
Deux frères aussi excentriques qu'intriguants, cultivant l'androgynie extrême dans un univers où se mèlent rock, opera et glamour dont les maitres mots sont nos sens et humour décapant qu'on qualifia même de dadaiste.
Voici un nouveau Top à.. consacré à ceux qui en 1974 me firent tourner ma tete d'enfant... SPARKS!!

Nés à Los Angeles, les frères Mael, Ron et Russel, formèrent leur 1er groupe en 1970 HALFNELSON. Ils se font vite remarquer par Todd Rundgren qui produit leur premier albm eponyme qui passe inapercu.
Rundgren leur conseille alors de changer de nom. Ils deviennent SPARKS en 1971 et sortent l'album WOOFER IN A TWEETER CEMENTED d'où est tiré le single GIRL FROM JERSEY. Le groupe se fait vite remarqué par le look androgyne des 2 frères et surtout les textes totalement insensés des chansons qui seront leur marque de fabrique.
Emigrés à Londres, fort de nouveaux musiciens, SPARKS sort leur 1er gros album KIMONO MY HOUSE en 1974.
L'album est foudroyant et contient 3 des plus grands titres du groupe: le tube planetaire de l'été 74 qui aujourd'hui encore fait toujours autant fureur, le déjanté THIS TOWN AIN'T BIG ENOUGH FOR THE BOTH OF US et son texte surrealiste où cannibales en slip, élèphants, tigres et putes s'affrontent dans un univers western chanté par la voix suraigue de Russel, le delicieux AMATEUR HOUR et le tourbillonnant et forain FALLING IN LOVE WITH MYSELF AGAIN sans oublier le puissant BARBECUTIE.
Plus que jamais, Sparks donnent dans l'androgynie, Russel Mael le chanteur frele silhouette aux cheveux frisés et dandy effeminé, Ron Mael son frère au look gominé de Charlie Chaplin severe et leur 3 musiciens pailletés melangent à la perfection le rock et les envolées d'opera avec cette touche glam facon Roxy Music ou Queen auquel ils se réclament, le tout arrosé d'humour non sensique et décalé et ce surréalisme des textes de Ron Mael.
En 1975 sort PROPAGANDA avec ses deux singles, le trés beau NEVER TURN YOUR BACK ON MOTHER EARTH et SOMETHING FOR THE GIRL WITH EVERYTHING. Même succés que Kimono my house.
Malheureusement l'album suivant INDISCREET est un bel échec et Sparks s'en retourne aux US. Nouveau line-up autour des freres et sort BIG BEAT qui revoit le succés réapparaitre en 1976.
Comme beaucoup de groupes d'alors, Sparks, look sage desormaos, va se mettre à la sauce disco dés 1978 et signe avec Giorgio Moroder qui leur offre dés 79 le gros tube IN HEAVEN suivit de BEAT THE CLOCK. C'est l'époque aussi de FUNNY GIRLS, disco à la voix suraigue de Russel.
En 1980, c'est la consecration disco avec le tube explosif WHEN I'M WITH YOU issu de l'album TERMINAL JIVE.
En 1981, Sparks quitte l'ère disco et va sortir une flopée d'albums tous dans la lignée de l'ancien Sparks: WHOMP THAT SUCKER e 81, ANGST IN MY PANTS en 82, SPARKS IN OUTER SPACE où est extrait le duo avec les Gogo's COOL PLACES.
En 1984, l'echec retentissant du désastreux PULL THE RABBIT OUT OF THE HAT les met en veille jusqu'en 1986 avec MUSIC YOU CAN DANCE TOO et INTERIOR DESIGN en 1988, époque où ils signent un étonnant duo avec les RITA MITSOUKO, l'excellent SINGING IN THE SHOWER qui les relance en France où le titre est un tube.
Ce sera par la suite un long silence, un repos pour les 2 freres jusqu'en 1994, année où ils reviennent avec GRATUITOUS SAX AND SENSELESS VIOLINS, retrouvant leur univers fou et déglingué qui jadis fit leur succés.
Toujours bien accueillis par la critique, les albums sortent à intervalles réguliers: PLAGIARISM en 98, BALLS en 2000, LIL' BETHOVEN en 2002 et YOUNG LOVERS en 2006.
Si Sparks a souvent souffert de sa comparaison avec Queen, vilains clowns glam à l'humour trop déjanté ce qui a bien souvent entravé leur carrière, ils n'en demeurent pas moins un groupe fort original et qui mérite l'attention du musicophile ne serait ce que pour l'originalité de quelques uns de leurs albums dont les inenararrable Kimono.. et Propanganda.
Sparks en 1974

LE TUBE unique et indemodable, toujours aussi delectable, la reference du groupe, unique, chanson sur laquelle j'ai tripé toute mon enfance...

Les frères Mael:

