Village of the Damned - John Carpenter (1995)
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- infernalia
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Dans mes souvenirs l'original jouait quand même plus sur la peur de l'autre, la peur de la différence... il y avait un côté apparition d'un danger venu d'ailleurs dans laquelle la beauté trop parfaite devenait le danger à l'exterminer pour survivre.
Chez Carpenter, je vois plus la dénonciation d'une "pensée unique" et l'aspect démonstratif me semble plus lié à une manière de se débarrasser immédiatement des clichés et de l'explicatif pour montrer à la limite que la notion extra terrestre ne l'intéresse pas. En gros nous filer l'explication au début pour suivre la métaphore qui l'intéresse c'est à dire qu'en gros nos futures générations seront extra terrestres, désensibilisées, et inscrivant leur déshumanisation comme définition même de l'homme. Quand au discours "dieu a fait l'homme à son image", je ne l'ai jamais perçu que comme un passage très ironique au contraire, un peu comme si le monde s'étonnait de ce que devient l'espèce au moment où il est déjà trop tard... c'est surtout le discours d'un type un peu dépassé par les événéments... Sans compter que l'utilisation des acteurs un peu has been donne la sensation de passé révolu, de passage à autre chose vers l'autre génération ....
Chez Carpenter, je vois plus la dénonciation d'une "pensée unique" et l'aspect démonstratif me semble plus lié à une manière de se débarrasser immédiatement des clichés et de l'explicatif pour montrer à la limite que la notion extra terrestre ne l'intéresse pas. En gros nous filer l'explication au début pour suivre la métaphore qui l'intéresse c'est à dire qu'en gros nos futures générations seront extra terrestres, désensibilisées, et inscrivant leur déshumanisation comme définition même de l'homme. Quand au discours "dieu a fait l'homme à son image", je ne l'ai jamais perçu que comme un passage très ironique au contraire, un peu comme si le monde s'étonnait de ce que devient l'espèce au moment où il est déjà trop tard... c'est surtout le discours d'un type un peu dépassé par les événéments... Sans compter que l'utilisation des acteurs un peu has been donne la sensation de passé révolu, de passage à autre chose vers l'autre génération ....
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nan mais rassures toi tu n'es pas seul,moi aussi je préfère le Carpenter à l'original ...Superwonderscope ne dit (presque ) que des bêtisesinfernalia a écrit :"Le Village des damnés" est un film qui me touche toujours autant et reste pour moi une formidable relecture du film de Rilla et même si C.Reeve ne vaut vraiment pas G.Sanders, je dois dire que je le préfère à l'original.
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Pourquoi montrer le bébé extraterrestre au final, alors? Ce n'était pas très utile et, comme je le disais, très démonstratif pour bien faire comprendre ce qu'il se passe au spectateur de base. C'est aussi attribuer des velleités à John Carpenter sur un produit dont je ne pense pas qu'il ait eu un véritable contrôle créatif. C'est certes Sandy King à la production, mais ça reste un produit d'une major aux commandes.infernalia a écrit : Dans mes souvenirs l'original jouait quand même plus sur la peur de l'autre, la peur de la différence... il y avait un côté apparition d'un danger venu d'ailleurs dans laquelle la beauté trop parfaite devenait le danger à l'exterminer pour survivre.
Chez Carpenter, je vois plus la dénonciation d'une "pensée unique" et l'aspect démonstratif me semble plus lié à une manière de se débarrasser immédiatement des clichés et de l'explicatif pour montrer à la limite que la notion extra terrestre ne l'intéresse pas.
Moui, là ça surinterprète là c'est plus un facteur économique qu'un choix délibéré. Universal qui avait besoin de noms pour vendre le film grâce à des acteurs sur le retour au cachet plus qu'économique vu le budget alloué.infernalia a écrit :Sans compter que l'utilisation des acteurs un peu has been donne la sensation de passé révolu, de passage à autre chose vers l'autre génération ....
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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ça me semble justement tout à fait logique qu'il le montre. Ce bébé monstre illustre la faille dans le système, le grain de sable qui se coince dans le rouage parfait, bref, la petite erreur dans leur production idéale de petits génies. Il est leur honte, et tient un peu lieu de révélateur à la manière des lunettes de soleil dans "They live".Superwonderscope a écrit :Pourquoi montrer le bébé extraterrestre au final, alors?
