Bon... je viens à l'amende. Nouvelle vision de Red Sonja hier soir, pour la première fois en VO, 23 ans après.
Bon ben... en fait je crois que j'ai aimé cette fois-ci

Tout du moins, j'ai un peu mieux fait attention aux véritables héros du film : les décors. Je n'avais pas remarqué" à quelq points les décors de Danilo Donati étaient gigantesques et majestueux

.
C'est là où Fleischer excelle, c'est à mettre en valeur les décors, leur profondeur, leur gigantisme, la précision des détails. Qu'il s'agisse du pont-squelette, de la tour de la première scène, de la forteresse de la reine Gedren, du stade où s'entraine Sonja au début et la statute de l'entrée... les mattes d'Albert Whitlock s'avèrent eux aussi très réussis.
Brigitte Nielsen est athlétique, physique et colle finalement pas si mal que cela au personnage. Malheureusement, elle (comme Schwarzie et Birkenstock bergman) est victime de paralysie faciale. Affublée de dialogues pathétiques et du sidekick gamin insupportable, c'est là où le bâs blesse et met le film par terre. Je crois me souvenir que Fleischer savait dès le début que cela allait mal se dérouler et qu'il passé a du temps à tenter de réécrire le scénario. La majeure partie du budget de 15 millions de $ passa dans des effets spéciaux qui posèrent problème (dont le monstre marin), dans la réouverture des studios romains qui n'avaient pas servi depuis près de 15 ans et qui étaient quasi défectueux. Fleischer était très mécontent du résultat final.. on peut le comprendre, car il est vrai que le film est indéniablement mauvais.
Toutefois, Fleischer possède toujours son flair visuel qui donne de l'épaisseur aux combats en face à face, l'utilisation des extérieurs en plan large afin de renforcer la solitude des héros, même les scènes en intérieur (la bataille contre Brytag) Il y a un sens du spectacle qui font décoller le film à plusieurs reprises. Le combat avec le monstre marin démarre mal. Peu rythmée, pauvre en suspense, il ne prend son essor qu'avec l'arrivée de Kalidor où là le spectacle devient intéressant. On réalise à quel point ce fut difficile à concevoir et à animer en temps réel!
Malheureusement, le scénario est assez pitoyable, le coté comique de Paul Smith avec son tibia géant et Ernie Reyes est hautement nuisible et énervant, à force. Il n'y a guère que la quête sexuelle normative de Sonja qui demeure un aspect intéressant du film.
Bizarrement, même si quelques scènes font peine à voir, les 89 mn furent moins pénibles et rigolardes que lors de ma première vision. C'est vrai que l'aspect bissard est bien présent, mais avec du recul et le métier de Fleischer, la pilule passe beaucoup mieux.
(mais quand, l'araignée

... comment ont-ils pu laisser ce truc au final?)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?