Alexandre - 2004 - Oliver Stone
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
je viens de regarder le doc de Sean Stone sur le tournage d'Alexandre disponible sur le DVD collector. C'est mal filmé, c'est monté en dépit du bon sens, on apprend pas grand chose, on passe d'un sujet à un autre, d'un continent à un autre, bref, c'est n'importe nawak et c'est plutôt mauvais... et puis tout d'un coup, le documentaire change son fusil d'épaule, et se transforme en journal intime en se focalisant principalement sur Oliver Stone, l'homme, le père, l'artiste... ses parents, le vietnam, sa carrière Hollywoodienne, son goût prononcé pour le romantisme. Le tout enrobé de paroles profondes, méditatives, qui viennent donner au "projet Alexandre" la résonnance, le coeur qui n'apparaissent peut-être pas assez dans le film lui-même, par pudeur je pense, face à son rêve d'enfance, face à Alexandre l'homme, face au projet de toute une vie. Super doc en définitif, techniquement dégueu donc, mais étonnant et singulier dans sa deuxième partie, et vraiment touchant au final. Quand le fond l'emporte sur la forme.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Yeah, ça arrive...
Go, Oliver, Go !
"Warner Home Video will release Alexander Revisited: The Unrated Final Cut on February 27th, 2007. Director Oliver Stone's epic arrives in its third incarnation featuring more than forty-five minutes of never-before-seen footage restored into the tale of the Macedonian conqueror. The film, now clocking in at nearly four hours, will arrive with a 2.35:1 anamorphic widescreen transfer and Dolby Digital 5.1 audio track. Aside from a free movie ticket to "300," no extras seem to be included in this edition. Retail is $24.98."
Source davisdvd

Go, Oliver, Go !
"Warner Home Video will release Alexander Revisited: The Unrated Final Cut on February 27th, 2007. Director Oliver Stone's epic arrives in its third incarnation featuring more than forty-five minutes of never-before-seen footage restored into the tale of the Macedonian conqueror. The film, now clocking in at nearly four hours, will arrive with a 2.35:1 anamorphic widescreen transfer and Dolby Digital 5.1 audio track. Aside from a free movie ticket to "300," no extras seem to be included in this edition. Retail is $24.98."
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Très bonen nouvelle ! 
Au fait, est ce que tu as vu le film de robert Rossen sur Alexandre ?
J'ai été franchement étonné de voir a quel point celui d'oliver Stone lui était similaire au niveau de sa construction, le fait que ces 2 films soient des Biopic d'Alexandre le grand n'expliquant évidement pas tout.

Au fait, est ce que tu as vu le film de robert Rossen sur Alexandre ?
J'ai été franchement étonné de voir a quel point celui d'oliver Stone lui était similaire au niveau de sa construction, le fait que ces 2 films soient des Biopic d'Alexandre le grand n'expliquant évidement pas tout.
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Elle est très intéréssante, car outre sa qualité propre, elle permet également de voir combien Oliver Stone a imprimé son caractère bouillonant sur des scènes quasi similaires, dans ce qu'elles décrivent.Manolito a écrit :Non, je n'ai pas vu la version avec Richard Burton, même si ça m'intéresserait, à l'occasion. On verra...
Allez il te suffit jsute de 2 ou 3 cliques !

http://www.priceminister.com/offer/buy/ ... one-2.html
(c'est pas moi qui le vends hein !

J'ai conscience que c'est peut etre un peu long et chiant pour etre veritablement interessant, mais voici un texte sur le film d'Oliver Stone. C'est en fait un compte-rendu d'une partie d'un exposé sur les rapports entre l'antiquité et le cinema, les deux autres parties etaient consacrées à Oedipe Roi de Pasolini et au Choc des Titans de Desmond Davis.
