The Hills Have Eyes d'Alexandre Aja (2006)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

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La Colline a des Yeux

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Achab
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Message par Achab »

Le film de Craven initiateur d'une révolution ??? :shock: :shock: :shock:
Mon poste éludait volontairement l’implication socio culturelle du métrage pour se pencher exclusivement (enfin dans la mesure du possible) sur sa fonction au sein d’un Septième Art dont il reformulait les enjeux: manifestation brute de l’affectif sans utiliser les “codes de convention” contemporains donc rôle prépondérant du cinéaste.
Alors là, c'est pas difficile, j'ai rien compris ! Mercredi, faudrait peut-être arrêter de faire du verbiage pour rien du tout, parce que si tu continues comme ça, c'est quoi la prochaine étape ? Un cours magistral sur la transgression du langage cognitif des paillassons et la symbolique structuraliste de la courgette à la vapeur dans "On se calme et on boit frais à St Tropez" ?
MadXav
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Message par MadXav »

Achab a écrit :Mercredi, faudrait peut-être arrêter de faire du verbiage pour rien du tout, parce que si tu continues comme ça, c'est quoi la prochaine étape ?
Verbiage : Abondance de paroles qui ne disent presque rien, qui contiennent peu de sens.
Es-tu sûr d'avoir utilisé le mot qui convient ? Parce qu'en plus d'être inutilement agressif, il me semble particulièrement inadapté.

Pour ma part, j'ai apprécié ce remake. Tout simplement parce qu'il s'agit d'un produit de pur divertissement, réalisé par un homme qui n'a d'autre souhait (capacité ?) que de faire passer à son public un moment de méchanceté gratuite particulèrement chiadé. J'ai accroché. C'est pas très fin, c'est bourré de défaut, c'est con et c'est même souvent "too much" mais pour peu qu'on se prenne au jeu, ça marche.

Reste qu'à mes yeux, le métrage est clairement inférieur à l'original. J'ai revu celui de Craven il y a environ un an et pour moi, il fonctionne toujours aujourd'hui. Pas sur les même principes que celui d'Aja bien sûr mais il instaure une tension à la laquelle je suis bien plus sensible, une surrenchère de violence qui n'a nul besoin d'effet spéciaux et de maquillages (parfois douteux). Pour moi, toute la partie dans le "village" par exemple (version Aja bien sûr) est de trop.
Les maquillages des mutants sont exagérés à l'extrême, rendant ces "monstres" trop inhumains, les reclassant à l'état de "créatures". Il était à mes yeux bien plus terrifiant de voir de "vrais" humains (version Craven) être capables d'une telle violence et d'actes aussi attroces.
La scène du chien par ailleurs est une véritable démonstration de l'impuissance d'Aja à (re)créer une véritable tension. La folle escalade menant au cadavre du chien (Craven) est ici remplacée par un bien plate recherche en suivant une trainée de sang (Aja). Sur cette séquence, Craven crée une peur véritable alors que Aja se contente de nous montrer quelques images dégueux et de nous faire sursauter par des moyens plus que classiques. L'opposition de 2 cinémas sur une seule scène est pour moi c'est sans appel, j'opte pour la solution Craven. Les moyens d'aujourd'hui rendent très facile l'exposition de barbaque à l'écran. Mais combien de réal peuvent aujourd'hui prétendre "créer la peur" sans de tels artifices ? Pas des masses et Aja ne fait surement pas partie de ceux là !

Bref, la version de Aja est frénétique, plaisante et fabuleusement trash. Mais la version de Craven était tellement plus méchante au final... Elle créait un vrai stress étouffant, une authenticité terrifiante, une ambiance crasse réellement dérangeante qu'on ne retrouve pas dans le film de Aja. Bien dommage. Reste que ça ne m'empèche pas de profiter de ce que nous offre ce remake très différent dont je n'attendais rien à la base.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
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Dragonball
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Message par Dragonball »

mercredi a écrit : Mon poste éludait volontairement l’implication socio culturelle du métrage pour se pencher exclusivement (enfin dans la mesure du possible) sur sa fonction au sein d’un Septième Art dont il reformulait les enjeux: manifestation brute de l’affectif sans utiliser les “codes de convention” contemporains donc rôle prépondérant du cinéaste. Le film d’Aja contredit ce parti pris pour devenir complètement impersonnel!
Impersonnel ?

