Je ne suis pas trop d'accord avec ton approche.
mercredi a écrit :
L’héroine conforme son existence aux nombreux stéréotypes empruntés aux romans “à l’eau de rose”. Cette volonté de soumettre la Réalité au Rêve constitue le versant artificiel car intentionnel, d’un exercice effectué, de manière inconsciente, par notre société.
L'héroïne ne conforme son existence en rien. Elle n'a pas décidé de suivre des stéréotypes par elle-même. C'est Schmitt qui projette ce qu'il pense être des stéréotypes pour construire son personnage d'Odette. Ce n'est pas la même chose!
mercredi a écrit :À ce titre, Eric-Emmanuel Schmitt livre une peinture significative du monde contemporain. Ce dernier détermine les êtres (et par élargissement les situations) qui le composent par le biais d’une catégorisation dont l’extrême rigueur équivaut, sur le plan artistique, à celle du cliché (image / idée fixe). Ainsi, l’appartement d’Odette propose de multiples petites pièces closes (espaces privés), le grand magasin des secteurs... De même, les personnages appartiennent à des classes / catégories sociales / sexuelles parfaitement définies. Volontaire car effectif pour le cinéaste, le stéréotype agence le cadre représenté. Partant de cela, “Odette Toulemonde” imagine briser les frontières qui séparent ces images convenues afin d’entrevoir la vérité de l’Homme, laquelle, une fois assumée, pourrait éventuellement rendre heureux. Pour ce, une RENCONTRE des clichés s’impose (celle des classes sociales, des sexes, des âges, des lieux). Cette ultime perspective justifie le caractère hybride d’une oeuvre mêlant joyeusement plusieurs genres cinématographiques - comédie, drame, fantastique, comédie musicale - de façon homogène.
Euh... Cette collision de clichés n'impose en rien la volonté de mélange de genre. Et l'homogèneité ne me parait pas vraiment le bon terme, tant , par exemple, les séquences dansées apparaissent plaquées - voir la séquence bananière à laquelle je faisais référence plus haut. C'est totalement ridicule, voire honteux car en plus mal chorégraphié et joué -il n'y a qu'à voir les visages des acteurs & acrtices cherchant désepérément leurs marques. Les séquences chantées et dansées de Crustacés & Coquillages étaient autrement mieux impliquées dans le récit, plus naturelles, avec un vrai sens dans l'histoire. Ou encore celle de Gouttes d'eaux sur pierre brulante.
Et voir la carrière et les oeuvres d'E.E Schmitt, c'est plutot une constance (sans lac) de sa part de voir se confronter des unviers qui s'opposent.
Et, aussi, connaissant le film avec Dolly Parton dont Odette est une quasi-copie belgo-franchouillarde, ça n'a rien d'original!
mercredi a écrit :Je ne partage pas l’avis de mes prédécesseurs et trouve la caricature fort subtile. Sans aucune méchanceté, le réalisateur relate la libération d’êtres humains parvenant au-delà du carcan (réel et fantasmé) à l’origine d’une existence par trop formatée.
Je comprend l'intention de l'auteur. On est d'accord sur ce point. c'est sa mise en image et son écriture que je trouve ratée et au final, détestable car terriblement raccoleuse sur ce que j'indiquais comme étant le "nivellement par le bas."
Là où je ne te suis pas, c'est qu'Odette ne le libère pas de son carcan tant que ça. Balthasar, oui, touché par la grâce du bon sens du petit peuple (!). C'est lui qui s'adapte. C'est d'ailleurs bizarre, ça marche toujours dans ce sens là

.
Ce qui me fait penser que Catherine frot avait déjà joué un tel rôle : dans les Soeurs Fachées, où on la voyait opposée à une bourgeoise cynique dépossédée de sa raison de vivre (>Isabelle Huppert) face à un Frot de province... et Huppert de se rendre compte de son cynisme et du vide de son existence. Même sujet, mais traité avec beaucoup plus de subtilité que le phrasé assomant présent ici. Schmitt a oublié de faire un film la plupart du temps. la valeur de l'image comme mode d'expression. il privilégie le dialogue, la tenation de faire un bon mot. c'est trop démonstratif. J'aien mémoire, pour ceux et celles qui l'ont vue, la scène à l'Opéra dans les Soeurs fachées. C'était une leçon de cinéma et de direction d'actrices. je ne vois rien de tel ici.
Il y avait une vraie mise en scène chez Alexandra Lclère. ici, non. Juste une mise en image même pas belle (voir le plan hideux où les visages de Frot & Dupontel se rejoignent sur le fond Scope blanc. Schmitt ne sait pas faire le point, si bien que le regard se transporte sur le centre de l'image, du vide flou, ce qui fait passer à côté la volonté et l'émotion voulue des deux visages qui se rapprochent.
Franchement, le coup de Jésus, au delà du simple sourire qe cela procure la première fois qu'on voit la scène... c'est du lourd.
San aucune méchanceté, c'est clair. Y'a rien de bien méchant dans ce film. Hormis l'affreux critique (croisement entre BHL et Jean Pierre Coffe, par exemple). La caricature en devient ridicule. Et franchement, il faut m'expliquer la subtilité du bulldozer.
Mais lorsque l'on voit que le film est écrit par Schmitt et produit par TF1, on voit dans quel cadre le film a été produit. Et à qui il est destiné. Je paralias du "bon sens près de chez vous". C'est exactement cela. Aller dans le sens du public de masse, le conforter dans le fait qu'à Paris c'est tous des sans coeur et des cyniques qui ne vivent que pour l'argent et le superficiel. Alors que nous, on sait y faire avec pas beaucoup. Aucune subtiilité la dedans. C'est primaire.
Je n'ai pas encore vu les résultats, mais nul doute que le film sera un carton en province (et à peine sur Paris) et qu'on le retrouvera le dimanche soir sur TF1 en 2008.
mercredi a écrit :Mélanger les genres, les êtres, les sexes, les rêves: la clef du Bonheur? Pourquoi pas?
Dans ce cas, je préfère Dolly Parton et revoir la Cage aux Poules

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?