Oliver Stone, cinéaste de l’Amérique
La marque d’auteur d’Oliver Stone, c’est son penchant affirmé à filmer l’Amérique et ses mythes, c’est un réalisateur dont la jeunesse dans les années soixante a été marquée par le mouvement de contre-culture, puis par son expérience au Vietnam. Il fait cependant le grand écart avec des bases qui auraient pu l’amener dans un art underground pour tourner des films dont les mécanismes et les caractéristiques sont totalement hollywoodiennes. The Doors érigeait un mythe moderne américain à partir de la figure de Jim Morrison, à la fois idole des masses et poète ignoré, JFK émettait des hypothèses autour de la subjectivité face à l’histoire récente, et Platoon donnait une vision pleine de tripes (dans tous les sens du terme) du conflit, les américains perdant toute logique face au droit du sol des Viêt-Congs.
Remise en contexte historique
La véritable histoire d’Alexandre le Grand débute en 365 avant Jésus Christ, lorsque Philippe de Macédoine profite de la rivalité qui oppose Athènes, Sparte et Thèbes pour entreprendre la conquête de la Grèce et forger une nation solide face à la Perse. Alexandre lui succède à 20 ans lorsque Philippe meurt, sans doute victime d’un complot de sa femme Olympias qu’il avait répudié au profit d’Eurydice.
Introduction au film
Le film se base sur un récit au passé d’un récit du passé par le conteur Ptolémée, il parle d’un événement s’étant déroulé trente ans auparavant. D’emblée Oliver Stone marque par la présence de ce personnage sa propre présence de réalisateur, portant un regard sur un temps reculé. La différence vient du fait que Ptolémée a véritablement vécu les faits qu’il narre, tandis qu’Oliver Stone n’a de la Grèce Antique qu’une connaissance théorique. Hors, de quoi Oliver Stone a-t-il une connaissance réelle, si ce n’est de l’Amérique post-Vietnam ? Les rapports entre notre époque et l’histoire d’Alexandre, guidé par la destiné et ovulant façonner un monde meilleur en faisant la conquête du plus grand nombre de territoires possibles, dans l’utopie d’unir les hommes autour d’une seule et même culture, semblent évidents.
Passage de l’extrait de dialogue entre Alexandre et Héphaïstion sur leurs conquêtes et leurs amours
Dualité de la figure d’Alexandre
Alexandre s’oppose à la vision de son maître Aristote, il considère que les peuples étrangers ne peuvent vivre dans une culture différente à la sienne, et il prend pour principal exemple l’écriture, qui est à la base de sa civilisation. Ceci est la première différence avec le film de Robert Rossen datant de 1959, ou Alexandre agissait selon les préceptes de son maître. Stone nous dit il qu’il a conscience de s’éloigner de cet exemple ? De la réalité historique ? Où est-ce un commentaire sur la politique néo-conservatrice, qui diffère véritablement de la droite républicaine classique des Etats-Unis ? Alexandre est un personnage idéaliste face à ses généraux uniquement attirés par l’appât du gain, ce qui constitue de façon évidente un parallèle aux personnalités politiques ayant encouragées la guerre en Irak tout en ayant des parts dans les compagnies pétrolières ou des contrats de reconstruction, mais alors Stone ne légitimise t-il pas l’action américaine au Moyen-Orient, en n’ouvrant comme critique que le pouvoir de l’argent ? La figure d’Alexandre est marquée par ses rapports avec sa mère et son père, il aimerait atteindre les qualités viriles et guerrières de son père tout en s’en sachant incapable, et voudrait se détacher de l’emprise de sa mère. Cette construction d’un arrière-plan psychologique à un héros total est bienvenue, mais elle bute néanmoins sur la faiblesse de l’épaisseur psychologique, on a l’impression d’avoir affaire à un exemple tiré de Freud pour les Nuls. Chez Rossen c’était le général Darius qui incarnait la figure du père décédé, Alexandre y projetait toutes ces valeurs de masculinité. Ici Darius a un autre rôle, puisqu’il incarne l’Oriental dans tous les clichés qu’on lui octroie : Il est représenté, comme le reste de son armée, avec un turban et une longue barbe, seul le rimmel qui lui borde les yeux va dans un autre sens, celui de l’homosexualité plus ou moins latente dans le film.
