mercredi a écrit :
Mon poste éludait volontairement l’implication socio culturelle du métrage pour se pencher exclusivement (enfin dans la mesure du possible) sur sa fonction au sein d’un Septième Art dont il reformulait les enjeux: manifestation brute de l’affectif sans utiliser les “codes de convention” contemporains donc rôle prépondérant du cinéaste. Le film d’Aja contredit ce parti pris pour devenir complètement impersonnel!
Impersonnel ?
C'est un jugement de valeur qui me semble un peu rapide, surtout au vu des nombreux débats qu'il y a eu ici autours du message véhiculé par le remake d'Aja. D'ailleurs, tu y fais toi même référence en parlant de "un message politique plus que douteux".
Si le film d'Aja avait été totalement impersonnel, je ne pense pas qu'on aurait pu disserté durant plus d'une dizaine de page comme nous l'avons fait sur ses choix de mise en scène précis.
mercredi a écrit :
Tu as raison Superfly et, malgré les apparences, partage mon point de vue. Une “petite révolution” relève d’abord d’un acte spontané (les personnes qui l’enclenchent effectivement et non ceux en amont). Crois-tu que le peuple français imaginait la raisonnante historique que possédaient ses propres pas sur le pavé parisien? Il demandait aussi du pain! Il n’en demeure pas moins que “La Colline a des yeux” illustre une certaine révolte, celle de la jeunesse?
Hum, si je puis me permettre, c'est tout de même un exemple assez peu pertinent.
Le peuple français ne s'est pas soulevé spontanément du jour au lendemain. Outre la situation désastreuse dans laquelle il se trouvait à l'époque, les écrits des philisophes des lumières et le soutien de la bourgeoisie de plus ne plus importante au sein de l'ancien régime l'y avait fortement préparé.
Peut être que le peuple n'avait pas tout à fait conscience qu'il était en train d'écrire une page de l'histoire, mais celui ci, ou au moins, ceux qui guidaient ses actes, avait bien perçu la portée de certains gestes relevant plus du symbole qu'autre chose, comme la prise de la bastille par exemple, vieille batisse qui ne renfermait guère plus de prisonnier en son sien.
De même, si un film comme "la Colline a des yeux", quelques soit l'importance que tu veuilles lui donner dans le cinéma horrfique, a pu voir le jour, ce n'est que parce que des individus ont pu rendre une telle chose possible, que des producteurs et des réalisateurs ont une la volonté de faire naitre un tel style de cinéma.
The Hills Have Eyes, film que tu as l'air de considérer comme un cri de revolte contre la société, date de 1977.
Soit presque 10 ans après un certain "Night of the Living Dead" (1968), 3 ans après "Texas Chain Saw Massacre" (1974) et même, en ce qui concerne Wes Craven, 5 ans après "La dernière maison sur la gauche", oeuvre pour le coup réelement innonvante par sa violence extrement crue et son cadre ultra réaliste.
Alors, franchement, "The Hills have eyes", je ne vois pas trop en quoi il illustre une certaine révolte. Ou alors une revolte un rien retardataire !
