La lecture de ce thread est fortement déconseillé aux personnes ne supportant pas les mini shorts masculins à pans ouverts.
Marathon Killer: Perdus dans le désert, ils sont la proie de fous sanguinaires!
Marathon killer marche sur les traces de Deliverance dont Losen s'est parfaitement souvenu.
On troque simplement la forêt et les rapides du film de Boorman contre le désert aride du Nouveau-Mexique où se cachent non pas des dégénérés mais un groupe de para-militaires en plein exercice que nos trois malheureux marathoniens vont déranger jusqu'à l'inévitable incident, déclencheur de toutes les hostilités.
Marathon killer est un parfait exemple de survival, caché sous une petite série B rondement menée par Losen.
Malgré son budget minime, il parvient à nous tenir en haleine 75 minutes durant, sans perdre un instant.
Aprés une trés rapide présentation des protagonistes, Losen nous plonge dés les premières minutes dans cet environnement hostile, un désert de rocs et de broussailles séches écrasé par la chaleur.
Dés lors, il applique scrupuleusement la recette du genre. Aprés cette presentation concise du cadre et des personnages, la violence fait irruption aussi brusque que sauvage.
Gageons que le spectateur sursautera à l'apparition inattendue et hystérique des agresseurs, surgis semble t'il de nulle part. Et si les agressés penseront être tirés d'affaire lorsqu'ils seront relachés, c'est pour mieux voir leur agresseurs les attaquer par la suite.
Commence alors une course-poursuite pour la survie pour nos deux héros, l'un des deux ayant été tué. Tous les ingrédients du genre sont là. Chasse à pied, à cheval, à moto, traquenards, desespoir et ruses dans ce cadre sauvage écrasé par un soleil de plomb.
Si ce décor est un des atouts du film, son incessant suspens en est un deuxième et non des moindres. Losen joue parfaitement avec les nerfs du spectateur et ne laisse place à aucun temps mort. La tension ne cesse de croitre, l'angoisse nait rapidement, le suspens même si traditionnel devient haletant.
Une caméra fort mobile aide beaucoup en cela. Elle capte trés bien l'effort physique avec justesse et surtout apreté. On arriverait presque à ressentir toute la souffrance des héros, leur extrême fatigue et désarroi. Sans fioriture aucune, le plus simplement du monde, Losen nous rend ses deux hommes sympathiques et on vit avec eux leur detresse.
Il en va un peu differemment de ce groupe de miliciens conduit par un homme bourru, nostalgique du "Bon vieux temps". Il aurait été plaisant qu'on nous les présente plus amplement sans se contenter d'en faire seulement de simples agresseurs brutaux et impitoyables voués à l'ordre militaire.
Losen tente bien une esquisse qui tombe trés vite à l'eau avec la présence de deux femmes, une qu'on devine sympathique et l'autre veritable garce, salope comme on adore ainsi qu'un homme, assureur de métier, qui au fil du temps doute de plus en plus du groupe et ses motivations.
Reste le personnage du commandant interprété par un M. Emmet Walsh savoureux, vieux nostalgique ventru et pataud de l'ordre militaire, professant la necessité de se conditionner afin de se préparer aux menaces que notre société encoure.
Losen a préféré se concentrer sur l'efficacité de son produit et le film n'est de toutes façons qu'une petite série B loin de l'oeuvre que fut son modèle, Delivrance.
L'interprétation sans faille et fort convaincante de Ronny Cox et du tout jeune Tim Maier achève de donner au film ses lettres de noblesse, le beau, le divin, Tim, Tim et son visage d'ange, Tim et ses yeux bleus lagon, Tim et son mini short s'ouvrant sur son entre-jambe à chaque plan et Losen semble y prendre gout

... Eric observant afin de voir un apercu de l'interdit

Tout sur Tim demain!
On regrettera quelque peu le final trop précipité, final qu'on aurait aimé plus échevelé et surtout moins convenu mais cela n'enlève rien aux qualités et à la qualité de ce petit survival qu'on prendra beaucoup de plaisir à découvrir.
Le corbeau pas sportif qui adore glisser le bout de son aile dans les mini short!
