
Les images de ce post vous rappellent quelque chose ?
Cà n'a rien d'étonnant... "Haram Alek" (ou plutôt : Halâl 'Alayk) est un film égyptien en noir et blanc, de 1953, réalisé par Issa Karama, et sorti autrefois en France dans le circuit arabe sous le titre, fort peu évocateur, de "Tu le mérites bien". Les livres "de référence" anglo-saxons le connaissent sous le titre "Shame on You". Mais la copie que j'ai vue porte comme titre français "Peur" ...
Cette production des Studios Guiza n'est ni plus ni moins que le remake égyptien du mythique "Deux Nigauds contre Frankenstein", au point d'en reproduire pratiquement toutes les séquences, et jusqu'au moindre gag...
Les photos ci-dessus sont donc l'équivalent de la célèbre scène dans laquelle Lou Costello s'assied par mégarde sur les genoux du Monstre de Frankenstein (Glenn Strange). Ici, c'est le célèbre comédien égyptien Ismaïl Yassine (dont on a pu voir un des films, "Afrita Hanem / 'Ifrîtah Hânim" / "Madame la diablesse" à la télévision voici déjà quelques années, qui remplace Lou Costello... Mais je ne saurais vous dire qui remplace Glenn Strange, la copie vue possédant un générique complet en arabe, mais dont seuls quelques éléments ont été traduits...
"Haram Alek" prend quelques libertés avec le film américain original, par exemple, les personnages de Larry Talbot le loup-garou (Lon Chaney) et du Docteur Stevens (Charles Bradstreet) sont ici fondus en un unique docteur / loup-garou qui assiste malgré lui le vampire dans sa folle expérience de vouloir rendre toute sa force au Monstre de Frankenstein...
Si je parle de ce film, c'est qu'il est sorti en DVD, sous le titre plus commercial de "Ismaïl Yassine Meets Frankenstein". Sous-titrages anglais et français. La copie est très belle, en-dehors de quelques fugitives rayures verticales.
Gageons qu' Universal n'a jamais eu connaissance de l'existence de ce film... Il existe une autre production inspirée par "Abbott & Costello Meet Frankenstein", c'est le film mexicain "El castillo de los monstruos", mais dans le cas du film égyptien, on peut presque parler de copie-carbone !