C'est un jugement de valeur qui me semble un peu rapide, surtout au vu des nombreux débats qu'il y a eu ici autours du message véhiculé par le remake d'Aja. D'ailleurs, tu y fais toi même référence en parlant de "un message politique plus que douteux".
Si le film d'Aja avait été totalement impersonnel, je ne pense pas qu'on aurait pu disserté durant plus d'une dizaine de page comme nous l'avons fait sur ses choix de mise en scène précis.
mercredi a écrit : Tu as raison Superfly et, malgré les apparences, partage mon point de vue. Une “petite révolution” relève d’abord d’un acte spontané (les personnes qui l’enclenchent effectivement et non ceux en amont). Crois-tu que le peuple français imaginait la raisonnante historique que possédaient ses propres pas sur le pavé parisien? Il demandait aussi du pain! Il n’en demeure pas moins que “La Colline a des yeux” illustre une certaine révolte, celle de la jeunesse?
Hum, si je puis me permettre, c'est tout de même un exemple assez peu pertinent.
Le peuple français ne s'est pas soulevé spontanément du jour au lendemain. Outre la situation désastreuse dans laquelle il se trouvait à l'époque, les écrits des philisophes des lumières et le soutien de la bourgeoisie de plus ne plus importante au sein de l'ancien régime l'y avait fortement préparé.
Peut être que le peuple n'avait pas tout à fait conscience qu'il était en train d'écrire une page de l'histoire, mais celui ci, ou au moins, ceux qui guidaient ses actes, avait bien perçu la portée de certains gestes relevant plus du symbole qu'autre chose, comme la prise de la bastille par exemple, vieille batisse qui ne renfermait guère plus de prisonnier en son sien.
De même, si un film comme "la Colline a des yeux", quelques soit l'importance que tu veuilles lui donner dans le cinéma horrfique, a pu voir le jour, ce n'est que parce que des individus ont pu rendre une telle chose possible, que des producteurs et des réalisateurs ont une la volonté de faire naitre un tel style de cinéma.
The Hills Have Eyes, film que tu as l'air de considérer comme un cri de revolte contre la société, date de 1977.
Soit presque 10 ans après un certain "Night of the Living Dead" (1968), 3 ans après "Texas Chain Saw Massacre" (1974) et même, en ce qui concerne Wes Craven, 5 ans après "La dernière maison sur la gauche", oeuvre pour le coup réelement innonvante par sa violence extrement crue et son cadre ultra réaliste.

Alors, franchement, "The Hills have eyes", je ne vois pas trop en quoi il illustre une certaine révolte. Ou alors une revolte un rien retardataire ! :mrgreen:
Manolito
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Message par Manolito »

Dragonball a écrit :D'ailleurs, tu y fais toi même référence en parlant de "un message politique plus que douteux".
Si le film d'Aja avait été totalement impersonnel, je ne pense pas qu'on aurait pu disserté durant plus d'une dizaine de page comme nous l'avons fait sur ses choix de mise en scène précis.
C'est justement parce qu'il fait des choix de mise en scène douteux, plus concentré sur la forme (wouah ça claque trop le truc western spaghetti avec le gros fusil, c'est trop le pur revenge movie dans ta face) que sur le fond (doucement infantile) qu'il est impersonnel. Le drame des influences pas très bien digérées... Aja a prouvé par deux fois qu'il était un vrai grand metteur en scène. Maintenant, est-ce qu'il a quelque chose à dire ? Est-ce qu'il sera capable de faire quelque chose qui ne soit pas un remake - ressucée d'influences/livres déjà faits ? Ca reste à prouver... Je le lui souhaite évidemment ! :lol:

Quand aux discussions sur le vieux Craven uniquement, je vous invite à les poursuivre sur the right thread... Je vous l'ai déjà dit ? :D

Note de l'entité sombre : Et si il vous l'a déjà dit, ca va finir par etre sanglant !
Dragonball
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Message par Dragonball »

