Un film tout simplement excellent, dérangeant et dément, doté d'une bande son flippante au possible et très minimaliste : émissions de radios grésillantes, bourdonnement de lignes à haute tension, de sifflements divers, bruits présents dans la tête de Peter Winter, persuadé que sa tête est un récepteur radio et son doigt un émetteur.« En voix-off grésille un poste de radio, sur l’écran apparaît Peter Winter, schizophrène en phase critique, à la recherche de sa fille dont il a été trop longtemps séparé. Un meurtre d’enfant, qu’on lui impute immédiatement, un policier consciencieux et opiniâtre
attaché aux basques de notre antihéros affublé d’une mère faisant nécessairement ressurgir le Norman Bates en lui… »
Bref on suit, de façon très intimiste, le quotitien d'un schizophrène, à la fois à travers lui et d'une manière parallèle via l'enquête menée par un inspecteur.
Le film est très minimaliste, au niveau du son, des dialogues, des personnages peux nombreux entretenant des relations ambiguës (avec sa mère surtout), mais cela participe grandement au sentiment d'immersion que l'on éprouve à son visionnage, Peter est-il vraiment responsable des faits qui lui sont reprochés ou est-il simplement un malade qui souffre énormément et qui se trouve aux mauvais endroits aux mauvais moments ?
Un film très noir, parfois vraiment glauque qui fait vraiment réagir le spectateur, et ce jusqu'au final très sombre également...
Bref à voir absolument.
Un lien intéressant sur ce film :
http://www.abc-lefrance.com/fiches/Cleanshaven.pdf