Apocalypto - 2006 - Mel Gibson
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
La scéne n'était pas aussi intense pour moi qu'elle aurait pu etre, il est censé y avoir une surprise, mais avant que la caméra se tourne, j'avais déja deviné "Tiens, les conquistadors débarqueraient pas, des fois?"niko13 a écrit :Des envahisseurs armes d'une autre contree, par dela les oceans (chose inimaginable pour eux) ?Kyun a écrit :(SPOILER Qui c'est que le héros et ses deux poursuivants voient a la mer et qui les fait figer? Allez, ce n'est pas dur a deviner! FIN SPOILER)
Je n'y ai rien vu d'autre, qu'y as-tu vu toi ?
Pourquoi? Parce que j'avais lu une bande-dessinée de science-fiction américaine traduite dans une anthologie de bande-dessinées d'horreur (Le Manoir aux Fantomes) qui avait le meme genre de scénario.
Dans cette BD, un pretre Maya/Aztéque/Inca annonce a la populace que les Dieux du Soleil arriveront dans leurs pays dans des vaisseaux somptueux pour leur apporter progrés et prospérité. Mais les autres indiens en ont marre de ces histoires... jusqu'a ce que les conquistadors espagnols arrivent, dans leur caravelles et leurs armures brillantes! "Ils... ils sont la, les... les Dieux du Soleil!" Le pretre est content! Et les autres vont offrir des offrandes aux arrogants conquistadors.
Bien sur, les conquistadors se montrent trés, trés méchants: ils deviennent les chefs colons, exploitent les pauvres amérindiens, leur fichent des baffes parce qu'ils ne leur apportent pas assez d'or: "Menteurs! Vous etes tous des menteurs! Et le mensonge est puni de mort!" "Mais... mais vous avez tout l'or! Nous pauvres, capitaine!"
Alors, pour montrer qu'ils sont méchants, ils fichent le feu a leur village! Un jeune indien isolé, la haiiiine dans le regard jure: "Vous paierez pour cela, Dieux du Soleil!"
Plusieurs années plus tard, des extra-terrestres arrivent sur Terre dans leurs vaisseaux somptueux, avec des intentions nobles et altruistes. Ils ont l'intention d'offrir technologie, progrés et prospérité aux Terriens. Ils choisissent les indiens d'Amérique du Sud qu'ils considérent comme particuliérement pacifiques selon leur ordinateur. Ils sont surs qu'ils vont les accueillir a bras ouverts.
Pas de bol! Ils atterrissent chez la tribu des Mayas/Incas/Aztéques qui étaient exploités par les méchants conquistadors et ont tant bien que mal survécu, le jeune indien haineux étant devenu leur chef. Voyant les vaisseaux des aliens qui débarquent, il leur tend une habile embuscade et fait tuer les extra-terrestres (qui étaient les véritables Dieux du Soleil annoncés, mais il croie qu'ils sont pareils aux conquistadors). "Que l'on brule et détruise leurs vaisseaux! Qu'il ne reste plus rien des Dieux du Soleil!" Tout le monde danse autours des cadavres des E.T.s, et la BD s'achéve sur comment ce valeureux chef a vaincu les mauvais Dieux du Soleil.
Sinon, j'ai aussi lu que Gibson voulait faire dans ce film une analogie avec la Guerre de l'Irak, ou l'administration Bush envoie mourir ses soldats au bourbier irakien tels les Mayas qui sacrifient sanguinairement leurs victimes, ce qui provoquera le déclin de leur civilisation.
- Verhoeven
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Un film en immersion totale avec une culture peu connue dans nos contrées. Une plongée au coeur de la civilisation maya, avec ses coutumes et son mode de vie.
Que ce soit les décors, costumes et maquillages le but est de nous faire croire à ce monde et c'est plutôt réussi. Une déception pour la musique très discrête de James Horner, peu inspiré et très loin de la merveille de John Debney sur La Passion.
