Week end sauvage- 1976- William Fruet

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eric draven
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Week end sauvage- 1976- William Fruet

Message par eric draven »

Le moins qu'on puisse dire c'est que pour son entrée dans le Rape and revenge, Fruet n'y va pas avec le dos de la cuiller et nous propose un shocker particulièrement violent qui saura ravir les amateurs de ce si jouissif et erectile genre.

Le scénario n'est guère original et reprend la trame habituelle, une femme part en week end avec son ami dans leur maison dans de campagne. Ils sont agressés par quatre voyous qui furieux d'avoir été semés par la femme décident de se venger en s'attaquant à la ferme, les retenant prisonniers, avant de la violer et tuer son ami. Seule face à leur rage, elle va tenter de les supprimer.

Ce qui differencie Week end sauvage d'autres oeuvres du genre, ce sont surtout ses personnages qui cette fois ne se résument pas à de simples bourreaux / victimes.
Fruet tente de leur donner une certaine épaisseur, et indubitable signe des temps, c'est la femme qui ici sort triomphatrice :? .
Diane est en effet le prototype même de la femme forte et libérée, celle qui ne se laisse ni aveugler par l'argent de son ami, ni le sexe ni par la brutalité des agresseurs.

Elle est la véritable heroine de l'histoire, seul personnage courageux, lucide et fort, jamais faible ni à cours de répartie. Cette émancipation était déjà présente dés le début du récit où Diane est montrée comme l'égale de l'Homme, elle conduit la voiture et s'y connait en mécanique tant et si bien qu'elle parvient sans mal à semer les voyous sur la route en les envoyant dans un marais, provoquant leur haine.

Pourtant jamais Fruet n'assimile la personnalité de son héroine à celle d'un homme, elle reste avant tout une femme avec ses faiblesses. C'est ainsi que c'est à contre-coeur qu'elle va devoir affonter ses bourreaux dans un sanglant combat, usant de sa ruse et de des qualités propres. Emancipée oui mais femme avant tout.

L'homme quant à lui est montré sous deux aspects. Il est soit faible et veule, interessé et falot, play boy du dimanche ne jurant que par son argent et sa maison- Harry l'ami- ou laissé pour compte, marginal- les voyous- refusant le monde d'Harry en laissant exploser leur instincts bestiaux. Fruet en les confrontant inverse ainsi les rapports de force. Ni Harry ni la bande de Lep ne peut trouver grâce aux yeux de Diane, femme objet, objet du désir et de possession qui se refuse à eux par dépit ou dégout.

C'est alors une spirale infernale dans laquelle Diane est aspirée bien malgré elle. Aprés s'être fait elle même humilier et avoir été témoin des humiliations subies par Harry, elle tente de s'échapper, fuite à travers bois qui trouvera son point culminant par son viol dans une vieille cabane. OUIIIIIIIIIIIIIIII 8) 8) 8)

De retour à la maison, c'est à un déchainement de violence qu'elle va devoir faire face.
A cet instant, le film prend des allures plus équivoques, Fruet oublie un peu le coté psychologique pour un simple et traditionnel deferlement de violence et de brutalités en tout genre où les quatre délinquants ne sont plus que de redoutables vandales, aveugles, véritables bêtes humaines qui n'ont plus en tête qu'une seule chose: se défouler en anéantissant tout autour d'eux. La folie prend le dessus et ils perdent tout controle jusqu'à tuer sans pitié.

En cela, la destruction de la maison à coup de hache et de fusil atteint des summum de fureur trouvant son apothéose dans l'assassinat sans sommation d'Harry.
Seule face à ses bourreaux, Diane va devoir les affronter et les tuer un à un afin de sauver sa vie. Tout devient alors gratuit- et on adore la gratuité 8)- et finalement le spectateur prend le parti de cette femme, n'éprouvant plus aucune pitié pour ses voyous, n'attendant que leur mort.

C'est de sa ruse que Diane va user, ce courage dont elle a toujours fait preuve osant toujours défier ses agresseurs.
Si elle accepte un deuxième viol 8) 8) , c'est pour mieux trancher la gorge du truand d'un tesson et s'enfuir avant d'en piéger un deuxième en le faisant brûler vif et de noyer sans pitié le troisième dans les sables mouvants avant de faire face à leur chef déchainé au lever du jour, deseperemment seule avec le cadavre d'Harry dans la tristesse de cette nature.

Si Death week end au fil du métrage oublie quelque peu les bases socio-psychologiques lancées au début, c'est pour mieux choquer, offusquer et se concentrer ensuite sur ce déchainement de violence gratuite, principal but de ce cinéma qui lorgne vers le produit d'exploitation. 8) 8) 8)
On n'en voudra donc pas à Fruet vu la qualité de son film et la sauvagerie qu'il déploie.

A son crédit également, les trés beaux paysages canadiens, cette campagne sauvage, cette nature morte, son lac prés duquel se dresse cette ferme qui aident à renforcer cette atmosphère d'angoisse et de solitude, trouvant son apogée dans les dernières images tournées dans un ralenti à la fois cauchemardesque et salvateur.

On retiendra aussi l'interprétation sans faille de la rondelette Brenda Vaccaro en femme libérée et victime et celle de l'imposant Don Stroud dans la peau du chef de bande, le tout soutenu par une efficace partition musicale.

