Et un beau DVDr existe, dans une version au format respectée, en italien sous titrée anglais, une édition de belle facture à l'agréable image.. ce qui me permet une petite critique:
Certes pas le plus connu des polizeschi de Lenzi, L'uomo della strada fa giustizia ( L'homme de la rue fait sa propre justice) n'en demeure pas moins un polar de bonne facture.
On retrouve ici tous les ingredients propre au genre et la base habituelle à ce type de films. Ici, le point de dprt est l'assassinat d'une fillette totalement gratuit lors d'un hold-up dans une banque. Il se trouve que l'enfant est la fille d'un policier qui venait jsutement de lui acheter une poupée. Devant l'incompétence de ses supérieurs il va tenter de retrouver les coupables et leur fait payer ce meurtre...
Rien de très original donc mais c'est avec un interet certain et un réel plaisir qu'on suit ce film qui amoncelle tous les éléments du polizesco traditionnel. C'est donc dans une Italie qui vit dans la terreur que se situe cette nouvelle histoire, une Italie où plane l'ombre menaçante des Brigades rouges, dépassée par les évenements, un pays au bord du gouffre qui ne peut plus compter sur sa police elle même débordée et impuissante mais surtout corrompue. Lenzi se lance donc dans un discours qui conduit droit à la destruction des institutions démocratique et c'est donc une fois plus à l'auto-justice que le citoyen qui ne peit avoir confiance qu'en lui même doit avoir recours afin de débarrasser son pays de cette gangrène.
Face au refus ou à l'incompétence de ses chefs eux mêmes bloqués par des hauts placés intouchables , Vanucchi va donc lui même traquer les malfrats au risque de sa vie et de celle de son ex-femme. Il va donc tout mettre en oeuvre pour retrouver la bande et son chef, l'homme au bracelet marqué d'un scorpion, dernière vision qu'a eu l'enfant avant de mourir.
Si la première partie du film est plutot calme et risque de décevoir les amateurs de fusillades, courses poursuite et folles cascades, Lenzi se réserve par contre pour la 2eme partie beaucoup plus spectaculaire qui cette fois rejouira le spectateur friand de scènes d'action, le film prenant alors sa vitesse de croisière.
L'uomo della strada.. nous réserve ainsi de bons voire très bons moments, rondement menés par lesquels la prise d'assaut de la maison de Vanucchi, le passage à tabac du travesti et surtout toute la partie où flanqués d'hommes de mains cagoulés Vanucchi punit deux des hommes (un en slip bleu pastel et l'autre nu comme un ver EN PLUS!!!

) responsables de la mort de sa fille en leur brisant les mains à coups de marteau.
Etrangement, Lenzi concluera son discours par cette fois une invitation à la modération et surtout à une certaine confiance dans les forces de l'ordre, un peu comme s'il tentait d'adoucir ses points de vue et opinions afin de donner à son film un coté quelque peu moraliste et peut être optimiste.
Pour le reste, on retrouve trace de la patte habituelle de Lenzi à savoir un relan de mysoginie lors d'une scène totalement gratuite où une femme se prend un formidable coup de pied dans le visage

8, on adore, une certaine complaisance notamment quant à la mort de la fillette que le réalisateur semble aimer montrer, on frétille, et une once d'homophobie à travers le personnage du travesti, on est aux anges.. et quel travesti en plus, le beau Alberto Tarallo qu'on admirera en soutif et culotte noire

.. déjà travelo dans La banda del gobbo et Labbra di colore blu.. Alberto qui outre le travestisme signa les costumes et le scénario du nunsploitation Suor Omicidio avec la Ekberg.
L'interprétation est dominée par un Henry Silva égal à lui même, père vengeur et citoyen las d'une société au bord du gouffre, prêt à tout pour faire justice, agissant ici comme un robot. A ses cotés, Raymond Pellegrin en commissaire compréhensif mais coincé entre ses envies d'aide et sa hierarchie, Silvano Tranquilli ainsi que la Paluzzi.
Sans révolutionner le genre, L'uomo.. est un polizesco des plus traditionnels que Lenzi a saupoudré de séquences spectaculaires. Ce gentil savoir-faire le rend assez vite fort plaisant et il se laisse regarder sans aucun déplaisir, un film qui mérite d'être découvert par l'amateur de polizeschi.