
A Los Angeles, les anges vivent parmi les hommes, invisibles à leurs yeux. L'un de ces êtres, Seth, s'éprend d'une mortelle, chirurgienne cardiologue. Il découvre qu'il peut renoncer à l'immortalité et devenir un homme comme les autres pour vivre son histoire d'amour avec cette femme...

Après "Loch Ness", poursuivons notre cycle "fantastique guimauve" avec un des remake les plus improbables produits par Hollywood : celui des "Ailes du désir", le chef-d'oeuvre européen jusqu'au bout des ongles de Wim Wenders !

Le catsing à lui seul paraît une mauvaise blague, avec Nicolas Cage remplaçant Bruno Ganz (pourquoi pas) et surtout l'irritante Meg Ryan dans celui que tenait Solveig Dommartin ! A noter que le personnage féminin est profondément changé. Il ne s'agit plus d'une acrobate de cirque, mais d'une chirurgienne. Pourquoi pas... Sauf que Meg Ryan en chirurgienne, on arrête vite d'y croire dès les premières scènes de bloc opératoires !
A priori, "La cité des anges" n'est pas tant un remake qu'une variante sur un même sujet. On retrouve certaines scènes presque à l'identique (la bibliothèque), une situation générale semblable, des personnages communs (l'ange "déchu" - Dennis Franz remplace Peter Falk). Mais la trame propose de nombreuses variantes. A noter que sur la grille bête et méchante du cinéphile interneteux, "La cité des anges" devrait être mieux et moins niais que "Les ailes du désir" puisque 1 - un enfant meurt dès les premières minutes du film sous les yeux de sa mère ; 2 - la fin est beaucoup plus "sombre" que celle de l'originale.

Sauf que si le fait de tuer des enfants et de refuser le happy end suffisait à rendre les films moins mièvres, cela se saurait... "La cité des anges" souffre en fait de tout ce qu'on pourrait reprocher au cinéma de major en général. La facture technique est impeccable, les mouvements de caméra d'une souplesse remarquable, les éclairages toujours d'une finesse totale... Mais à côté de cette perfection technique, nous nous retrouvons face à un produit sans âme, où tout (musique, pourtant de Gabriel Yared, lumière, jeu des acteurs) paraît interchangeable avec 2000 autres films. L'esthétique se veut léchée, poétique... Elle n'évoque en fin de compte que des pubs de luxe, du genre assurances-vies ou compagnie aérienne !
Enfin, le ridicule n'est pas évité, en particulier au cours d'un final terriblement frustrant et aux dernières images grotesques.
SPOILERSPauvre Nicolas Cage en train de malaxer une poire (!) qui lui rappelle son amour défunt avant d'aller se rouler dans des vagues sous le regard humide de son vieux pote ange...FIN SPOILERS
Le dvd zone 2 français avait été testé sur le site :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=11
Le film passe en ce moment sur cinécinéma émotion (format 2.35 respecté, VM anglaise stéréo au lieu de 5.1, copie propre mais compression sensible). Signalétique "-10" injustifiée...

