
Profitant de la promo play.com avec ce film à moins de 5€, je me suis donc revu la chose près de 20 ans après l'avoir vu en salles.
J'ai curieusement bien apprécié, en tout cas beaucoup mieux qu'après sa vision cinéma qui m'avait parue bien pauvre.
MGM, souhaitant une seconde séquelle mais avec un budget tout petit, a retenu la solution de Gary Sherman afin de recourir aux SFX visuels mécaniques pour la plupart. Des trucages visuels dont le réalisateur se chargea lui-même par ailleurs.
Carol-Anne (Heather O'Rourke, qui mourut peu après le tournage) est envoyée par ses parents chez son oncle (Tom Skeritt) et sa nouvelle femme (Nancy Allen) qui vivent à Chicago dans un gratte-ciel ultra-sophistiqué. Elle est dans une école pour surdoués et l'un des professeurs croit qu'elle n'est qu'une vague fumisterie, responsable d'un hypnose de masse. Les séances d'hypnose, en fait, font que le révérend du second épisode la retrouve et tente de se l'approprier afin, enfin, d'entrer dans la lumière. Le gratte-ciel va devenir le théatre d'évenements de plus en plus étranges.
Maître-mot : l'image et son double. L'autre côté du miroir, la face cachée de l'humain. Toute la mise en scène de Gary Sherman, et ses idées visuelles, sont basées sur ce postulat. Beaucoup d'idées
Certains trucages sont assez saisissants, surtout lorsqu'on sait que la plupart des miroirs disposés dans le film n'en sont pas et que des doubles des acteurs mimaient le reflet à la quasi-perfection.
Malheureusement, le scénarioinjecte le personnage de la fille de Tom Skeritt (Lara Flynn Boyle). Son persoannge, au début, ârait intéressant : à l'instar de Narcisse, elle est obsédée par son image et se regarde sans cesse dans son miroir de poche. Cet aspect est délaissé au profit d'autres teenagers, une liaison avec un copain et une fete qui tourne mal.
Le problème du film est qu'il ne fait pas peur. Si l'histoire, toujours centrée sur un conflit familial -cette fois-ci sur une famille recomposée, ce qui est relativement rare à Hollywood ces annes-là-, le fait de déplacer l'action dans un lieu urbain n'a pas fait gagner en tension, hélas. Le lieu est original, comme certaines scènes propres au lieu : le garage trasnformé en glacière, la piscine gelée, la flaque d'eau en passage vers l'au delà... cela ne confère héals pas à l'ensemble un sentiment d'effroi (comme le premier, par exemple).
On retrouve Zelda Rubinstein qui reprend le role de Tangina Barrows un court moment.
Deux ou trois plans gore (notamment Lara Flynn Boyle émergeant d'un corps en pourriture), des maquillages réussis (mais un raté, celui du double de carol Anne, moche et pas crédible), quelques corps de betes mortes animées dans ue chambre froide... le film ne vaut pas pour son bestaire, mais bien par ses sfx visuels réalisés devant la caméra, un sacré tour de force. Rendu logique par une mise en scène s'insiprant des thèmes du miroir et de ce qu'il y a de l'autre côté.
Toutefois, on peut reconnaitre à Gary Sherman un sens de l'espace, du confinement et une logique de mise en scène sur le thème du doubnle et du dédoublement. Nul doute aussi que le chaier des charges de la MGM lui a imposé certaines limites, et cela se sent au niveau budgétaire, du délire visuel. C'est au final beaucoup mieux que le second mais largement inférieur au premier.
La zizique de Joe renzetti est par ailleurs particulièrement insupportable de synthé-zigouigoui-crissants.
Le DVD Z2 UK est en 1.85:1, 16/9, durée 98mn, en dolby 2.0 surround anglais , et avec des st français. Copie plutôt pas mal, quelques griffures visibles surtout lors des scènes sur fond blanc (sans être génant). A moins de 5€, on en a largement pour son argent concernant cette édition.