Rape & Revenge

[drummonde]

Voici un genre qui fait grincer des dents mais qui est un des plus admirables sous genres du bis ... En general la violence y est poussée a son paroxysme , bref , voyons les resultats .

J'ai viré des films comme les Chiens de paille ou comme Tereur sur la plage de Gastaldi , en clair y a pas tout

[Lord Taki]

Irreversible non?

sinon La dernière maison sur la gauche. Même s'il a très mal vieilli sur la partie avec les policiers.

[Jarlow]

Moi j'ai voté i spit on your grave, juste devant l'ultimo treno della notte que j'ai vu ce weekend et qui m'a fait une tres grosse impression, en arrivant à integrer completement ses thematiques et son message politique à son recit, une tripotée d'acteurs extraordinaires et une mise en scene tres classe. En fait je crois que j'aurais du voter pour le film d'aldo lado.

[Superwonderscope]

Ce sous-genre n'est vraiment pas ma tasse de thé. Je le trouve limite nauséeux.
Les rares fois ou il peut etre appréciable (et encore), c'est lorsqu'il est doté en filigrane d'une lecture sociale des évenements. Comme Le dernier Train de la nuit, par exemple.
Je n'y peux rien, mais comme le nazisploitation, j'ai du mal à prendre un quelconque plaisir (meme cinéphile, voire coupable) à voir ce type de spectacle.

[Manolito]

Je n'en ai pas vu énormément dans la liste. Dans le tas, ma préférence va quand même à "La dernière maison sur la gauche" qui me parait le plus sincère et le plus touchant dans sa démarche. Le plus fort est néanmoins la première partie de "Oeil pour oeil", absolument terrifiante et cauchemardesque. la seconde partie est par contre nettement plus tarte...

[drummonde]

Le plus fort est néanmoins la première partie de "Oeil pour oeil", absolument terrifiante et cauchemardesque. la seconde partie est par contre nettement plus tarte...

Bref tu preferes la partie Rape a la partie Revenge . T'as pas peur que les feministes te tombent dessus ? Tu prends le risque ?

Je l'ai revu hier I spit on your grave , la vengeance de Camille Keaton est quand meme sacrement efficace


J'ai aussi voté le Craven , meme si il aurait gagné a etre plus efficace en virant ses scenes comiques a la con !!

Parait que David Hess dit partout avoir une copie d'une version integrale

[Manolito]

Je ne prends aucun plaisir à visionner la partie "Rape", pas plus que je ne prends du plaisir à visionner les scènes de torture d'un "Salo". "Oeil pour Oeil" n'est pas complaisant à mon avis, dans sa première partie en tous cas, il fait bien partager le cauchemar de la situation et adopte définitivement le point de vue de la victime. La vengeance est une partie plus bis, plus facile... Comme dans "La dernière maison sur la gauche", vous me direz...

[Jeremie]

Il manque donc La maison au fond du parc, Extremities, I piss on your corpse..., Le syndrome de Stendhal, sans oublier de nombreux Cat III (Red to kill par exemple) et sans doute d'autres films asiatiques ou ritals...

Pour ma part, grosse préférence pour Le syndrome de Stendhal et L'ange de la vengeance.

[drummonde]

Extremities c'est le film avec Farrah Fawcett et James Russo ? Oui effectivement je l'ai zappé


Sinon oui il manque le Deodato , on peut le rajouter , mais il est tellement nul ce film qu'il m'est sorti de la tete

I piss on your corpse c'est le navet de Unucut ? Je passe

[Dragonball]

Je n'en ai pas vu beaucoup donc il m'est un peu difficile d'en parler.

Je pense que j'ai tout de même une petite préférence pour "Day of the woman" qui va vraiment très loin dans le sadisme et "L'ange de la vengeance" pour son côté baroque et ses longues traques dans les New York crasseu des années 80.

[manuma]

Je vote pour le très efficace Week-end sauvage, celui que je connais le mieux pour l'avoir vu plusieurs fois. Mais j'avoue aussi n'avoir vu qu'une petite motié des films de ta liste, Drummonds, ce qui relativise ce vote.

[mercredi]

Ce sous-genre n'est vraiment pas ma tasse de thé. Je le trouve limite nauséeux.
Les rares fois ou il peut etre appréciable (et encore), c'est lorsqu'il est doté en filigrane d'une lecture sociale des évenements. Comme Le dernier Train de la nuit, par exemple.
Je n'y peux rien, mais comme le nazisploitation, j'ai du mal à prendre un quelconque plaisir (meme cinéphile, voire coupable) à voir ce type de spectacle.

Fort compréhensible par ailleurs, voilà un sentiment que je ne partage pas au regard des productions du genre. Ces dernières (Rape/Revenge; nazisploitation) mettent en scène le Mal (via la cruauté humaine) de façon beaucoup trop décalée (excès de réel) pour provoquer de véritable malaise. Souvent opportunistes, voire de mauvais goût, les dits films demeurent paradoxalement "regardables", assimilables, en raison du manque de talent (ou je m'en foutisme) des "initiateurs". Finalement, ce n'est pas bien méchant Pour en avoir visionné un certain nombre, je dirais que l'intérêt de ces métrages réside avant tout dans UNE scène (souvent quelques minutes, voire secondes) laquelle constitue une sorte de moment de Grâce (ce n'est pas difficile dans la mesure où ce dernier bénéficie de sa mise en parallèle avec le reste - l'éclat du diamant valorisé par le fumier). Par exemple, le suicide de l'heroine de "La Dernière maison sur la gauche". Le caractère contestataire de ce type de cinéma ne réside pas tant dans ce qu'il montre mais plutôt dans sa façon de mêler polémique (relative, on s'entend) et légèreté. En bref, ce qui fait également l'intérêt des post(s) de Sire Draven, n'en déplaise à certains
En ce qui concerne le "dégoût" évoqué ci-dessus et par Manolito, je le comprends et estime qu'il dépend d'une sensibilité spécifique.
D'abord, le "dégoût moral": Si Mercredi regarde sans problème les nazisploitations, elle aura en revanche davantage de mal avec certaines comédies françaises (celles démago(s) que je déteste ) ou émissions de TV (genre reality, ...), non que je sois au-dessus de cela mais simplement par incapacité à prendre du recul...
Puis, le Dégoût: celui inhérent au talent, voire génie, de certains cinéastes. Le nazisme vu par Garrone ne peut avoir un impact équivalent à celui mis en scène par Visconti! Ce dernier fait partie des artistes qui ont sublimé (non valorisé, hein!) le Mal, sa quintessence... sa Beauté. Et là, c'est dur à voir et surtout à accepter!!! Théorisé par Sade (et non exploité comme le veut l'idée reçue), Poe (cf "Le Démon de la perversité") ou Baudelaire, la Pureté du Mal découverte, déflorée et "proposée" par Visconti (entre autres) déstabilise, dérange, voire dans mon cas, donne la fièvre ou envie de vomir (je n'ai jamais pu visionner en entier "Les Damnés", oeuvre que je vénère ).
Après ce petit préambule, je place "Week-end sauvage" en haut de ma liste

[Manolito]

Je ne considère pas que "La dermière maison sur la gauche" ou dans une certaine mesure "Oeil pour oeil" soit des fumisteries Bis qu'on apprécie de façon "décalée" (un terme que je n'aime guère ). J'y vois réellement des films sincères, bien faits par des cinéastes qui comprennent leur sujet difficile et le traite avec talent... Je ne dirais pas la même chose de "la settima donna" par exemple, qui est clairement un gros truc racoleur et démago...

[Dragonball]

Rabid Dogs et The Candy Snatchers, ils font partie du genre aussi ?

[mercredi]

Je ne considère pas que "La dermière maison sur la gauche" ou dans une certaine mesure "Oeil pour oeil" soit des fumisteries Bis qu'on apprécie de façon "décalée" (un terme que je n'aime guère ). J'y vois réellement des films sincères, bien faits par des cinéastes qui comprennent leur sujet difficile et le traite avec talent... Je ne dirais pas la même chose de "la settima donna" par exemple, qui est clairement un gros truc racoleur et démago...

J'ai bien dit "souvent" et pas "toujours" Manolito. En ce qui concerne "La dernière maison sur la gauche" ou "Oeil pour oeil", si ces métrages se détachent du lot par leur sincérité et un réel soucis artistique (j'en conviens et apprécie ces films), leur mise en scène du Mal ne tient tout de même pas la comparaison avec celle de Visconti (Je cite ce dernier en ce qu'il demeure l'un des seuls à m'avoir VRAIMENT donné la fièvre et pour souligner que, pour moi, l'impact émotionnel d'une oeuvre dépend du talent de l'artiste). "Décalée": au sens strict du terme - je pense que "La Dernière maison sur la gauche", par exemple, fait primer la manifestation du Mal (donc l'extériorisation) à la mise en scène de ses racines... Décalage entre l'Origine (pure, métaphysique) et les Conséquences (sociales, psychologiques, réelles).