Le film en lui même est très violent mais assez inégal:
Après une présentation des personnages et de leur civilisation, on se retrouve au coeur d'un conflit entre deux tribus. Les séquences de rituels et de sacrifices sont complètement immersives et déshumanisées, histoire d'impliquer le spectateur, mais malheureusement très longues et parfois un brin ennuyeuses.
Le film mérite d'être vu pour sa dernière partie pleine d'action et plus émotionnelle que le reste, le combat dans la forêt dans le plus pur style survival, avec de bien belles images de l'homme sortant de la cascade puis de la boue, lavé de l'impureté bleue pour enfin redevenir le chasseur sur ses terres, de loin la séquence la plus jouissive et la plus symbolique.
Un film a découvrir, ne surtout pas trop s'attarder sur les erreurs historiques et les facilités scénaristiques disséminées par endroits, mais qui ne m'a pas totalement convaincu. Moi qui n'attendait plus rien de l'homme qu'est Gibson mais qui espérait encore quelques surprises dans son cinéma, je trouve que son implication dans un sujet beaucoup moins polémique que La Passion est un bon signe. Mais d'un projet ambitieux comme celui-là aurait dû sortir autre chose que la belle déception auquel j'ai assisté.
Que ce soit les décors, costumes et maquillages le but est de nous faire croire à ce monde et c'est plutôt réussi. Une déception pour la musique très discrête de James Horner, peu inspiré et très loin de la merveille de John Debney sur La Passion.
Le film en lui même est très violent mais assez inégal:
Après une présentation des personnages et de leur civilisation, on se retrouve au coeur d'un conflit entre deux tribus. Les séquences de rituels et de sacrifices sont complètement immersives et déshumanisées, histoire d'impliquer le spectateur, mais malheureusement très longues et parfois un brin ennuyeuses.
Le film mérite d'être vu pour sa dernière partie pleine d'action et plus émotionnelle que le reste, le combat dans la forêt dans le plus pur style survival, avec de bien belles images de l'homme sortant de la cascade puis de la boue, lavé de l'impureté bleue pour enfin redevenir le chasseur sur ses terres, de loin la séquence la plus jouissive et la plus symbolique.
Un film a découvrir, ne surtout pas trop s'attarder sur les erreurs historiques et les facilités scénaristiques disséminées par endroits, mais qui ne m'a pas totalement convaincu. Moi qui n'attendait plus rien de l'homme qu'est Gibson mais qui espérait encore quelques surprises dans son cinéma, je trouve que son implication dans un sujet beaucoup moins polémique que La Passion est un bon signe. Mais d'un projet ambitieux comme celui-là aurait dû sortir autre chose que la belle déception auquel j'ai assisté.
"La vie n'est pas un combat mais une passion à défendre"
- MadXav
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Patte de Jaguar galope en avant première sur Devildead. Chronique du disque zone 2 TF1 ici-même :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=1514
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comte vonkrolock
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Enfin vu dans des conditions optimale, un film qui confirme le Talent de Gibson à la mise en scène.
Un film généreux pas seulement dans son coté survival, mais aussi dans l'intélligence de son scénario, même si condensé en quelques heures tous ça, n'est pas très historique. On a quand même droit à un très bon fim narant les dernières jours d'une grande civilisation.
Coté mise en scène j'avais pas été bleuffé comme ça depuis le Predator de McT avec son collègue Donald McAlpine, Gibson et son directeur Photo Dean Smeler révolutionne l'Art de la mise en mouvement dans une jungle dense, tous comme l'avait fait les 2 sus sité plus en avant en 1987. IMMENSE et intense, le saut de la Chute d'eau
et pourtant y en a eu des film avec des saut de l'ange mais là c'est
Vraiment dommage d'avoir loupé sa sur GE, autant la Passion du Christ m'avait laissé un peu indifferent autant celui-ci est parmi les meilleurs film de cette cuvé 2007 voir dans les 5 premiers allez facile
Un film généreux pas seulement dans son coté survival, mais aussi dans l'intélligence de son scénario, même si condensé en quelques heures tous ça, n'est pas très historique. On a quand même droit à un très bon fim narant les dernières jours d'une grande civilisation.
