Across 110th street / Meurtres dans la 110e rue (Barry Shear, 1972)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Otis
Messages : 381
Enregistré le : dim. mars 26, 2006 1:10 pm
Localisation : Tours
Contact :

Message par Otis »

Le meilleur Blax, c'est TROUBLE MAN et SUPERFLY mes cocos 8)
Ensuite, le score de Womack est savoureux, tout comme le film :P
drummonde
Messages : 909
Enregistré le : lun. mars 21, 2005 12:42 am
Localisation : Paris

Message par drummonde »

Je sais pas si c'est un Blaxploitation le Barry Shear ! Pourquoi pas :wink:

et les meilleurs blax sont "detroit 9000" et "black caesar" :P
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
Image
foxybronx
Messages : 248
Enregistré le : lun. déc. 13, 2004 11:06 pm
Localisation : 51200 Kuala lumpur
Contact :

Message par foxybronx »

Le meilleur Blax, c'est TROUBLE MAN et SUPERFLY mes cocos
les meilleurs blax sont "detroit 9000" et "black caesar"
On peut en nommer pleins d'autres, suivant les goûts et les couleurs : d'autres citeront The Mack ou Willie Dynamite par exemple.
Pour ma part je trouve que Come Back Charleston Blue et Gordon's War arrachent vraiment bien aussi...
Je sais pas si c'est un Blaxploitation le Barry Shear ! Pourquoi pas
Je ne vois même pas où il ya un doute là dessus. :?:
Enfin, c'est sur que ça dépend de ce qu'on veut répertorier dans le genre, mais quand c'est sortie en salle à l'époque, ça a été vraiment vendu comme un polar orienté culture afro-américaine dans la presse destinée aux noirs (Ebony, Black Stars...), et on peut citer plus d'une douzaine d'acteurs ici qui sont des figures incontournables du cinéma Blax', au final ça oriente quand même sacrément le film. Si MGM l'a sorti dans la collection Soul cinéma, ça n'est pas innocent non plus...
Après effectivement, on peut dire : oui mais il y a Anthony Quinn en tête de casting, et une floppée d'acteurs italiens... Enfin rappellons que ça se passe à Harlem quand même, et le protagoniste principal, personnage que l'on voit le plus à l'écran dans ce film (Paul Benjamin), et autour duquel se déroule toute l'action, est un noir qui rêve de s'évader du ghetto...
En tout cas, si Across 110th Street n'est pas orienté Blaxploitation, uniquement par ce qu'il mélange acteurs noirs et acteurs blancs, une chose est sure, Detroit 9000 ne l'est pas non plus, c'est complètement le même type d'intrigue, avec un flic blanc et un flic noir qui s'opposent et qui sont mêlés à une affaire de hold up.
Et que dire de 3 Tough Guys, The take, Black Eye, voir même une majorité des polars seventies de Fred Williamson, ils ne sont pas à classer dans le genre non plus dans ce cas... Donc après, on y met ce qu'on veut y mettre, mais si on garde cette logique, ça réduit sacrément le genre... :wink:
Image
noar13
Messages : 417
Enregistré le : lun. mai 03, 2004 9:33 am

Message par noar13 »

drummonde a écrit :un des cinq ou six polars les plus violents
ah bon ?

j'ai du raté un truc, ceci dit a part le score il m'en reste plus grand chose
ImageImage
drummonde
Messages : 909
Enregistré le : lun. mars 21, 2005 12:42 am
Localisation : Paris

Message par drummonde »

FoxysouthBronx : C'est pas faux , ca ressemble beaucoup a un blaxploitation , les blancs y sont depeints comme des fumiers ( Franciosa en vieille ordure sadique , Quinn comme un vieux reac , corrompu de surcroit ) et les "vrais" heros sont noirs ( Paul Bejamin , Yaphet Kotto ) . C'est bien un blaxploitation . Je peux donc dire que c'est mon blaxploitation préféré :D

C'est juste que dans l'inconscient collectif ( y compris le mien ) il n'est pas percu comme un blaxploitation mais plus comme un polar new yorkais des 70's :wink:

J'ai aussi l'impression , ce qui expliquerait ma phrase precedente , qu'il y a un coté serie B dans les blaxploitation ( Detroit 9000 , Black Caesar , Truck Turner , Black Gestapo , etc. ) qu'on ne retrouve pas dans le film de Barry Shear , plus classique . Mais je dis peut etre des conneries :D

Noar13 : merde , je sais pas ce qu'il te faut :shock: ( La fusillade du debut , le calvaire d'Antonio Fargas , les impacts saignants , meme le propos et l'ambiance generale sont tres durs ... )
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
Image
foxybronx
Messages : 248
Enregistré le : lun. déc. 13, 2004 11:06 pm
Localisation : 51200 Kuala lumpur
Contact :

Message par foxybronx »

