Où est le problème ?Achab a écrit :et qui n'a rien d'autre à proposer que du gore craspec et totalement gratuit (...)
Hills have Eyes 2 - 2007 - Martin Weisz
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- antropophagus
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Craven a écrit et réalisé plusieurs classiques du genre, n'en déplaise à la mode actuelle qui consiste à lui cracher dessus à la moindre occasion. Mad movies par exemple qui en fait des tonnes sur le soit-disant mépris de Craven pour Aja et son film, n'importe quoi.

Man-eater
le problème il est dans la mode actuelle du film gore qui veut que les kilos de barbaque et les hectolitres d'hémoglobine soient une excuse pour s'abtenir de raconter une histoire, de construire des personnages et d'avoir un vrai point de vue de metteur en scène. Alors évidemment, ça marche auprès des fans décérébrés, ce qu'ont d'ailleurs bien compris les exécutifs qui nous débitent du Saw III et du Hills Have Eyes 2 au kilomètre, mais en ce qui me concerne, je préfèrerais toujours le taf d'un Aja ou d'un Rob Zombie, parce que ce sont eux qui tirent le film d'horreur vers le haut.
Bon, je ne vais pas trop dire ce que je pense du film pour le moment, mais je considère quand même que dire que la scène d'intro est gratuite, c'est assez mensonger. Bien sur, dans la façon dont c'est fait, c'est du choc pour du choc, mais elle montre et explique quelque chose de très important dans le fonctionnement de cette communauté des mutants (qui n'est pas celle de l'original) et leurs motivations. C'est nettement moins gratuit que la scène de la caravane dans l'original et le Aja par exemple.
- antropophagus
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Ah bon, on est donc forcément un ahuri quand on aime le gore pur et simple ? Il aurait fallu dire à ça à un P. Jackson a l'époque de son Bad taste, c'est vrai que l'histoire était très développé et les personnages profonds.Achab a écrit :le problème il est dans la mode actuelle du film gore qui veut que les kilos de barbaque et les hectolitres d'hémoglobine soient une excuse pour s'abtenir de raconter une histoire, de construire des personnages et d'avoir un vrai point de vue de metteur en scène. Alors évidemment, ça marche auprès des fans décérébrés, ce qu'ont d'ailleurs bien compris les exécutifs qui nous débitent du Saw III et du Hills Have Eyes 2 au kilomètre, mais en ce qui me concerne, je préfèrerais toujours le taf d'un Aja ou d'un Rob Zombie, parce que ce sont eux qui tirent le film d'horreur vers le haut.
(désolé pour le HS)
Man-eater
Ah bon ? Leur façon de se reproduire ? Ben peut-être mais bon non, désolé, ça n'est pas du tout aussi important dans le film que tu le prétends (tu ne me feras pas croire que Hills Have Eyes 2 est un grand film anthropologique).Bien sur, dans la façon dont c'est fait, c'est du choc pour du choc, mais elle montre et explique quelque chose de très important dans le fonctionnement de cette communauté des mutants (qui n'est pas celle de l'original) et leurs motivations.
N'importe quoi ! La scène d'intro du 2 nous présente des personnages dont le film se contrefout totalement alors que la scène de la caravane du 1 est clairement là pour nourrir le sentiment de frustration et de révolte qui va faire exploser le héros dans la dernière partie du film (on a détruit sa famille, merde).C'est nettement moins gratuit que la scène de la caravane dans l'original et le Aja par exemple.
Relis-moi bien, je n'ai jamais dit ça. Le gore burlesque et slapstick de Bad Taste me convient complètement parce qu'il y a là un point de vue, un ton, bref ce qu'on appelle une démarche. Donc, rien à voir avec les trucs de yes-man comme Massacre à la tronçonneuse - le commencement ou La Colline a des Yeux 2...Ah bon, on est donc forcément un ahuri quand on aime le gore pur et simple ?
Le "2 remake" s'intéresse beaucoup plus au fonctionnement de la communauté des mutants, à leurs identités respectives, à leurs relations familiales, que le Aja. En cela, c'est un retour au fonctionnement de l'original (communauté contre communeauté), avec notamment la figure paternelle cauchemardesque complètement escamoté dans le Aja... Aja ne se donne pas ce mal - à une exception près, les déclarations de Brain. Le reste, ce ne serait pas des monstres, juste des bandits de grands chemins ou des peuax-rougs, ce serait la même chose...
Le viol dans l'ado dans le Aja, alors là, c'est du choc pour du choc, ça n'apporte rien DU TOUT - à part la tension, certes, mais ça n'apprend rien, ne dépeint rien, ne dit rien sur le sujet fantastique du film. A part que les méchants sont très méchants..., mais bon, on s'en doutait....