Héphaïstion, symbole d’une conception moderne de l’homosexualité
Chez Robert Rossen la fougue d’Alexandre et ses envies de conquête étaient modérées par Barsine, son épouse. Ce rôle est ici tenu par le général Héphaïstion, qui est plus fin et plus effacé qu’Alexandre et se contente d’une opposition de principe, il illustre plus un tiraillement interne animant Alexandre, entre sa vie d’homme et sa vie de héros, qu’un véritable opposant moral. Alexandre est un film d’hommes occidentaux entre eux, mais la conception de l’homosexualité est très vingtième siècle. Alors que dans la Grève Antique c’était commun et admis, Stone plaque ici des réaction typiques de son temps : alors qu’Héphaïstion et Alexandre se serrent dans les bras l’un l’autre un vieux général montre des signes de mécontentement, et Clitus, rival violent d’Alexandre, se moque des rapports qu’ils entretiennent. Si Stone nous dit vouloir s’intéresser avant tout à ses personnages, notamment en mettant de coté tout l’épique que son sujet lui suggérait, il garde une vision distanciée de son sujet. Les scènes de bataille sont purement fonctionnelles, on n’entre pas dans les combats notamment à cause de la poussière omniprésente qui, plutôt que d’ajouter du réalisme, donne encore plus de recul au spectateur sur l’action, effet accentué par les nombreux plans d’ensemble rappelant parfois une esthétique jeu vidéo à la Age of Empire plutôt que les péplums de la grande époque. Il signale à plusieurs reprises, durant la première bataille, quelle partie de l’armée est montrée, sans pour autant indiquer clairement les choix tactiques, qui restent confus.
Ambiguïté sur la politique impérialiste
Toute la fin du récit s’attache à montrer que l’idéalisme d’Alexandre n’est voué qu’à un échec certain, cela trouve son achèvement dans la scène des éléphants d’Hannibal. Alexandre reste néanmoins le personnage pur, tous ses compagnons voient leurs principes dévoyés mais lui reste droit, jusque dans son retour vers sa patrie. La quête d’Alexandre s’achève lorsqu’il décide de faire demi-tour, c’est une première mort symbolique avant les grands déballages de psychédélisme kitch qu’occasionneront la véritable fin du conquérant (pourquoi Stone a-t-il plaqué une sorte de publicité ratée pour le LSD sur le reste de son film ? cela restera un mystère). Ptolémée qui faisait parti des opposants d’Alexandre, considère rétrospectivement que sa vision des faits était mauvaise, et que le retour fut la plus grande erreur du conquérant. Doit on le voir comme une légitimation de l’occupation américaine en Irak, ou comme une façon de dire l’impossibilité d’un avis tranché sur cette question ? La scène finale, ou le scribe écrit sur des papyrus l’histoire que lui conte Ptolémée est particulièrement marquante (on note des occurrences dans le film ou les écritures sont en anglais, d’autres en grec ancien, comme si Stone voulait montrer qu’il est conscient de son statut d’auteur et de la subjectivité qui découle de la confrontation entre deux époques). Ptolémée demande d’effacer l’histoire et de mettre en lieu et place un mensonge, des « broutilles de vieillard ». Stone sait que son film est subjectif, et que la réalité ne peut être connue puisque, comme son film, les manuscrits sont traces de subjectivité.