Manolito a écrit :
Dragonball a écrit :D'ailleurs, tu y fais toi même référence en parlant de "un message politique plus que douteux".
Si le film d'Aja avait été totalement impersonnel, je ne pense pas qu'on aurait pu disserté durant plus d'une dizaine de page comme nous l'avons fait sur ses choix de mise en scène précis.
C'est justement parce qu'il fait des choix de mise en scène douteux, plus concentré sur la forme (wouah ça claque trop le truc western spaghetti avec le gros fusil, c'est trop le pur revenge movie dans ta face) que sur le fond (doucement infantile) qu'il est impersonnel. Le drame des influences pas très bien digérées... Aja a prouvé par deux fois qu'il était un vrai grand metteur en scène. Maintenant, est-ce qu'il a quelque chose à dire ? Est-ce qu'il sera capable de faire quelque chose qui ne soit pas un remake - ressucée d'influences/livres déjà faits ? Ca reste à prouver... Je le lui souhaite évidemment ! :lol:

Quand aux discussions sur le vieux Craven uniquement, je vous invite à les poursuivre sur the right thread... Je vous l'ai déjà dit ? :D

Note de l'entité sombre : Et si il vous l'a déjà dit, ca va finir par etre sanglant !
Hum, il me semble qu'au cours du long débats ou on en avait parlé il était apparu, alors que j'émettais des doutes sur le message qu'Aja voulait donner avec son film (En gros je devais dire "Il l'a pas fait exprès !" :mrgreen:), Arioch (ou quelqu'un d'autre je sais plus !) avait cité des passages d'interview ou Aja expliquait clairement ses choix et sa vision du film.
Donc, on gros, il était tout a fait conscient de ce qu'il faisait et avait tout à fait la volonté de montrer une mauviette pacifiste se transformer en vrai mec après l'agréssion de sa famille et s'en aller tuer plein de mutants avec un gros fusil (Et un berger allemand ! :mrgreen:). Bon en même temps il va aussi chercher sa fille hein ! :mrgreen:

Bref, peut être n'a en effet il rien compris aux chiens de paille et au film de Wes Craven, mais en tout cas, il a visiblement précisément délivré, dans son film, le message qu'il souhaitait (Et c'est quand même vous qui me l'avez démontré ! :rmgreen:).

Alors, ça en fait peut être un gros reac, mais ça en fait aussi, dans un même temps, un réalisateur bien plus cohérant qu'on ne le disait au début.
Achab
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Message par Achab »

Oui, merci MadXav de me donner la définition du mot verbiage... Si tu relis mon post, tu verras que j'ai employé ce mot exactement selon le sens que lui donne ton dictionnaire. De plus, je ne pense pas avoir été agressif, j'ai simplement réagi à un post qui me semble brasser beaucoup de vent pour ne pas dire grand chose à l'arrivée.

Quant au post de Manolito, alors là il faudra qu'il m'explique ce qu'il reproche exactement au film d'Aja parce qu'il semble prendre de très haut l'une des qualités majeures de cette Colline, qui est justement de faire fusionner des genres comme le western, le revenge movie ou le fantastique atmosphérique dans un final d'anthologie. Quel est le problème ? Qu'Aja ne se soit pas contenté de livrer un petit Z tout mal foutu et qu'il ait eu l'ambition de faire du vrai cinéma et donc de tirer vers le haut le genre qu'il investissait ? Quant au "fond doucement infantile" du film, c'est tout de même terrible ces réflexes de cinéphiles ados qui veulent qu'un film ne devienne intelligent que lorsque le messâââââge y est surligné à l'encre rouge. Du coup, on en arrive à traiter Aja de réac simplement parce qu'il a montré un démocrate libérer ses pulsions les plus primaires. Mais le républicain du film, Big Bob, est-il montré à un seul instant comme le réceptacle de la vérité ? Bien sûr que non, puisque tout armé qu'il est, il fait plutôt figure de cow boy maladroit dans la séquence où il découvre le pompiste en train de se suicider. De toute façon, je ne pense pas que le propos d'Aja était de dire qui, du républicain ou du démocrate, détient la raison (là, ç'aurait été clairement un film de neuneu). Son propos était plutôt de montrer comment un être civilisé peut retourner à l'état sauvage, et pour cela il a fait de son personnage principal un démocrate, c'est-à-dire une personne qui se veut tellement civilisée qu'elle n'a pas besoin d'arme. En prenant le personnage le plus éloigné possible de l'état de sauvagerie, Aja voulait nous montrer combien il est facile et rapide de refaire le chemin inverse de l'évolution (de la civilisation vers la barbarie). Cela n'a rien à voir avec une quelconque idéologie mais par contre cela a tout à voir avec une certaine intelligence de la narration. Et quant au traitement icônique de la vendetta du personnage (tant par la musique que par l'image), qui semble déranger pas mal de gens ici, je trouve qu'en effet Aja fait une fois de plus preuve d'une réelle intelligence cinématographique en assumant totalement le caractère grisant de la vengeance, qui reste un des moteurs narratifs les plus fascinants qui soit parce que faisant fonctionner à plein régime la catharsis du spectateur. En collant aux sentiments du personnage, il nous fait vivre avec une intensité rare le final de son film. Du pur cinéma je vous dis !
Machet
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Message par Machet »