Le viol dans l'ado dans le Aja, alors là, c'est du choc pour du choc, ça n'apporte rien DU TOUT - à part la tension, certes, mais ça n'apprend rien, ne dépeint rien, ne dit rien sur le sujet fantastique du film. A part que les méchants sont très méchants..., mais bon, on s'en doutait....
je me permets d'ajouter mon grain de sel et d'aller dans le sens de Manolito. La scène de la caravane me dérange énormément moi aussi, car la "gratuité" vient de la complaisance malsaine de Aja envers les monstres (cool il bouffe un oiseau, cool il viole la minette, cool, il tire à bout portant sur la jeune maman). En voyant le film, je ne me suis pas senti du côté des victimes de ce massacre, mais bien du côté des agresseurs, car la mise en scène (et direction d'acteurs) d'Aja traduisait son excitation palpable à faire du gore et du choc (on retombe donc sur ton accusation première sur Hills have eyes 2). On est clairement avec les agresseurs (plan preuve : on accompagne le monstre aboservant la victime dormir) et Aja souhaite nous faire partager leur jubilation. Une fois de plus je mets ça sur le dos de l'âge d'Aja, qui devait être très certainement heureux de mettre en boite une telle scène, sans avoir tout à fait réfléchi au préalable au point de vu aproprié (cf. le final, identique). Et si tel était son point de vu, je le répéte, c'est d'une complaisance douteuse.Achab a écrit : N'importe quoi ! La scène d'intro du 2 nous présente des personnages dont le film se contrefout totalement alors que la scène de la caravane du 1 est clairement là pour nourrir le sentiment de frustration et de révolte qui va faire exploser le héros dans la dernière partie du film (on a détruit sa famille, merde).
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Bon OK, j'ai compris, on a clairement pas vu le même film. Parce que moi, le fonctionnement de la communauté des mutants dans le 2, je le vois pas, et le côté "communauté contre communauté" encore moins. C'est juste des militaires débiles contre des monstres. Dans le 2, j'ai vu une tribu de mutants entièrement constitués de gros mastards, alors que dans le Aja, il me semblait avoir vu un père (plus mythifié qu'escamoté mais bon...), des enfants, un handicapé, des femmes, etc. Bref, une véritable communauté.Le "2 remake" s'intéresse beaucoup plus au fonctionnement de la communauté des mutants, à leurs identités respectives, à leurs relations familiales, que le Aja. En cela, c'est un retour au fonctionnement de l'original (communauté contre communeauté), avec notamment la figure paternelle cauchemardesque complètement escamoté dans le Aja...
Pfff... Les mutants viennent juste de tuer la femme du héros et de kidnapper son bébé, et ils ont violé le personnage le plus ouvertement sexué (personnage que le héros regardait avec gêne tandis qu'elle bronzait en sous-tif quelques scènes auparavant). On comprend donc que cette scène va opérer le basculement du héros dans la violence (sa dernière réplique, cloturant la scène : "Bobby combien reste-t-il de balles ?") mais bon à part ça, cette scène ne sert à rien. Après, la façon dont elle est traitée me semble, contrairement à ce qu'avance Machet, particulièrement intelligente. Pour mieux retranscrire l'intrusion des mutants dans la caravane, Aja nous montre la scène du point de vue des meurtriers. Le spectateur s'identifie normalement à la famille humaine, mais là, ce changement de point de vue va créer un vrai malaise chez le spectateur, le traitement visant à lui faire ressentir toute l'horreur d'une situation d'intrusion vue de l'intérieur (vous me direz, Aja n'a rien inventé, Hitchcock est déjà passé par là avec la douche de Psychose, mais n'empêche que le père Aja connait ses classiques et sait les régurgiter avec talent).Le viol dans l'ado dans le Aja, alors là, c'est du choc pour du choc, ça n'apporte rien DU TOUT - à part la tension, certes, mais ça n'apprend rien, ne dépeint rien, ne dit rien sur le sujet fantastique du film. A part que les méchants sont très méchants..., mais bon, on s'en doutait....
Revois Psychose, on est sous la douche, avec la victime, en permanence. On a juste une petite longueur d'avance de 2 secondes, lorsqu'on aperçoit l'ombre de l'assassin derrière le rideau.Achab a écrit :(vous me direz, Aja n'a rien inventé, Hitchcock est déjà passé par là avec la douche de Psychose, mais n'empêche que le père Aja connait ses classiques et sait les régurgiter avec talent).