Oliver Stone, cinéaste de l’Amérique
La marque d’auteur d’Oliver Stone, c’est son penchant affirmé à filmer l’Amérique et ses mythes, c’est un réalisateur dont la jeunesse dans les années soixante a été marquée par le mouvement de contre-culture, puis par son expérience au Vietnam. Il fait cependant le grand écart avec des bases qui auraient pu l’amener dans un art underground pour tourner des films dont les mécanismes et les caractéristiques sont totalement hollywoodiennes. The Doors érigeait un mythe moderne américain à partir de la figure de Jim Morrison, à la fois idole des masses et poète ignoré, JFK émettait des hypothèses autour de la subjectivité face à l’histoire récente, et Platoon donnait une vision pleine de tripes (dans tous les sens du terme) du conflit, les américains perdant toute logique face au droit du sol des Viêt-Congs.
Remise en contexte historique
La véritable histoire d’Alexandre le Grand débute en 365 avant Jésus Christ, lorsque Philippe de Macédoine profite de la rivalité qui oppose Athènes, Sparte et Thèbes pour entreprendre la conquête de la Grèce et forger une nation solide face à la Perse. Alexandre lui succède à 20 ans lorsque Philippe meurt, sans doute victime d’un complot de sa femme Olympias qu’il avait répudié au profit d’Eurydice.
Introduction au film
Le film se base sur un récit au passé d’un récit du passé par le conteur Ptolémée, il parle d’un événement s’étant déroulé trente ans auparavant. D’emblée Oliver Stone marque par la présence de ce personnage sa propre présence de réalisateur, portant un regard sur un temps reculé. La différence vient du fait que Ptolémée a véritablement vécu les faits qu’il narre, tandis qu’Oliver Stone n’a de la Grèce Antique qu’une connaissance théorique. Hors, de quoi Oliver Stone a-t-il une connaissance réelle, si ce n’est de l’Amérique post-Vietnam ? Les rapports entre notre époque et l’histoire d’Alexandre, guidé par la destiné et ovulant façonner un monde meilleur en faisant la conquête du plus grand nombre de territoires possibles, dans l’utopie d’unir les hommes autour d’une seule et même culture, semblent évidents.
Passage de l’extrait de dialogue entre Alexandre et Héphaïstion sur leurs conquêtes et leurs amours
Dualité de la figure d’Alexandre
Alexandre s’oppose à la vision de son maître Aristote, il considère que les peuples étrangers ne peuvent vivre dans une culture différente à la sienne, et il prend pour principal exemple l’écriture, qui est à la base de sa civilisation. Ceci est la première différence avec le film de Robert Rossen datant de 1959, ou Alexandre agissait selon les préceptes de son maître. Stone nous dit il qu’il a conscience de s’éloigner de cet exemple ? De la réalité historique ? Où est-ce un commentaire sur la politique néo-conservatrice, qui diffère véritablement de la droite républicaine classique des Etats-Unis ? Alexandre est un personnage idéaliste face à ses généraux uniquement attirés par l’appât du gain, ce qui constitue de façon évidente un parallèle aux personnalités politiques ayant encouragées la guerre en Irak tout en ayant des parts dans les compagnies pétrolières ou des contrats de reconstruction, mais alors Stone ne légitimise t-il pas l’action américaine au Moyen-Orient, en n’ouvrant comme critique que le pouvoir de l’argent ? La figure d’Alexandre est marquée par ses rapports avec sa mère et son père, il aimerait atteindre les qualités viriles et guerrières de son père tout en s’en sachant incapable, et voudrait se détacher de l’emprise de sa mère. Cette construction d’un arrière-plan psychologique à un héros total est bienvenue, mais elle bute néanmoins sur la faiblesse de l’épaisseur psychologique, on a l’impression d’avoir affaire à un exemple tiré de Freud pour les Nuls. Chez Rossen c’était le général Darius qui incarnait la figure du père décédé, Alexandre y projetait toutes ces valeurs de masculinité. Ici Darius a un autre rôle, puisqu’il incarne l’Oriental dans tous les clichés qu’on lui octroie : Il est représenté, comme le reste de son armée, avec un turban et une longue barbe, seul le rimmel qui lui borde les yeux va dans un autre sens, celui de l’homosexualité plus ou moins latente dans le film.