C'est juste que dans l'inconscient collectif ( y compris le mien ) il n'est pas percu comme un blaxploitation mais plus comme un polar new yorkais des 70's

J'ai aussi l'impression , ce qui expliquerait ma phrase precedente , qu'il y a un coté serie B dans les blaxploitation
C'est une question de budget avant tout, et effectivement il y a peu de films Blaxploitation qui ont eu des moyens confortables, d'où ce côté souvent très série B.
Mais il est aussi arrivé que MGM ou Warner mettent plus de moyens. Par exemple Shaft's Big Score et Shaft In Africa sont des films à grosses productions, et du coup, c'est sur que par rapport à Black Gestapo, ça ne joue pas dans la même cour... :wink:

Si tu y regardes bien de plus près, tu t'apercevras que Detroit 9000 est une sorte de remake (une variante en un peu plus cheap) de Across 110th Street. Le succès de l'un a inspiré la mise en chantier de l'autre...

Petite info peu connue, mais capitale pour remettre les choses dans leur contexte = au box office américain, Across 110th Street et Penitentiary sont les deux films "dit blaxploitation" des années 70 à avoir généré le plus de bénéfices, avec 13 millions de $ de bénéfices, ce qui n'est pas négligeable pour ce genre de films (pour comparer Rocky c'est 56 millions de $), pour le genre, suivent derrière Let's Do It Again, Lady Sings The Blues, Mandingo et Car Wash... Shaft et Superfly se situent encore un peu en dessous, et Detroit 9000, avec à peine plus d'un million de $ de bénéfice, n'en parlont même pas, il rentre à peine dans le top 50 des films à frics... :wink:
Noar13 : merde , je sais pas ce qu'il te faut ( La fusillade du debut , le calvaire d'Antonio Fargas , les impacts saignants , meme le propos et l'ambiance generale sont tres durs ... )
Effectivement, c'est surtout le propos et l'ambiance qui sont glauque ici, car visuellement au cinéma on a vu des trucs biens plus graphiques, et donc on est peut être un peu blasé du coup... Mais pour un film US du début des seventies, il faut savoir replacer les choses dans leur contexte, c'est quand même assez couillu, par rapport à ce qui s'était tourné avant 1972 (l'année où est sorti le film) au pays de L'Oncle Sam. :wink:

P.S. : je ne sais pas si ça a été dit ici, mais Barry Shear vient du milieu de la télé = c'est le gars qui a réalisé le pilote de Starsky & Hutch entre autres.
Image
drummonde
Messages : 909
Enregistré le : lun. mars 21, 2005 12:42 am
Localisation : Paris

Message par drummonde »

Oui , j'entend pour un film de 1972 , mais ca reste un film trés "noir" si je puis dire :D


Detroit 9000 ressemble un peu a Accross 110th Street , meme si moins choc . Mais surtout il presente une grosse qualité ( outre l'impressionant flinguage-course poursuite vers la fin ) , c'est de se derouler a Detroit , ville a peu prés ignorée du cinoche ricain et pourtant trés cinegenique ( usines fumantes , grisaille permanente , downtown ravagé , maisons brulées partout , carcasses de voitures et herbes folles qui envahissent les rues vidées de leurs habitants ... )

Je crois que c'est la que Carpenter a tourné son New York 1997 ... a moins que ce soit Saint Louis .
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
Image
Manolito
Site Admin
Messages : 21654
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 2:17 am

Re: Across 110th street (Barry Shear, 1972)

Message par Manolito »

Dès le départ, on ne peut pas dire qu'on nage dans la grande originalité, avec cette histoire de petits malfrats qui piquent une grosse somme à la pègre et se voient traqués sans pitié par des gangsters sans scrupules (ici des Noirs et des Blancs). Tandis que la police, avec un train de retard, va tenter de mettre la main sur les coupables - pour leur sauver la vie.

Un polar cru, urbain, dans des décors reflets d'un Harlem misérable, en ruines. Au niveau de son ambiance, "Meurtres dans la 110ème rue" est une réussite certaine, régulièrement ponctué d'action et de violence. De violence parfois gratuite, il faut bien le dire, comme ces scènes de torture et de tabassage insistantes, menées par un Anthony Quinn au bout du rouleau ou un Anthony Franciosa complètement allumé en mafieux psychopathe !

La confrontation entre les deux policiers ne reflète pas grand chose de très profond sur le racisme ; si le point du vue est nouveau pour l'époque, le film reste à la surface des choses. Pas une grande réflexion sur la violence urbaine donc, on est quand même loin en terme de style d'un "Inspecteur Harry", mais il s'agit avant tout un polar d'action très noir, certainement efficace, avec une belle distribution en plus...

Vu sur le dvd français MGM, copie 1.85 16/9 assez sale (en terme de rayures et poussières), mais avec un beau rendu cinéma, très authentique, avec grain et filtres vintage respectés ! Bande son anglaise mono d'origine 2.0, vf et stf. Pas de bonus.
Répondre