Coté mise en scène j'avais pas été bleuffé comme ça depuis le Predator de McT avec son collègue Donald McAlpine, Gibson et son directeur Photo Dean Smeler révolutionne l'Art de la mise en mouvement dans une jungle dense, tous comme l'avait fait les 2 sus sité plus en avant en 1987. IMMENSE et intense, le saut de la Chute d'eau
Vraiment dommage d'avoir loupé sa sur GE, autant la Passion du Christ m'avait laissé un peu indifferent autant celui-ci est parmi les meilleurs film de cette cuvé 2007 voir dans les 5 premiers allez facile
- Dragonball
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comte vonkrolock
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Dragonball a écrit :Il passe encore au cinéma ?comte vonkrolock a écrit :Enfin vu dans des conditions optimale, un film qui confirme le Talent de Gibson à la mise en scène.
Presque Optimale j'ai pas eux les bouffeur de Popcorn a cotéComte Vonkrolock a écrit :Vraiment dommage d'avoir loupé sa sur GE
Houlala le putain de chef d'oeuvre !
Houlala...
Ouch !
J'avais loupé le film au cinéma, mais j'ai sauté sur le dvd.
Le scénario ne s'arrête jamais. Pas la moindre issue favorable.
La direction d'acteurs est démentielle.
Musique immersive, tribale et délicate.
Décors splendides.
Narration et mise en scène maitrisées de bout en bout.
3 films de suite, 3 chef d'oeuvres.
Du grand cinéma, férocement viscéral.
Et le film est un gros fuck à tous ceux qui ont accusé Gibson d'antisémitisme.
Houlala...
Ouch !
J'avais loupé le film au cinéma, mais j'ai sauté sur le dvd.
Le scénario ne s'arrête jamais. Pas la moindre issue favorable.
La direction d'acteurs est démentielle.
Musique immersive, tribale et délicate.
Décors splendides.
Narration et mise en scène maitrisées de bout en bout.
3 films de suite, 3 chef d'oeuvres.
Du grand cinéma, férocement viscéral.
Et le film est un gros fuck à tous ceux qui ont accusé Gibson d'antisémitisme.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
- John-Trent
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- Dragonball
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ce que j'entends par là, c'est que :Dragonball a écrit :On peut être antisémite, homophobe ou raciste et être un très bon réal.
On ne demand pas aux réalisateurs d'être mère Thérésa, on leur demande de faire des bons films.
1) Gibson dénonce et traite de l'horreur (évidente) d'un génocide, avec forte compassion pour les victimes.
2) L'arrivée des occidentaux, armée de la croix, annonce le pire (le héros préfère retourner dans la forêt). Et le pire, si le film ne le dit pas, l'Histoire et le préambule du film nous le rappelle.
Suite aux accusations portées sur lui et son film (Passion of the Christ), Gibson parle du génocide juif, par l'intermédiaire d'un autre génocide, et envoie indirectement un "fuck" à ses détracteurs, qui l'accusaient d'antisémitisme, alors que Passion of the Christ crie tout le contraire, et met en garde contre les gens haut placés, abusant de leur pouvoir religieux à des fins toutes personnelles. Ça me semble clair comme de l'eau de roche.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
- Dragonball
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- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
Heu, je crois que tu surinterprète fortement le film là !
Le propos de Mel Gibson est simple dans Apocalypto et d'ailleurs résumé par la citation qui ouvre le film.
Ce qui entraine la disparition d'une civilisation, avant même la confrontation direct et violente avec une autre civilisation hostile, ce sont des problèmes internes, la violence, la corruption et le fanatisme religieux. Ce que Mel Gibson décrit dans Apocalypto, c'est une civilisation devenue folle et se cannibalisant elle même peu à peu, en réduisant en esclavage son propre peuple, et pire, en le massacrant pour de soit disante raisons spirituelles.