Héphaïstion, symbole d’une conception moderne de l’homosexualité
Chez Robert Rossen la fougue d’Alexandre et ses envies de conquête étaient modérées par Barsine, son épouse. Ce rôle est ici tenu par le général Héphaïstion, qui est plus fin et plus effacé qu’Alexandre et se contente d’une opposition de principe, il illustre plus un tiraillement interne animant Alexandre, entre sa vie d’homme et sa vie de héros, qu’un véritable opposant moral. Alexandre est un film d’hommes occidentaux entre eux, mais la conception de l’homosexualité est très vingtième siècle. Alors que dans la Grève Antique c’était commun et admis, Stone plaque ici des réaction typiques de son temps : alors qu’Héphaïstion et Alexandre se serrent dans les bras l’un l’autre un vieux général montre des signes de mécontentement, et Clitus, rival violent d’Alexandre, se moque des rapports qu’ils entretiennent. Si Stone nous dit vouloir s’intéresser avant tout à ses personnages, notamment en mettant de coté tout l’épique que son sujet lui suggérait, il garde une vision distanciée de son sujet. Les scènes de bataille sont purement fonctionnelles, on n’entre pas dans les combats notamment à cause de la poussière omniprésente qui, plutôt que d’ajouter du réalisme, donne encore plus de recul au spectateur sur l’action, effet accentué par les nombreux plans d’ensemble rappelant parfois une esthétique jeu vidéo à la Age of Empire plutôt que les péplums de la grande époque. Il signale à plusieurs reprises, durant la première bataille, quelle partie de l’armée est montrée, sans pour autant indiquer clairement les choix tactiques, qui restent confus.
Ambiguïté sur la politique impérialiste
Toute la fin du récit s’attache à montrer que l’idéalisme d’Alexandre n’est voué qu’à un échec certain, cela trouve son achèvement dans la scène des éléphants d’Hannibal. Alexandre reste néanmoins le personnage pur, tous ses compagnons voient leurs principes dévoyés mais lui reste droit, jusque dans son retour vers sa patrie. La quête d’Alexandre s’achève lorsqu’il décide de faire demi-tour, c’est une première mort symbolique avant les grands déballages de psychédélisme kitch qu’occasionneront la véritable fin du conquérant (pourquoi Stone a-t-il plaqué une sorte de publicité ratée pour le LSD sur le reste de son film ? cela restera un mystère). Ptolémée qui faisait parti des opposants d’Alexandre, considère rétrospectivement que sa vision des faits était mauvaise, et que le retour fut la plus grande erreur du conquérant. Doit on le voir comme une légitimation de l’occupation américaine en Irak, ou comme une façon de dire l’impossibilité d’un avis tranché sur cette question ? La scène finale, ou le scribe écrit sur des papyrus l’histoire que lui conte Ptolémée est particulièrement marquante (on note des occurrences dans le film ou les écritures sont en anglais, d’autres en grec ancien, comme si Stone voulait montrer qu’il est conscient de son statut d’auteur et de la subjectivité qui découle de la confrontation entre deux époques). Ptolémée demande d’effacer l’histoire et de mettre en lieu et place un mensonge, des « broutilles de vieillard ». Stone sait que son film est subjectif, et que la réalité ne peut être connue puisque, comme son film, les manuscrits sont traces de subjectivité.
Nouveau numéro de Torso, revue de cinéma: JOE DANTE !!!
Pour nous contacter: torsofanzine@hotmail.com
Notre site web : http://torsorevuedecinema.fr/
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Je ne suis pas très d'accord avec tout ce qui a été écrit ci-dessus : le "rimmel" de Darius, je n'y vois pas tant une représentation de l'homosexualité qu'un usage très courant en orient (le maquillage autour des yeux chez les hommes, et en particulier les rois et les hauts fonctionnaires, en tenue d'apparat). On peut citer les masques de pharaons qui sont célèbres, bien sur, mais aussi, plus proche d'Alexandre, sur les frises trouvés dans le palais de Darius Ier (prédécesseur d'un siècle du Darius III d'Alexnadre) qui sont exposés au Louvre, une représentation des "immortels" (les meilleurs soldats perses) dont les yeux sont nettement entourés par du maquillage.

