Beauregard Jones et Joe Scotti sont deux déserteurs du conflit vietnamien ayant trouvé refuge à Rome. Mêlés à des affaires pas très légales impliquant la mafia et un receleur de métaux précieux, l’un et l’autre vont voir leur destin se croiser de nouveau …

Mean mother ou la blaxploitation à la sauce bis européenne. C’est le premier que je vois de ce type et j’avoue n’avoir pas été trop convaincu. L’intrigue, co-écrite par le scénariste des divertissants That man bolt et Slaughter’s big rip-off, est plutôt originale et non dénuée d’ambition. Malheureusement il n’y a pas grand-chose qui suit derrière. L’interprétation est médiocre, l’ensemble ne tire qu’un maigre parti du cadre italien pourtant prometteur dans lequel il évolue, les deux intrigues parallèles que développe le film peinent à se rejoindre et en définitive il ne se passe pas grand-chose d’excitant. Quant au prologue américain du film (sans doute tourné par Al Adamson), je n’ai pas trop capté à quoi celui-ci servait, si ce n’est à accentuer le côté bancal et bricolé du film.
L’un des aspects les plus curieux du film est d’ailleurs sa réalisation à double personnalité. Si les trois quart du film portent bien le patte planplan de Leon Klimovsky, en particulier les séquences d’action et de poursuite automobiles, qui évoquent plus un ersatz James Bodien rital des années 60 que Shaft, certains passages beaucoup plus crus dans leur style, comme cette séquence sexy au bord de la piscine impliquant la copine de Beauregard Jones, nous prennent un peu par surprise, et semblent presque avoir été tourné indépendamment du reste.
Il en va de même pour la musique, mélange de mélodies un peu désuète à l’âme très italienne et de morceaux groovy résolument plus modernes.
Pas une réussite mais clairement une curiosité …