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Oui, on est sous la douche avec la victime, de même que dans La Colline, on est dans la caravane en permanence avec les victimes. Mais il n'empêche que le meurtre, dans Psychose, de par son montage, sa musique et son filmage, est montré du point de vue du meurtrier, qui est justement un voyeur frénétique. Ce n'est évidemment pas un hasard si le plan le plus connu de cette scène est un plan du point de vue du tueur :
http://www.moviegids.be/index.cfm/docfd ... prYKbWxQ==
http://www.moviegids.be/index.cfm/docfd ... prYKbWxQ==
Non, tu te trompes. Mais ce n'est pas grave.Achab a écrit :Oui, on est sous la douche avec la victime, de même que dans La Colline, on est dans la caravane en permanence avec les victimes. Mais il n'empêche que le meurtre, dans Psychose, de par son montage, sa musique et son filmage, est montré du point de vue du meurtrier, qui est justement un voyeur frénétique. Ce n'est évidemment pas un hasard si le plan le plus connu de cette scène est un plan du point de vue du tueur :
http://www.moviegids.be/index.cfm/docfd ... prYKbWxQ==
Le plan dont tu parles n'est pas le point de vu du tueur, celui-ci est deja parti depuis longtemps. Du reste, pendant le meurtre, on est avec elle, en permanence sous la douche (l'eau de la douche est toujours à l'image, la caméra ne sort pas de la cabine, ne se place jamais derrière le tueur, on est en champ contre-champ AVEC la victime, la musique ponctue les coups de couteau et traduit la panique (le meurtrier n'est pas paniqué, mais agit méthodiquement, limite avec excitation).
Désolé pour le hors sujet, je m'arrête là.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
OK, je viens de vérifier, le tueur s'est effectivement barré au moment de ce plan précis. Sorry, j'avais tort.
Par contre, comme tu le dis, la caméra ne se place pas derrière le tueur (ce ne serait alors plus le point de vue du tueur), mais montre bien la victime de son point de vue à lui. A un moment il ne s'agit plus juste de champ/contre-champ où l'on voit la victime puis ce qu'elle voit, il y a en fait une sorte du basculement du champ/contre-champ de la victime vers le tueur durant la scène. Regarde bien, on voit même certains plans où Marion Crane est de dos et où le bras du tueur surgit en amorce sur le côté de l'écran pour la frapper. Il y a donc bien là un point de vue du tueur, de même que dans la scène où il matait Marion à travers le trou dans le mur. C'est d'ailleurs tout l'intérêt de Psychose, de nous mettre dans la tête du tueur.
Voilà, moi aussi désolé pour le HS.
Par contre, comme tu le dis, la caméra ne se place pas derrière le tueur (ce ne serait alors plus le point de vue du tueur), mais montre bien la victime de son point de vue à lui. A un moment il ne s'agit plus juste de champ/contre-champ où l'on voit la victime puis ce qu'elle voit, il y a en fait une sorte du basculement du champ/contre-champ de la victime vers le tueur durant la scène. Regarde bien, on voit même certains plans où Marion Crane est de dos et où le bras du tueur surgit en amorce sur le côté de l'écran pour la frapper. Il y a donc bien là un point de vue du tueur, de même que dans la scène où il matait Marion à travers le trou dans le mur. C'est d'ailleurs tout l'intérêt de Psychose, de nous mettre dans la tête du tueur.
Voilà, moi aussi désolé pour le HS.
Quel illustre nanar! Tout y est cheap et risible, vulgaire et inutile. Et surtout très peu travaillé au niveau du scénario.
Bref, c'est double zéro pour moi.
Ma critique zoofficielle:
http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=9306
Bref, c'est double zéro pour moi.
Ma critique zoofficielle:
http://www.avoir-alire.com/article.php3?id_article=9306
Vu hier soir en compagnie d'un rédacteur qui s'occupera d'en parler sur le site... Du coup, je peux me permettre d'etre faineant et juste dire que j'ai trouvé ca "agreable" dans son genre. C'est un film techniquement bien fait, normal apres tout ca sort d'un studio, et on ne s'ennuie pas vraiment. Les seuls veritables reproches qu'on pourrait lui faire, c'est de ne pas essayer d'aller au delà d'un simple film d'horreur convenu. Pour le reste, je crois que personne n'a vraiment envie d'en faire un film politique. D'ailleurs, les scenaristes balancent leur petite pique politique au debut du film et apres basta, c'est bon, on est dans un film d'horreur, ca ne cherche pas à démontrer quoi que ce soit (meme tres tres tres maladroitement), bienvenue chez les mutants. On pourra d'ailleurs voir que l'une des sequences renvoient, pour moi, directement aux dernieres images du film original de Wes Craven ce qui finalement donne un côté prolongement logique dans cette franchise chaotique. Pour le reste, c'est fun, les effets gores sont craspecs et souvent teintés d'humour noir, on pourra vaguement penser à SANS RETOUR chez les mutants, toutes proportions gardés, ou même a ALIENS chez les mutants (d'ailleurs, l'une des scenes fait directement reference a un truc visuel du film de James Cameron). Que demande le peuple ? Je ne sais pas ! J'y ai trouvé mon compte, c'est par contre tres court (c'est l'impression que l'on a a l'arrivee), il n'y a pas de veritable longueur meme si un membre de l'equipe supplementaire aurait permis de pimenter un passage plus faible au coeur du métrage (en gros, un découpage supplémentaire n'aurait pas été superflu). Moi non plus, j'en dis pas plus, je laisserais "l'autre" s'exprimer avec un avis un peu plus mitigé que le mien. La personne étant surement moins immature et décérébré que moi !
"Fuck The World", Rambo