Par ailleurs, je trouve que le regard sur l'homosexualité est loin d'être si anachronique que cela ! Il faut savoir que ce qui est accepté chez les grecs classiques, ce sont les relations entre un homme majeur (devant assumer la part active) et un garçon qui n'a pas encore atteint l'âge d'homme (et qui doit être le passif), qui n'est donc pas encore vraiment un homme. Cela correspond à Alexandre avec son petit mignon androgyne, ou les généraux et leurs mignons tels qu'indiqués dans le film. Toute autre combinaison est alors vu comme un vice, une faiblesse, et effectivement un manque de virilité. Cela correspondrait à l'homosexualité entre Alexandre et Hephaistos, qui, elle, correspond en fait à l'amour platonique - sans "débordement" physique - entre deux hommes tel que le décrit Platon au début du film. Il est donc logique que, bien qu'on ne voit pas les deux amis folatrer, leurs liens puissent être mal vus dans leur entourage. Deux hommes adultes ne sont pas supposés se comporter ainsi. Bref, je trouve ça en fait très historique !
Idem pour les généraux macédoniens qui, plus on avance, plus ils veulent rentrer chez eux, profiter de leurs conquêtes. Les compagnons lassés de cette campagne interminable, qui de traverser l'Hyphase malgré les ordres d'Alexandre, est un moment historique tout à fait réel et célèbre, fondamental dans l'histoire d'Alexandre...
Par ailleurs, je trouve que le regard sur l'homosexualité est loin d'être si anachronique que cela ! Il faut savoir que ce qui est accepté chez les grecs classiques, ce sont les relations entre un homme majeur (devant assumer la part active) et un garçon qui n'a pas encore atteint l'âge d'homme (et qui doit être le passif), qui n'est donc pas encore vraiment un homme. Cela correspond à Alexandre avec son petit mignon androgyne, ou les généraux et leurs mignons tels qu'indiqués dans le film. Toute autre combinaison est alors vu comme un vice, une faiblesse, et effectivement un manque de virilité. Cela correspondrait à l'homosexualité entre Alexandre et Hephaistos, qui, elle, correspond en fait à l'amour platonique - sans "débordement" physique - entre deux hommes tel que le décrit Platon au début du film. Il est donc logique que, bien qu'on ne voit pas les deux amis folatrer, leurs liens puissent être mal vus dans leur entourage. Deux hommes adultes ne sont pas supposés se comporter ainsi. Bref, je trouve ça en fait très historique !
Idem pour les généraux macédoniens qui, plus on avance, plus ils veulent rentrer chez eux, profiter de leurs conquêtes. Les compagnons lassés de cette campagne interminable, qui de traverser l'Hyphase malgré les ordres d'Alexandre, est un moment historique tout à fait réel et célèbre, fondamental dans l'histoire d'Alexandre...
Le truc c'est que le film de Stone met avant tout l'accent sur la relation entre Alexandre et Hephaistos en tant que modele d'une homosexualité antique, et c'est pour moi en cela qu'elle en est anachronique. Je suis tout à fait d'accord avec toi concernant la relation homosexuelle educative, mais elle n'est pas veritablement presentée dans le film : on voit avant tout deux amants sur un pied d'egalité ou presque, dont l'amour est reprouvé par leur entourage masculin. C'est un regard plutot conservateur et moderne, non ? Je ne dis pas que ça n'aurait pas pu se passer comme ça, je dis que la focalisation sur cet aspect de l'homosexualité dans l'antiquité est une marque evidente d'un point de vue.