Achab a écrit :Quel est le problème ?
je crois qu'il a été dit et redit, commenté, sur-commenté, argumenté, contre-argumenté, sur les 29 dernières pages.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Manolito
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Message par Manolito »

Je suis tout à fait d'accord pour dire que Aja n'a pas livré un petit Z, que c'est tout à son honneur de ne pas faire des films fantastiques mal faits ou techniquement baclés - surtout quand on vient de France :? - et c'est même pour cela que je préfère le Aja au Craven - comme je l'ai déjà dit plus haut...

La technique est importante, le soin qu'on y porte est pour moi représentative du respect que l'on a envers le public. Mais elle ne fait pas tout. Faire un film populaire, c'est aussi et toujours raconter une histoire, avoir quelque chose de cohérent à dire et à proposer... Le seul film à l'ionspiration réellement libre d'Aja, c'était le premier... Que je ne déteste pas, mais qui n'était pas une franche réussite dans l'écriture....

Ensuite le priopos que tu vois dans le film d'Aja, lui-même le contredit dans à peu près toutes les interviews qu'il a donnés et les commentaires audios où il s'est exprimé à son sujet (écran fantastique notamment, peut-être bien mad aussi) : le héros n'est plus une sissy, plus un lâche, il est enfin devenu un vrai homme... La famille est enfin réunie dans l'harmonie, hallelujah... Et vouloir faire dire au film le contraire de ce qu'en pense le réalisateur, je me demande si ce n'est pas un peu du... verbiage ! :lol:
Otis
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Message par Otis »

Seul le silence est stupide 8) Lisez donc mon post qui en est la preuve parfaite :arrow:
Frank N'Furter
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Message par Frank N'Furter »

Je pense qu'il ne faut pas réellement chercher de profondeur au film d'Aja. Le jeune réalisateur à seulement voulu envoyer le plus de faux sang possible à la face du specateur avertit, point barre. :roll:

Et encore, Aja en aurait fait dix fois plus si Craven ne l'avait pas arrêté. Je vous donne un exemple de scène qui est restée sur le papier mais que Aja voulait mettre en image :

- Dans la caravane pendant le premier assaut des mutants, Pluton devait saisir le chaton de la famille, le mettre dans un mixeur, l'asperger de lait avant de faire fonctionner le mixeur et de boire son contenu sous les yeux des deux femmes apeurées.

Autre scène pour la route :

- Toujours dans la même caravane au même instant, Pluton devait lècher la poitrine d'une femme avant de lui arracher sauvagement un mamelon avec les dents !

(sources venant d'Alexandre Aja lui-même dans une interview donnée par "Mad Movies")

Cela prouve bien à quel point le réalisateur, comme un gamin, a voulu en faire le plus possible en se protègeant par un soit-disant message sur la bêtise humaine. C'est finalement assez scandaleux. :?

La violence gratuite prend tout son sens dans cette version 2006 de "The Hills Have Eyes". Pourtant, l'original montre à peine une goutte de sang et jouait plus sur la tension. La tension, le film d'Aja en ait pratiquement totalement dénué pour laisser place à une boucherie sans queue ni tête. :roll:

Qu'en pensez-vous chers Devil Deadiens ? :wink:
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Achab
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Message par Achab »

