Altière, rayonnante, elle était la Femme par excellence, celle qui sut même enflammer les Etats-Unis par ce feu sacré qui brulait en elle, la grâce incarnée coulant dans sa chevelure de feu.
Voici un nouveau Top Hommage consacré à celle qui aurait fété cette année ses 74 ans, un Top souvenir à l'unique.. DALIDA!

Dalida née Yolanda Gigliotti vit le jour en 1933 dans un humble quartier du Caire.
En 1954, elle remporte le titre de Miss Egypte et cela l'entraine vite à cotoyer le monde du cinéma. Elle tourne Le masque de Toutankhamon Rapt au 2eme bureau ou Ménage a l'italienne avant de débarquer à Paris en 1956. Eddie Barclay devient alors son producteur.
En 1957, son 2eme single BAMBINO est un carton non seulement en France mais à travers la planète, succés renouvelé en 1958 avec GONDOLIER.
Dalida devient alors la nouvelle star des français et l'evenement en cette fin des années 50.
Malheureusement, déjà à cette époque, la destin s'abat sur la jeune femme. Sa liaison avec son manager Lucien Morisse qui est marié est trés mal vue mais leur amour triomphe malgré les attaques.
Cette relation houleuse, Dalida la vit mal mais son succés lui fait oublier ses malheurs.
En 1962 alors que triomphent des titres tels que PETIT GONZALES ou ITSY BITSY PETIT BIKINI, elle divorce. Lucien se suicidera quelques temps plus tard.
Trés affectée par ce décés, Dalida tente de se trouver. Elle s'interesse à la philosophie, au yoga et part en Inde en 1968 mais une fois encore le sort s'abat sur elle.
Son amant, Luigi Tenco se suicide à son tour. Sa souffrance est trop grande et elle attente à ses jours. Elle est sauvée in extremis.
Elle remonte sur scéne en 1970, nouvelle femme, resuscitant tel le Phenix, en robe blanche et longue chevelure blonde.
Elle triomphe à L'olympia avec DIRLA DADA. C'est aussi le temps des reprises dont celle de Leo Ferré "AVEC LE TEMPS", reprises dont elle sera une habituée comme JE SUIS MALADE de Serge Lama.
Emouvante, tragique, entière, Dalida les interprète mieux que personne.
En 1972 au faîte de sa renommée, c'est le temps de son duo avec le pas encore tout fripé et ventru Alain Delon PAROLES PAROLES, N°1 aux quatre coins du monde puis FEMME DE NUIT et surtout l'émouvant IL VENAIT D'AVOIR 18 ANS.
C'est aussi l'année de GIGI L'AMOROSO, un de ses plus grands succés mondiaux, 7m30 d'une tranche de vie italienne.
En 1973, elle rencontre un étrange personnage Richard Chamfrey qui se fait apeller le Comte de St Germain. Il se dit alchimiste et immortel, descendant des Rose-Croix. Dalida est sous le charme et son coté mystique, pour elle qui continue à se chercher, la fascine.
Cette nouvelle relation houleuse sera une autre raison de souffrance malgré ses triomphes comme J'ATTENDRAIS.
A l'arrivée du disco en 1977 Dalida va en devenir l'ambassadrice française.
Juste aprés SALMA YA SALAMA et LE LAMBETH WALK, elle revêt ses robes de strass et accompagnée de danseurs, elle entonne MONDAY TUESDAY ou LAISSEZ MOI DANSER.
A ses cotés, on peut remarquer deux jeunes éphèbes choisis avec soin par son producteur de frère Orlando, G.G JUNIOR et BRUNO GUILLAIN, pantalon moule-poutre

Mais Dalida souffre. Derrière les lumières et le strass, la gloire mondiale et les admirateurs, les amis du show bizz, il y a la solitude d'une femme, terrible, pesante.
Une vie faite d'échecs sentimentaux et de suicides d'une part mais surtout une vie qui passe, une vie sans enfants, ces enfants si importants dans la vie d'une femme orientale. Son horloge biologique la hante, son strabisme si souvent imité la fait hurler de douleur, ses migraines se faisant de plus en présentes. Terrifiée, elle se fera alors operer.
Lorsque le Comte de St Germain se suicide en 1983- etonnant pour un immortel

Tous les hommes qu'elle a aimé sont mort, elle est plus que jamais seule, seule chez elle avec ce que cela comporte, seule le soir aprés que le rideau soit tombé, seule sans ami, les amis du show bizz n'étant que des amis sans lendemain ou amis par interet qu'elle refuse.
Dalida poursuivra pourtant tant bien que mal son chemin. Elle est la fondatrice des radios libres en 1981 et marraine d'NRJ, elle devient la marraine des fondations pour le SIDA et se bat pour la communauté gay pour qui elle est une icone.
Elle affiche haut et clair ses opinions politiques et son amitié pour Mitterand.
En 1983, elle interprète le bouleversant MOURIR SUR SCENE, en 1986 elle est l'heroine du film LE 6eme JOUR.
Mais la vie lui est insupportable. Sa relation avec son amant d'alors, un medecin, est des plus chaotique une fois encore.
Lasse de la vie, lasse de la solitude, Dalida mettera fin à ses jours le 3 mai 87 en laissant ce mot à ses fans: "Désolé mais la vie m'est insupportable. Pardonnez moi."
Ainsi nous quittait l'une des plus grandes Diva qu'ait connu alors la France, interprète de plus de 500 chansons, une Dame pharaonnique à la renommée mondiale dont la beauté et la grâce sont restés encore aujourd'hui une référence, un talent à fleur de peau pour un des destins les plus tragiques qui fut.. Dalida ou la solitude et la detresse des vraies stars.
Dali.. Ti amo!
La beauté de la Femme avec un grand F à l'état pur: ma Dali!




