Attention spoilers.
Si Hostel 2 est loin d'être un chef d'oeuvre, il s'avère cependant être un excellent complément au premier film, qui exploitait parésseusement un script pourtant à la base intéréssant et s'averait surtout extremement décevant tant sur la forme (Des scènes soit disant choques ridicules et se limitant en gros à 2/3 coup de perceuses) que sur le fond (Le néant absolue mise à part une ou deux scènes).
Fort heureusement, Hostel 2, contraitement au premier, choisit de creuser plus en profondeur son sujet et d'en exploiter enfin toute la perversité.
Si le film commence assez mal, faisant le lien de manière assez artificielle avec le premier film puis récyclant toute sa première partie, la suite s'avère heureusement beaucoup plus satisfainte.
Tout d'abord, les protagonistes du film sont beaucoup plus travaillé que dans le premier. Exit donc les abrutis obsédé sexuel et fumeur de joint, les protagonistes d'Hostel 2, eux (Ou plutôt elles !), bien qu'encore assez ancré dans les clichés Hollywodiens habituels (Une jolie fille plutôt chaste, une sympathique chaudasse et un boudin névrosé) sont cependant beaucoup plus humains et attachants que les débiles du premier film. Résultat logique, on s'intéresse beaucoup plus à leur histoire et l'impacte des scènes, des scènes par ailleurs ici souvent gore et bien vicieuse, dont un magnifique (Oui magnifique !) hommage au mythe de la comtesse Bathory, probablement la meilleur scène du film, s’en trouve grandement renforcé.
Niveau caméo, c'est aussi très sympa. Si celui d'Edwige Fenech s'avère assez anecdotique, celui de Ruggero Deodato est par contre assez savoureux !

L'humour noir est très présent dans le film, ce qui s'avère être à la fois une bonne chose, et une mauvaise. Une bonne parce que ces touches humoristiques fonctionnent plutôt bien, une mauvaise parce celles ci font régulièrement retomber la tension du film.
Mais là ou Hostel 2 prend véritablement de la consistance, c'est dans sa description minutieuse d'Elite Hunting et de sa clientèle, composé essentiellement d'homme d'affaires propre sur eux, mais aussi de papys gateaux et même de femmes ! La séquence des enchères est à ce niveau particulièrement réussis, de même que la descriptions des 2 principaux clientients de l'Agence. Idem pour celle du centre de torture, très organisé, fourmillant d'hommes de main, certes parfois patibulaire, mais ayant souvent le look du brave O.S d'une usine quelconque. Et cet aspect organisé d'Hostel 2 fait froid dans le dos. Nous ne sommes plus ici dans l'organisation assez amateur de chasse à l'homme pour une poignée de blaireaux comme c'était le cas dans "Chasse à l'homme" ou encore dans "La main droite du diable", mais dans l'édification d'une structure commerciale comme une autre, avec son PDG, son département marketing, ses employés, et même ses ventes flash !

Une entreprise qui a celà de spéciale qu'elle vends des êtres humains, une entreprise, qui, si elle n'existe heureusement probablement pas encore dans la réalité sous cette forme extrème, fait cependantt déjà partie du paysage crimminels actuel (Réseaux de prostitution).
Les victimes ne sont de plus ici des paumés, comme c'était le cas généralement dans les films qui traitaient de ce sujet, mais des petits jeune sympa, au comportement plutôt standard ne flattant pas ici nos éventuelles pulsions réactionnaires !


Bref, Hostel 2 s'avère un film très intéressant et beaucoup plus réfléchi que le premier, et si, comme je l'ai dit Eli Roth choisit de parsemé son film de touche humoristiques qui éloigne Hostel des Rapes and revenge et autre trip trash italien et américain des années 70, celles ci donnent par contre au film un côté Bande déssinée assez appréciable et Roth justifie enfin ses postures de geeks par ses quelques scènes référentielles bien senties, dont deux scènes assez marrante, rappellant respectivement Cannibal Ferox et Street Trash.
Dragonball approved.
