
La jaquette de la première édition vidéo, de chez VHS Survivors
Si Hollywood prise aujourd'hui les tournages dans les pays de l'est, la France avait déjà pris le pli auparavant en tournant quelques films au-delà de ce qu'on appelait encore le rideau de fer. "Terminus" par exemple, mais aussi ce "Clash" co-produit avec la Yougoslavie et filmé à Zagreb.

Trois ans après "La nuit de la mort", Raphaël Delpard revient donc à l'insolite avec ce film qui synthétise, hélas, tout ce qui est souvent reproché au cinéma fantastique français.

A commencer par une prétention absolument insupportable, "Clash" se vautrant avec une rare complaisance dans un symbolisme psychanalitique aussi balourd qu'abscon. Sous prétexte qu'on fait "de l'art", tout est permis dans le n'importe quoi. Pierre Clémenti fait des vocalises, des machines à écrire marchent toutes seules, etc... Le comble de l'autosatisfaction est atteint à la fin du film, qui s'achève sur l'affichage de quatre vers composés par le poète R.D. (comprendre Raphaël Delpard, bien sûr...)

En plus, c'est tout fauché et tout moche. Franchement, difficile de deviner que c'est Sacha Vierny qui fait la photo... Le décor consiste uniquement en un terrain vague et une usine désertée, ce qui renforce une certaine impression d'amateurisme, amateurisme sensible aussi dans le jeu de la médiocre actrice Catherine Alric (qui pousse la chansonnette dans le générique de fin). Restent à sauver quelques maquillages de Benoit Lestang. Encore une tentative honorable dans les intentions, mais complètement ratée à l'arrivée...
Vu sur CineFX en 1.66 dans une copie un peu hors d'âge, plus proche d'une VHS du début des années 80 que d'un transfert HD. Image un peu rognée sur les côtés et, il me semble, trop sombre. Ne soyons pas trop sévère, le film est rare... Le générique indique une piste Dolby, mais le son n'était que dans du mono "élargi" (qui sort en stéréo, mais sans orientation spatiale), comme tous les mono quand on regarde CineFX par Noos.