Concernant l'attitude des generaux macedoniens face à la conquete d'Alexandre, je ne dis pas qu'elle est historiquement fausse, je pointe simplement le fait que la façon de la presenter tend à faire des parralleles un peu grossiers avec l'imperialisme americain de nos jours.
Concernant l'attitude des generaux macedoniens face à la conquete d'Alexandre, je ne dis pas qu'elle est historiquement fausse, je pointe simplement le fait que la façon de la presenter tend à faire des parralleles un peu grossiers avec l'imperialisme americain de nos jours.
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Je ne vois pas en quoi le fait que les compagnons voient d'un mauvais oeil la relation privilégiée entre Alexandre et Hephaiston impliquerait un regard conservateur sur l'homosexualité ? Regard de qui ? Des compagnons ? Oui, certainement, il réprouve ce comportement qui n'est pas "dans la norme" ; mais, surtout, ils sont jaloux de la position d'Hephaiston dans l'armée macédonienne (Alexandre en fait le commandant en second de son armée), de ses privilèges. Conservatisme du regard de Stone ? Là, je ne pense pas, où alors le film n'aurait pas provoqué une telle levée de boucliers au sein du public en général, et américain conervateur en particulier sur le sujet de l'homosexualité d'Alexandre. Alexandre est définitivement le héros éclairé, "en avance sur son temps" et ses généraux des persones plus conservatrices.
Quant au rapprochement avec Bush et cie, j'avoue ne pas les avoir fait. On peut les faire pour certaines choses - le leader qui veut aporter des idées universelles dans le monde entier - mais pas pour d'autres - la très grande ouverture Alexandre aux traditions des pays qu'il explore, en faisant de Roxanne l'iranienne sa favorite, encore une fois au risque de se couper des compagnons. Ensuite, cet "Alexandre" est un projet qui date des années 80 ; le producteur allemand Thomas Shuhly qui est à son origine en parle depuis au moins l'époque des "Aventures du baron de Munchausen" en 1987 ! Stone a essayé de le monter avec Kilmer en 1991, et peut-être même avant avec d'autres acteurs... Longtemps avant Bush jr. donc. Bref, moi, je vois surtout l'histoire d'Alexandre telle qu'elle est déjà largement connue et racontée et j'ai un peu du mal à y reconnaitre l'histoire des Bush, à moins qu'on me trouve des déclarations directes de Stone à ce sujet, bien sur.
Quant au rapprochement avec Bush et cie, j'avoue ne pas les avoir fait. On peut les faire pour certaines choses - le leader qui veut aporter des idées universelles dans le monde entier - mais pas pour d'autres - la très grande ouverture Alexandre aux traditions des pays qu'il explore, en faisant de Roxanne l'iranienne sa favorite, encore une fois au risque de se couper des compagnons. Ensuite, cet "Alexandre" est un projet qui date des années 80 ; le producteur allemand Thomas Shuhly qui est à son origine en parle depuis au moins l'époque des "Aventures du baron de Munchausen" en 1987 ! Stone a essayé de le monter avec Kilmer en 1991, et peut-être même avant avec d'autres acteurs... Longtemps avant Bush jr. donc. Bref, moi, je vois surtout l'histoire d'Alexandre telle qu'elle est déjà largement connue et racontée et j'ai un peu du mal à y reconnaitre l'histoire des Bush, à moins qu'on me trouve des déclarations directes de Stone à ce sujet, bien sur.
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Alors : Pour ma part, acheté, vu, mais toujours pas d'enthousiasme debordant.Quelqu un a achete / vu ?
Un avis (enthousiaste), vite
C'est plus long, pas forcément plus chiant. On gagne un rien d'epaisseur sur le personnage d'Alexandre, ses rapports avec sa mère, son amitié particulière avec Jared Leto, mais ca reste soft, toujours aussi mal joué, et la perruque blonde de Farrel est toujours aussi ridicule. Je rejoins l'avis de Rob Zombie : Une perrque peut gacher le meilleur des films

La chronologie historique est légerement rectifiée.
