L'immortel auteur de Tarzoon la Honte de la Jungle et du Chainon manquant revient avec cette séquelle( vraie? fausse?) de Blanche Neige.
"Que se passe-t-il après le mot fin d’un conte de fées ? Vivent-ils vraiment heureux et ont-ils vraiment beaucoup d’enfants ? Le Prince Charmant est-il vraiment l'homme dont rêvent toutes les femmes ? Suffit-il vraiment à la Bonne Fée de brandir sa baguette magique pour résoudre les problèmes de chacun ? Et bien non !
BLANCHE NEIGE LA SUITE nous révèle enfin que la vie au sein du Royaume Enchanté est loin d'être un parterre de roses. Pour vivre heureuse et avoir beaucoup d'enfants, notre héroïne Blanche Neige découvre qu'elle va devoir partager l'élu de son cœur avec toutes les princesses qu'il délivre d'un sommeil éternel ou d'un sort maléfique. Et que son conte de fées est en réalité un lit de turpitudes où prolifèrent cupidité, luxure, jalousie… mais aussi cannibales et travestis. "
Ca promet
Rezo distribue cette co-production franco-anglo-belge le 4 octobre prochain
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Pas de doute, nous sommes bien chez Picha, dont nuos retrouvons la grivoiserie sans complexe et le ton très personnel tout au long du métrage. Le bon côté, c'est que cela fait plaisir de retrouver une parodie vraiment destiné à un public adulte (contrairement à du "Shrek" par exemple). Le mauvais côté, c'est que le graphisme et l'animation s'avèrent primitifs - plus que dans un "Chainon manquant" - et des gags qui ont un peu tendance à ne faire mouche qu'une fois sur deux...
Le film, un peu longuet, réjouira les fans de Picha. Cette parodie de contes demeure conforme aux précédents univers du réal. Si les personnages principaux, par la récurrence d'attitudes, d'expressions de visage et verbales déçoivent quelque peu, les seconds rôles (comme d'habitude) enchanteront l'amateur d'humour "décalé" (mention spéciale pour le cheval). De plus, les dialogues de "potaches" s'avèrent beaucoup trop nombreux pour faire véritablement rire. La parodie souffre en effet d'une grivoiserie qui, redondante, tend à se substituer à l'univers "féerique" qu'elle était censée déconstruire. De fait, le métrage semble parfois "poussif". Plus répréhensible peut-être, le parti pris adopté par Picha: de son propre aveu, le prince espère pouvoir être délivré de ses obligations LITTÉRAIRES (objet métaphorique du désir féminin) pour intégrer celles, davantage morales, CINÉMATOGRAPHIQUES. Aussi le jeune homme souhaite-il ne plus AVOIR à embrasser les belles endormies pour vivre tranquille avec son épouse officielle. L'imaginaire (reconnaissons-le, parfois abêtissant) de Disney prend le pas sur celui, plus ambigu, des frères Grimm ou Andersen. Évidemment ce postulat n'est pas clairement défini, voire pseudo réfuté par les multiples parodies des oeuvres américaines. L'hésitation (hypocrisie?) de Picha vis à vis d'un renversement de valeurs finalement artificiel, plombe littéralement le film. Ce dernier veut (vainement) concilier l'imagerie de Disney et la symbolique propre au véritables contes. La valorisation du contenu sexuel spécifique aux textes originaux tourne à vide car associée à des personnages (Disney) qui, contrairement à leurs homologues de papier, n'en contiennent aucun. Ainsi faussée, la parodie suscite quelques sourires, deux trois rires et de nombreux soupirs. Quand comprendrons-nous que Disney n'est pas Andersen...