Non mais Manolito, là il faut que tu me trouves les passages de mon post qui contredisent ce qu'a voulu faire Aja parce que ce que je dis sur le retour à l'état sauvage, sur l'opposition entre le héros et son beau-père ou sur la question de la catharsis dans le traitement de la vengeance, ce sont des éléments qui sont lisibles à l'écran et qu'Aja et Levasseur ont largement explicité dans les médias. J'ai bien souligné que le perso principal était traité comme un héros à la fin tant par la musique que par l'image, et que ce parti pris viscéral et cinématographique était sans doute beaucoup plus intéressant qu'un discours pompeux sur les méfaits de la vengeance. Et j'ai bien insisté sur le fait que la démarche d'Aja était avant tout une démarche cinématographique plutôt qu'une démarche idéologique. Il l'a dit et redit un peu partout, qu'il cherchait avant tout à coller à l'évolution intime de ses personnages, à créer une sorte d'expérience où le spectateur se verrait immergé dans ce qui se passe à l'écran. Après, s'il y en a qui ont besoin de savoir de quelle côté de la barrière idéologique il faut se situer pour pouvoir regarder un film tranquillement, libre à eux d'inventer le fantasme d'un Aja réac qui exalte les valeurs de la famille et de la patrie. Mais en ce qui me concerne, je préfère me cantonner à ce qui est sur l'écran.
Quant au premier film d'Aja, le seul "à l'inspiration réellement libre" qu'il ait pu faire selon toi, ça c'est encore des clichés antédiluviens sur le fait que faire un remake ne constituerait pas une démarche artistique en soi. Si on t'écoute, s'accaparer et revisiter un matériau déjà existant nie toute possibilité d'inspiration. Heureusement que des films comme Sorcerer, The Thing ou La Colline a des yeux sont là pour démontrer le contraire...
Achab
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Message par Achab »

Toujours dans la même caravane au même instant, Pluton devait lècher la poitrine d'une femme avant de lui arracher sauvagement un mamelon avec les dents !
Dans l'interview de Mad Movies, Aja parle de cette scène que l'actrice a refusé de tourner mais dans laquelle le personnage devait juste se faire déchirer la robe et lécher le sein. Il n'était pas question de mamelon sauvagement arraché. Donc, une fois de plus, allons-y, inventons des informations et déduisons-en des jugements lapidaires. Aja s'est également expliqué en long, en large et en travers sur sa façon de filmer la violence et sur le questionnement moral et cinématographique qu'elle induit, mais bon c'est pas grave, tout ça c'est de la violence gratuite pour ados décérébrés. Punaise, mais on est sur les forums de DevilDead ici ou sur ceux de Télérama ???
Frank N'Furter
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Message par Frank N'Furter »

Si t'es pas content :

http://www.telerama.fr/

:P

Et si ce n'est pas dans l'interview de "Mad Movies", je suis sûr d'avoir lu cette séquence quelque part. Peut-être dans "L'Ecran Fantastique"...
In juste seven days, I can make you a man !
Prodigy
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Message par Prodigy »

mercredi a écrit :Il demandait aussi du pain! Il n’en demeure pas moins que “La Colline a des yeux” illustre une certaine révolte, celle de la jeunesse?
Je suis d'accord avec Fly, le souhait de Craven et des producteurs c'était de faire du cheap, du tourné rapide, pas de formenter une révolution filmique et esthétique qui n'a pas vraiment attendu Craven pour exister (que ce soit avec les films de la nouvelle vague ricaine post Bonnie & Clyde ou le Hooper pour parler d'un genre qui nous concerne plus). En ce sens pour moi le remake n'a rien de scandaleux puisqu'il s'agit aussi de faire de "l'exploitation" pure et simple, avec des moyens modernes et une mise en scène à l'avenant. On peut trouver le Aja très stupide sur le fond, sans doute, reste que le coeur du sujet - la civilisation qui devient barbare - reste là, enfin pour moi en tout cas.
Jarlow
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Message par Jarlow »

Frank N'Furter a écrit :Je pense qu'il ne faut pas réellement chercher de profondeur au film d'Aja. Le jeune réalisateur à seulement voulu envoyer le plus de faux sang possible à la face du specateur avertit, point barre. :roll:

[...]

Cela prouve bien à quel point le réalisateur, comme un gamin, a voulu en faire le plus possible en se protègeant par un soit-disant message sur la bêtise humaine.
Alors là je trouve ça d'une legereté impressionante. Faut pas exagerer, Alexandre Aja n'a pas trois ans et demi, il est tout à fait capable d'avoir une vision un minimum reflechie sur le monde, considerer que c'est forcement un gros bourrin qui ne reflechit absolument pas au sens de ses plans c'est vraiment avoir une vision du bonhomme et du cinema dans son ensemble extremement reductrice.
Nouveau numéro de Torso, revue de cinéma: JOE DANTE !!!
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