Sinon, on notera que la mère Jolie nous fait au moins 3 accents différents dans les scènes supplémentaires, un peu comme s'il s'agissait d'un mauvais début de tournage rattrapé par la suite. Toujours trop de Hopkins. La nouvelle scène de début, cela dit, permet au film de commencer sur un bien meilleur pied.
Grosso-modo : Toujours pas un très bon film, version longue pas indispensable du tout. Les non-fans peuvent sans problème rester sur leurs opinions.
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En voilà un film qui a été très critiquer avant et puis après sa sortie, en gros un métrage qui me donnait pas vraiment envie ! En plus Oliver Stone, perso pour moi il a plus rien fait de grandiose depuis J.F.K. et puis je me suis pris le dvd en oubliant qui le réalisait.
Je doit avouer que sur le coté historique (donc barban très souvent) j'ai été séduit avec une fresque bien mener, y a beaucoup de longueurs et c'est très bavard, mais bon il l'avait dit qu'on aurait droit plus a une version théâtrale qu'a une fresque épique avec moult batailles.
Du coup les rares scènes d'actions sont très bien rendues, même si elles sont trop courte (première bataille entre Alexandre et Darius, la bataille avec les éléphants sur la fin). L'approche de Stone est vraiment plus personnel et psychologique sur le personnage, les relations qu'il entretiens avec sont entourage et essaye d'expliquer justement le mythe de ce célèbre macédoniens et l'empreinte qu'il a pus laisser a travers l'histoire et rien que pour ça Oliver Stone y parviens assez bien.
Un film que j'ai bien apprécier malgré le fait qu'il soit assez mal vu que se soit d’un point de vue historique, ou psychologique (se énième débat sur son homosexualité).
Un film a voir pour ceux qui ont manqué se très bon moment de pélicule sur une partition d'un Vangelis bien inspiré
, et un film ou y a Jared Leto peut pas être mauvais (bon a part Urban Legend bien sur
).
Je doit avouer que sur le coté historique (donc barban très souvent) j'ai été séduit avec une fresque bien mener, y a beaucoup de longueurs et c'est très bavard, mais bon il l'avait dit qu'on aurait droit plus a une version théâtrale qu'a une fresque épique avec moult batailles.
Du coup les rares scènes d'actions sont très bien rendues, même si elles sont trop courte (première bataille entre Alexandre et Darius, la bataille avec les éléphants sur la fin). L'approche de Stone est vraiment plus personnel et psychologique sur le personnage, les relations qu'il entretiens avec sont entourage et essaye d'expliquer justement le mythe de ce célèbre macédoniens et l'empreinte qu'il a pus laisser a travers l'histoire et rien que pour ça Oliver Stone y parviens assez bien.
Un film que j'ai bien apprécier malgré le fait qu'il soit assez mal vu que se soit d’un point de vue historique, ou psychologique (se énième débat sur son homosexualité).
Un film a voir pour ceux qui ont manqué se très bon moment de pélicule sur une partition d'un Vangelis bien inspiré


Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
Snake Plisken Escape from NY

Snake Plisken Escape from NY
Re: Alexander : Trailer du nouveau Oliver Stone
Quelqu'un sait si le BR director's cut zone ALL à des STF sur les bonus ? J'ai vu que le film était en VO avec STF mais rien sur les bonus. Sachant que c'est warner
je me fais pas trop d'illusion, mais je pose tout de même la question.

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- Messages : 38
- Enregistré le : dim. mai 18, 2008 11:51 am
Re: Alexander : Trailer du nouveau Oliver Stone
none est indiqué sur la jaquette, donc j'ai peu d'espoirMaxcrom a écrit :Quelqu'un sait si le BR director's cut zone ALL à des STF sur les bonus ? J'ai vu que le film était en VO avec STF mais rien sur les bonus. Sachant que c'est warnerje me fais pas trop d'illusion, mais je pose tout de même la question.