Dans la grande tradition de l'unique, sublime et si rejouissant Day of the woman, Death week end est un agréable rape and revenge, brutal et sauvage, qui satisfera pleinement les fans de gueuzes maltraitées... en regrettant toutefois que Fruet contrairement à Day of the woman ou les films d'exploitation italiens ait choisi de ne pas être explicite lors des viols. Point de vagins défoncés ou de manche à balai déchirant violemment les hymens.
Eric est triste! :(

Le corbeau qui adore se faire violer par de puissantes canailles! :D
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manuma
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Message par manuma »

Vu 2 ou 3 fois sur une VHS pourrie achetée à bas prix en hyper il y a une dizaine d'années et c'est pour moi un must dans le domaine du rape & revenge.

Un film bien méchant et diablement efficace tout du long. Le parti-pris de de Fruet de ne fournir aucune explication quant aux raisons qui poussent ce trio de dégénérés à agir de la sorte rend l'ensemble particulièrement oppressant. On sent derrière tout ça un vague discours contestataire, visant à railler le matérialisme des nantis, ainsi que quelques ambitions pro-féministes un brin opportunistes mais ce qui marque le plus au final, c'est bien ce déferlement progressif de haine et de violence gratuite, créant l'un de ces climats dérangeants made in seventies si difficile à retrouver dans le cinéma actuel.

Don Stroud est excellent là-dedans et le film est produit par Ivan Reitman.
Modifié en dernier par manuma le mar. févr. 13, 2007 11:00 pm, modifié 1 fois.
eric draven
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Message par eric draven »

Sorti en salles avec un belle interdiction aux moins de 18 ans, Week end sauvage est je pense tronquée sur la copie VHS etrangement courte.. quelques 84 minutes si je me souviens bien, certains plans notamment lors du viol de la Vaccaro étant visiblement coupés... Apparemment les durées du film changent au fil des fiches techniques.. 84, 89, 94....

Des infos??

Sinon la toute rondelette Vaccaro consacra la plus grande partie de sa carrière à la TV et aux séries TV. On peut la voir au ciné dans Superpouff euh Supergirl.

Don Stroud et son imposante carrure est un éternel mechant à l'écran comme au petit écran ou il fut dans un nombre incalculable de series TV..

Parmi les voyoux, seul Chuck Shamata est un acteur consacré vu dans d'innombrables films dans les années 70 avant lui aussi de se consacrer aux TV series.
Ce fut pour les deux autres leurs seules prestations.

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Seb2
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Message par Seb2 »

là, il serait bon que Superfly nous reponde....

" il est urgent d'attendre......" :mrgreen:
manuma
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Message par manuma »

eric draven a écrit :Apparemment les durées du film changent au fil des fiches techniques.. 84, 89, 94....

Des infos??
Ma vidéo Initial Home video dure 88 petites minutes. Le film est passé sur Canal en 1986 mais je ne sais pas quelle était la durée de la version diffusée ...


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Modifié en dernier par manuma le mer. févr. 14, 2007 11:24 pm, modifié 1 fois.
eric draven
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Message par eric draven »

Qui pourrait nous trouver la jaquette de la VHS française que je trouve pour ma part grandiose, une Melki en plus je crois :roll: ??
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stebzh
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Message par stebzh »

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eric draven
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Message par eric draven »

88mn la Initial dis tu... J'ai la hollywood qui me semble plus courte. J'ai compter je crois 84 ou 86 au compteur l'autre fois en le rematant.

J'ADOOOOOOOOOOOOOOOORE la jaquette Hollywood!! Un must!! merci Stehz!! 8) 8)
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

le film annonce (efficace) sur les Hollywood mentionnaient le titre "Fin de semaine Infernale", qui semble avoir été un autre titre de sortie française cinéma.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Manolito
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Message par Manolito »

Peut-être un titre québecois ?
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Message par stebzh »

la bande-annonce qui était dispo sur les "hollywood vidéo":
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Le breton est magique!

Pour le titre québécois, je ne pense pas. On ne note aucun accent québécois concernant la personne qui parle.
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Message par arioch »

Le fait qu'il n'y ait pas d'accent, cela ne veux pas dire grand chose car il y a enormement de doublages en provenance du Quebec vu en France et qui ne sont pourtant pas necessairement detectables et plus particulierment a la television.
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eric draven
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Message par eric draven »

Le film est sorti en salles en France en hiver 77 sous le titre Week end sauvage.
J'opterais pour cette Fin de semaine brutale pour un titre d'exploitation soit video soit salles pour le Quebec...
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meltingman
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Message par meltingman »

Le CNC ne connait pas de film nommé "Week end sauvage". Ni sur leur site, ni dans leurs anciens fichiers, ni chez eux...

Par contre ils répertorient un

Titre : LES VIOLENTS

Réalisateur : FRUET WILLIAM

Mention : Mention - 16 ans
Motivation/ avertissement :
Pays d'origine : CANADA
Date de sortie en salle : 05/01/1977
N° de VISA : 46628
Date Visa : 04/01/1977

Est-ce que quelqu'un pourrait vérifier sur la VHS le numéro de visa du film dans le générique ? Pour voir si c'est le même.
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