Cette seule erreur dans cet assemblage de paires de blondinets permet donc la naissance d'une individualité marginale. On a deux figures qui sorte de la norme : la difformité physique d'un côté, et l'esprit individuel du petit garçon de l'autre...
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Re: le village des damnés (John Carpenter,1995)
edit
Dernière modification par dario carpenter le sam. août 22, 2020 8:06 pm, modifié 1 fois.
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Re: Vilage of the Damned - John Carpenter (1995)
Arrivée du Blu ray UK le27/04/2015, curieusement pas chez Universal...
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9588
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Re: Village of the Damned - John Carpenter (1995)
A quand un coffret intégral avec l'original, sa suite et le remake ?
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Re: Village of the Damned - John Carpenter (1995)
A priori jamais car la Village des damnés et sa suite sont détenus par MGM. Pas le remake.
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Re: Village of the Damned - John Carpenter (1995)
Et seul MGM a les droits d'édition dans d'autres pays que les USA ?Superwonderscope a écrit :A priori jamais car la Village des damnés et sa suite sont détenus par MGM. Pas le remake.
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Re: Village of the Damned - John Carpenter (1995)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re:
Revu le film en Blu Ray édition allemande, toujours de beaux cadrages et belles séquences
, on pense beaucoup à ce niveau à "Fog" surtout dans la première partie, mais aussi un rythme un peu mou, un Carpenter un peu sage qu'on a connu plus mordant, pas vraiment de frissons comme évoqué plus haut mais un léger malaise et notamment
Spoiler : :
une fin ambigüe, qui me rappelle vaguement celle de "Chromosome 3"...Christopher Reeve et Linda Koslowski sont très bons.infernalia a écrit :Et la dernière phrase ressemblant à un happy-end, me frappe pourtant dans sa dureté, sa force critique et la notion d'individu se devant de "survivre" dans le monde : "nous irons la où personne ne nous reconnaitra"...
Re: Village of the Damned - John Carpenter (1995)
Pas vraiment le plus grand Carpenter, "Le village des damnés" est même plutôt mineur, un remake que son original dépasse complètement en intensité et, plus triste, en modernité. Un exercice de cinéma fantastique sage et agréable, avec une confrontation finale assez forte, mais pour le reste, une oeuvre sympathique, mais mineure dans le catalogue Carpenter. A revoir tantôt, j'ai le dvd chez moi...
Re: Village of the Damned - John Carpenter (1995)
Pas vu depuis 1996 en VHS, j'ai redonné une chance au film de Carpenter que j'avais pratiquement oublié totalement. Je ne connais pas l'original.
Plus de 20 après, le constat est à peine mieux. Sans que le film soit mauvais, je pense que Carpenter a filmé une histoire trop carrée qui manque singulièrement de surprise. Il semble que toute l'intrigue secondaire de l'agent du gouvernement parait échappée d'un épisode de X Files...
Mais, on ne s'ennuie pas vraiment et si le film manque de véritable tension, on a des idées assez intéressantes lorsque l'on s'arrête 5 minutes pour y penser, comme le prêtre qui tente de tuer des enfants ou ce père de famille qui va leur tendre un piège bien vicieux à la fin pour en finir.
On n'en parle pas assez, mais il y a aussi une fusillade de qualité :
Donc, c'est clairement un Carpenter mineur dans sa filmo, mais pas un mauvais film fantastique. En 1995, c'était aussi l'année de L'armée des 12 singes, Jumanji, Casper ou Mortal Kombat... Pas si mal donc !
Plus de 20 après, le constat est à peine mieux. Sans que le film soit mauvais, je pense que Carpenter a filmé une histoire trop carrée qui manque singulièrement de surprise. Il semble que toute l'intrigue secondaire de l'agent du gouvernement parait échappée d'un épisode de X Files...
Mais, on ne s'ennuie pas vraiment et si le film manque de véritable tension, on a des idées assez intéressantes lorsque l'on s'arrête 5 minutes pour y penser, comme le prêtre qui tente de tuer des enfants ou ce père de famille qui va leur tendre un piège bien vicieux à la fin pour en finir.
On n'en parle pas assez, mais il y a aussi une fusillade de qualité :
Donc, c'est clairement un Carpenter mineur dans sa filmo, mais pas un mauvais film fantastique. En 1995, c'était aussi l'année de L'armée des 12 singes, Jumanji, Casper ou Mortal Kombat... Pas si mal donc !