VU hier soir le BU
je suis assez surpris par le film, plus par sa construction que par l'aspect sanglant sur lequel le film s'est bati une réputation.
Les scènes gore sont certes assez brutales mais toujours avec un recul assez noir (le murmure permanent du tuer qui semble chantonner pendant ses meurtres).
mais pour moi le plus intéressant c'est justement après ¨% le scénario tente d'humaniser le personnage. Non pas d'essayer de faire de la psychologie de bazar, mais juste d'éviter d'en faire un pantin à Jason/Michael and c° que les années 80 ont pu donner.
Mitchell est certes pathétique mais ses tirades n'en sont pas moins terribles.
Ce qui est curieux, c'est cette résonnance que les propos du film ont aujourd'hui. Mitchell part en conquête contre le mal : le vice, le sexe, le respect de la Bible et de ses enseignements, reformer une famille unie seule institution où la sécurité est pleine. Je ne veux pas nécessairement faire de raccourcis ambigus, mais cette croisade dans le respect de Dieu, de la famille, etc... c'est le retour d'une certaine conception des USA dont le président actuel est le porte-parole (à ce titre,lire le très intéressant article de LIbé d'hier, avec la plobgée dans un village du Tenessee :

le discours tenu n'est pas loin de ce que Mitchell peut débiter). Mais il s'agit bien de la perversion de vision de la famille (qui n'tait pas l'institution salvatrice telle qu'on le martèle aujourd'hui) dont les années 70 se faites la spécialité, Hooper et Craven en tête.
Cote mise en scène, c'est minimal vu le budget de 200 000 dollars, mais le fait de positionner ses acteurs avec iune caméra souvent à 40 cm du sol environ est surprenant. Le point de vue adopté révèle comme une distance avec les personnages...dont surtout au début qui se révèlent etre de la simple chair à paté. C'est con, mais cette position de la caméra était celle utilisée par Ozu (genre de Printemps à Tokyo ou Le Gout du saké) pour justement essayer de trouver le juste équilibre entre le regard des persoannges, celui du spectateur et son implication dans le film. Que Toolbox Murders fasse penser à Ozu le temps de certains plans, c'est un comble!
Le commentaire de l'actrice, du directeur photo et du producteur est passionant! Notamment leurs interventions sur les scènes où laurie est attachée sur le lit et sermonée par Mitchell puis brutalisée. La génèse du film (le producteur est TRES lucide sur le business!), tout comme le directeur photo qui parle de sa famille allant voir le film à Philadelphie

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Bon doc sur la jeune fille qui se fait tuer à coup de clouteuse. je ne savais pas qu'elle avait du X par la suite!
La copie BU est vraiment pas mal, aussi. Bon investissement pour moi (pô cher 19 € au MK2 biblio) et une vraie surprise, car beaucoup plus qu'un simple film d'horreur vicelard.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?