Brodeuses - Eléonore Faucher (2004)

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Superwonderscope
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Brodeuses - Eléonore Faucher (2004)

Message par Superwonderscope »

Petite lumière dans un cinéma français un peu sclérosé : Brodeuses d'Eleonore Faucher.


Image

Quand, du haut de ses 17 ans, Claire (LOla Neylmark)apprend qu'elle est enceinte de cinq mois, elle ne se pose pas de questions : elle accouchera sous X. C'est chez Mme Melikian (Ariane Ascaride), brodeuse à façon pour la haute couture, qu'elle se cache durant sa grossesse. Et jour après jour, point après point, à mesure que le ventre de Claire s'alourdit, se transmet entre les deux femmes, plus que l'art de la broderie, celui de la filiation.

C'est un petit bonheur, ce film. J'ai ressenti une sorte de calme, de plénitude en regardant le destin de ces deux femmes. L'une au bord de donner la vie, l'autre faisant à peine le deuil de son fils, tentant elle aussi de s'y perdre.

Il existe une grande cohérence dans la mise en scène par rapport au sujet du film. La broderie, métier de patience et de haute précision trouve un écho dans une image attachée aux détails, les plus petits soient-ils. Forte de cette cohérence, la réalisatrice adopte ainsi un ton plutôt abrupt, très brut de décoffrage : la jeune Laura Neymark a des répliques très écorchées, en rupture avec le ban familial. Ariane Ascaride est resplendissante en mère perdue, une vraie présence.

Quelques pécadilles viennent entacher ce premier film: les fautes de raccord (entre autres : vers la fin du film, Claire entre dans son appartement son manteau grand ouvert.Plan d'après, elle y entre, le manteau totalement fermé. Un autre plan la montre le visage barbouillé de sang, le plan d'après, elle est toute proprette...ce n'est plus de l'ellipse, c'est du trou temporel!) mais le film est néanmoins très réussi, un appel d'air qui fait du bien.

1.85:1, DTS Stereo, 1H30.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Battosai
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Message par Battosai »

Oui, pas mal ce brodeuses.
Deux beaux portrait de femmes, un sujet assez original, et de discrètes touches de social. Un film assez joli et délicat, parfois sur la corde raide, même si au final il ne m'a pas réellement touché.
C'est vrai que ariane ascaride est excellente (deja qu'elle était le principal intérêt du dernier guédiguian...)
xx
Zecreep
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Message par Zecreep »

Je crois que vous vous trompez de titre, il s'agit en fait du film Brouteuses, à l'affiche au cinéma près de chez vous en compagnie de Arsenal Putain et Vulve au poing. On annonce d'ailleurs dans ce cinéma un certain Anaconnasses! Bref, le cinéma de mes rêves quoi! :P
Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Zecreep a écrit :Je crois que vous vous trompez de titre, il s'agit en fait du film Brouteuses, à l'affiche au cinéma près de chez vous en compagnie de Arsenal Putain et Vulve au poing. On annonce d'ailleurs dans ce cinéma un certain Anaconnasses! Bref, le cinéma de mes rêves quoi! :P
Toi , t'as subi une télétransportation d'il y a vingt ans au Cinevog Saint Lazare :D

Arrete un peu tes commentaires à la Boaz Davidson et dis-nous si tu as vu le film.
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

Le film se poursuit au tribunal.

selon Allocine :

La costumière du film d'Eleonore Faucher Brodeuses, sorti en 2004, attaque les sociétés de production Sombrero et Mallia Films pour contrefaçon de broderies. Lors de la réalisation du long métrage, les sociétés avaient engagé une brodeuse professionnelle, créditée en tant que chef costumière brodeuse, afin d'apprendre les gestes du métier aux actrices, et également chargée de confectionner les broderies présentes à l'écran. De plus, si le nom de la costumière apparaît bien dans le générique du film, celui-ci est absent des documents publicitaires diffusés dans la presse et sur Internet. Il n'en a pas fallu d'avantage pour que la professionnelle se rebelle... Un mois après la sortie du film sur grand écran, la costumière, qui n'avait pas signé son contrat, a attaqué le distributeur et les producteurs pour avoir utilisé ses broderies sans lui verser de droits d'auteur.

30 000 euros de dommages et intérêts

La cour d'appel a jugé que la rémunération versée ne représentait que la contrepartie du travail de la costumière et non la cession de droits d'auteur. Les magistrats ont ajouté que les broderies n'étaient pas traitées comme simples accessoires puisque celles-ci font l'objet de plans serrés tout au long du film. La cour d'appel a donc condamné le diffuseur et les producteurs à verser 30 000 euros de dommages et intérêts à la brodeuse ainsi qu'une interdiction de poursuivre l'exploitation du film sous peine d'une amende de 1000 euros par infraction constatée. Le retrait des DVD en circulation et l'interdiction de la diffusion du film qui avait reçu le Grand Prix de la Critique au festival de Cannes 2004, ainsi que le prix Michel D'Ornano, sont donc de mises. Les producteurs estiment qu'il s'agit d'un "abus de confiance" et souhaitent faire appel.
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