Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Hey oh assume hein !mercredi a écrit :Moins douée pour l'écriture, je me contenterai de remercier Mister Draven pour avoir su synthétiser tout ce que je pense de cette arnaque déplorable.eric draven a écrit :JJ'efface cette incongruité de ma memoire!!
)Ici, on a une bande de pitres mutants nucleaires foncierement risibles sous leur maquillage
C'est vrai qu'on a là une belle bande de joyeux drilles...Aja a voulu faire sa version hyper sanglante avec es mutants rigolos...
... avec un peu d'imagination et sur photo!!!!!!!!!!!!! sauf qu'une fois a l'écran, c'est juste l'égal d'une parade de freaks franchement hilarante et grossière... 
Des étrons comme ça, j'en veux tous les jours!!eric draven a écrit :
Definitivement l'etron 06!! Erased from my memory, definitely!!
Si je n’ai pas revu l’oeuvre de Craven depuis longtemps, son simple souvenir (lointain) suffit à expliquer ma réticence puis colère quant au remake. Le métrage original tirait entre autres sa force de la SINCÈRE volonté manifestée par une génération d’artistes de réformer en profondeur le cinéma contemporain. Outre ses évidentes significations sociologiques et anthropologiques, “La Colline a des yeux” illustre la rage destructrice d’un réalisateur décidé à démanteler insidieusement le cadre par trop rigide des conventions tant thématiques qu’esthétiques qui régissaient les productions d’alors. Les yeux de la colline sont évidement ceux de la caméra laquelle assimilera de fait le spectateur à un sadique voyeur (cf mise en scène nous présentant davantage les victimes que ce qu’elles voient). Tels les “primitifs” dépeints ici, Craven et d’autres se perçoivent comme les immondes rejetons d’une Tradition qui, incapable de se renouveler et en cela inapte au métissage, semble être destinée à engendrer une génération de monstres dont la consanguinité “référentielle” expliquerait la sauvagerie du mode d’expression. À ce titre, “La Colline a des yeux” constitue un manifeste, voire une petite révolution. Modeste (je crois me souvenir qu’après avoir observé la famille en train de prier, un “sauvage” comprend que cette dernière sera “une proie facile” - hilarant; réplique culte pour moi), Craven dissèque effectivement (le chien) et symboliquement un cinéma dont il s’estime issu et les valeurs que celui-ci implique (religieuses, politiques - racisme, société de consommation...). Ironiquement (le père de famille écoutant avec terreur la voix de cannibales hurler “papa”), violemment (meurtres), “religieusement” (père brûlé vif - purification), l’artiste fait table rase d’un héritage a priori stérile pour permettre l’émergence d’un autre cinéma complètement vierge d’influence (bébé sauvé). Vu sous cet angle, faire un remake de l’oeuvre relève d’un NON-SENS (reprendre un métrage qui justement invite au “parricide artistique”, au renouveau total du genre???!!!). La bombe a explosé depuis longtemps déjà, laissant Aja récupérer non sans opportunisme d’ailleurs (si convictions, alors là c’est grave!) les miettes via quelques scènes gores, une trame bancale et un message politique plus que douteux ( cf postes d’Arioch). Car le réalisateur français se pose de surcroît (!!!) comme un contestataire des partis pris politiques américains actuels. Un soubassement référentiel sursouligné (drapeau) compense ainsi un indéniable manque d’intégrité. Fan revendiqué du genre, notre compatriote doit certainement savoir que Romero n’a eu cesse de justifier le choix d’un acteur noir (La Nuit des Morts-Vivants) par son UNIQUE talent: un VÉRITABLE ACTE POLITIQUE, spontané, dénué de perspectives polémiques, bref sincère et par conséquent extrêmement fort.... Souhaitons qu’Aja comprenne un jour cela...Dragonball a écrit :Hey oh assume hein !mercredi a écrit :Moins douée pour l'écriture, je me contenterai de remercier Mister Draven pour avoir su synthétiser tout ce que je pense de cette arnaque déplorable.eric draven a écrit :JJ'efface cette incongruité de ma memoire!!
Par contre, je serais curieux de savoir si tu defends toi aussi avec tant de fougue le truc de Craven (Pas Draven hein !
).Ca c'est la légende que l'on essaie d'installer depuis un petit bout de temps. La vérité est sûrement que la plupart des mecs voulaient faire des films avec 3€, le plus violent possible pour que ça cartonne dans les drive in. Craven a commencé dans le porno pour pouvoir bouffer. Il a trouver un bon sujet pas cher pour la Colline. Craven ne voulait pas réformer le cinéma mais bouffer à la fin du mois. Ce n'est que mon avis bien sûr mais faut arrêter de jouer les Thoretmercredi a écrit :Le métrage original tirait entre autres sa force de la SINCÈRE volonté manifestée par une génération d’artistes de réformer en profondeur le cinéma contemporain.
Tu utilises (un peu plus tard) le terme “cynisme” à bon escient pour finalement expliquer (en partie) la piètre qualité des films postérieurs du réalisateur. La “petite révolution” tentée par Craven et ses comparses SEMBLE ne pas avoir porté ses fruits, finalement...D’où, une certaine perte de souffle.Dragonball a écrit :L'angle par lequel tu abordes le film de Craven pour mieux enfoncer celui d'Aja est certe très pertinent, et exprimer avec talent, mais cependant il me semble difficile d'aborder celui ci sans avoir en tête ce que Craven est devenu avec le temps, ce que tu evites soigneusement d'evoquer (Bon en même temps je ne te l'avais pas demandé !
Mon poste éludait volontairement l’implication socio culturelle du métrage pour se pencher exclusivement (enfin dans la mesure du possible) sur sa fonction au sein d’un Septième Art dont il reformulait les enjeux: manifestation brute de l’affectif sans utiliser les “codes de convention” contemporains donc rôle prépondérant du cinéaste. Le film d’Aja contredit ce parti pris pour devenir complètement impersonnel!Dragonball a écrit : Et puis Craven et Aja sont 2 réalisateurs issues de générations différrentes, et qui n'ont pas grandit avec les même références socio culturel.
Je ne trouve pas. Ce commentaire se fonde d'abord sur une expérience personnelle donc émotive (je me suis ennuyée) et non sur une analyse.Dragonball a écrit :Et quand on voit généralement le résultat, on ne peut qu'être satisfait par le film d'Aja, peut être pas finaud, mais efficace.
Tu as raison Superfly et, malgré les apparences, partage mon point de vue. Une “petite révolution” relève d’abord d’un acte spontané (les personnes qui l’enclenchent effectivement et non ceux en amont). Crois-tu que le peuple français imaginait la raisonnante historique que possédaient ses propres pas sur le pavé parisien? Il demandait aussi du pain! Il n’en demeure pas moins que “La Colline a des yeux” illustre une certaine révolte, celle de la jeunesse?Superfly a écrit : Ca c'est la légende que l'on essaie d'installer depuis un petit bout de temps. La vérité est sûrement que la plupart des mecs voulaient faire des films avec 3€, le plus violent possible pour que ça cartonne dans les drive in. Craven a commencé dans le porno pour pouvoir bouffer. Il a trouver un bon sujet pas cher pour la Colline. Craven ne voulait pas réformer le cinéma mais bouffer à la fin du mois. Ce n'est que mon avis bien sûr mais faut arrêter de jouer les Thoret