En gros, lui, il dit que la civilisation des "héros" du film était déjà en forte voie de dégénérescence avant l'arrivé des envahisseurs, et que ceux ci, vont, en gros, lui apporter le coup de grâce.
Les dernières images du film traduisent également un certains pessimisme quand à la condition humaine, les différrentes civilisations se structurant finalement en une sorte de "chaine alimentaire", et les bourreaux ( Ici les Mayas de la cité) pouvant se retrouver victimes après avoir croisé une civilisation plus féroce et mieux armée qu'eux (Ici les Européens).
Le carectère allégorique du film de Mel Gibson permet d'ailleurs de passer sur les incohérences histoiriques de celui ci. Il n'avait de tout façon pas vocation à être un documentaire de "Planètes" sur les Mayas !
En tout cas, cette thèse sur "Le choc des civilisations" est à mon avis assez discutable.
Et c'est tant mieux !
Et tout cas, les juifs et l'antisémitisme n'ont rien à voir la dedans !
Le propos de Mel Gibson est simple dans Apocalypto et d'ailleurs résumé par la citation qui ouvre le film.
Ce qui entraine la disparition d'une civilisation, avant même la confrontation direct et violente avec une autre civilisation hostile, ce sont des problèmes internes, la violence, la corruption et le fanatisme religieux. Ce que Mel Gibson décrit dans Apocalypto, c'est une civilisation devenue folle et se cannibalisant elle même peu à peu, en réduisant en esclavage son propre peuple, et pire, en le massacrant pour de soit disante raisons spirituelles.
En gros, lui, il dit que la civilisation des "héros" du film était déjà en forte voie de dégénérescence avant l'arrivé des envahisseurs, et que ceux ci, vont, en gros, lui apporter le coup de grâce.
Les dernières images du film traduisent également un certains pessimisme quand à la condition humaine, les différrentes civilisations se structurant finalement en une sorte de "chaine alimentaire", et les bourreaux ( Ici les Mayas de la cité) pouvant se retrouver victimes après avoir croisé une civilisation plus féroce et mieux armée qu'eux (Ici les Européens).
Le carectère allégorique du film de Mel Gibson permet d'ailleurs de passer sur les incohérences histoiriques de celui ci. Il n'avait de tout façon pas vocation à être un documentaire de "Planètes" sur les Mayas !
En tout cas, cette thèse sur "Le choc des civilisations" est à mon avis assez discutable.
Et c'est tant mieux !
Et tout cas, les juifs et l'antisémitisme n'ont rien à voir la dedans !
Le préambule n'est pas seulement destiné au Maya, mais peut-être aussi à l'allemagne du siècle dernier. Le préambule généralise son propos, et semble assez ouvert il me semble.Dragonball a écrit :Heu, je crois que tu surinterprète fortement le film là !![]()
Et tout cas, les juifs et l'antisémitisme n'ont rien à voir la dedans !
EDIT : (spoiler) : quand le héros rampe dans une fosse pleine de cadavres, excuse-moi du peu, mais ça nous renvoie à des images docu d'un certain génocide.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
- John-Trent
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- Enregistré le : dim. nov. 05, 2006 2:56 pm
Moi j'y ai vu Predator 3 avec ds indiens! C'est grave docteur?Machet a écrit : Suite aux accusations portées sur lui et son film (Passion of the Christ), Gibson parle du génocide juif, par l'intermédiaire d'un autre génocide, et envoie indirectement un "fuck" à ses détracteurs, qui l'accusaient d'antisémitisme, alors que Passion of the Christ crie tout le contraire, et met en garde contre les gens haut placés, abusant de leur pouvoir religieux à des fins toutes personnelles. Ça me semble clair comme de l'eau de roche.







