Landi nous propose ici sa version du film de Richard Franklin, Patrick.
Malheureusement, tout dans Parick vive ancora sent la pauvreté et la misère, tant au niveau du scénario totalement insipide et ridicule- un jeune homme est plongé dans le coma aprés avoir reçu une bouteille en plein visage

Patrick git désormais au fond de son lit dans une chambre nue dont le seul décor est une chaise. Il a mystèrieusement développé des pouvoirs télekinétiques qu'il va utiliser pour tuer les personnes venues passer un séjour au château de son père.
Landi au lieu de s'interesser à son personnage et de developper quelque peu son histoire va s'attarder alors sur d'interminables scènes de discussions sans importance aucune et surtout se concentrer sur ce qu'il sait le mieux faire: les scénes de sexe.
Ses actrices ne cessent de dévoiler leurs charmes et de se donner à qui veut, de se toucher ou feindre l'orgasme avec des pieds de lit, de s'enivrer jusqu'à parfois atteindre le sommet du ridicule. La séquence où la Giordano, ivre et nue s'affiche au salon devant les convives avant de se ruer sur une rivale telle une hyène atteint des sommets d'hilarité.
Les personnages sont inexistants, creux et transparents, servant de victimes en fin de film. Tout inspire la somnolence et on plonge bientôt à l'image du jeune homme dans une léthargie dont Landi va nous tirer durant la demi heure finale axée cette fois sur le gore


Comme d'accoutumée, il nous gratifie de quatre scènes horrifiques particulièrement malsaines:
-une pendaison par crochet déchirant une gorge
-une décapitation par vitre électrique
-une victime dévorée vivante par ses chiens
-et surtout summum de l'abominable, la mort de la Giordano. Si Giallo a Venezia nous offrait la vision d'un vagin déchiré par des ciseaux, Patrick nous offre un vagin transpercé et déchiré de l'interieur par une manivelle, point avare de gros plans et de détails effroyables- la manivelle s'enfoncant et percant le sexe, le déchirant, scéne d'une rare audace, complaisante et terrible qui restera dans les annales de l'horreur graphique italienne. OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII



Si Patrick dégage un ennui certain, il faut pourtant avouer que le film parvient de temps à autres et surtout dans sa partie finale a dégager une étrange aura de malaise.
Outre les meurtres, Landi tente de créer un certain climat entre peur et onirisme de pacotille. Aidé par une musique synthétique lancinante composée de bruits étranges et de sifflements, le film attire soudainement quelque peu l'attention.
Des cobayes nus

Si les quelques effets sanglants sont plutôt réussis, on oubliera cette paire d'yeux en carton blanc du plus risible effet apparaissant en transparence dès que Patrick se manifeste auprés de quelqu'un.
L'interprétation est du niveau du film. Sacha Pitoeff est un professeur guère convaincu qui fait gentillement ce qu'on lui demande, c'est à dire rien.
Gianni Dei du fond de son lit roule du mieux qu'il peut de grands yeux ronds en se triturant les lèvres pour mieux soulever à distance les jupes de blondes catins.
La Giordano et Carmen Russo en prostituées de luxe passent leur temps à se déshabiller et n'ont aucun rôle particulier, déambulant ci et là en touristes.
Patrick vive ancora est un pur produit Bis erotico-gore sans saveur, ennuyant et ennuyeux mais qui par moment arrive à fonctionner.