau film, même si je m'attendais à quelque chose d'encore plus fort, la faute peut-être à une partie réaliste dont les enjeux ne m'ont pas réellement passionné. Cependant, le soin apporté à la réalisation, la splendide photo, la direction artistique et le scénario bien pensé donnent un résultat de haute tenue.
En fait, je regrette une certaine baisse de rythme après la seconde épreuve, le film laissant alors la jeune héroïne de côté pour un temps qui m'a paru trop long, déséquilibrant un peu l'ensemble... Peut-être le film aurait-il gagné à adopter le point de vue de la petite fille tout au long de l'histoire, que ce soit pour les évènements réalistes ou fantastiques. Là, on s'éloigne parfois un peu trop du coeur de l'histoire (à mon avis), ce qui m'a fait décrocher un poil. La fin rattrape heureusement cela en apportant une conclusion mélancolique de toute beauté.
Del Toro continue en tout cas à construire son univers, et j'attends son prochain avec impatience...
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