Tout est parti de la :
"Prix du meilleur film de l'année sorti dans un circuit limité" - Fangoria
Il en découle forcément ça :
"Une petite réussite effrayante due à une alchimie bien réglée entre le suggestif et le précipité. En particulier le fameux sursaut final tant fantasmé dans le cinéma horrifique." - DVDRama
Et plus malheureusement (parce que j'aime Mad) une chronique à la con dans Mad créant un lien mince comme une ficelle à roti entre Ti West et Hitchcock, Hooper et Romero

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Bref, tout ça pour dire que comme beaucoup, quand je matte cette chose, je ne m'y retrouve pas vraiment. Enfin pas du tout. On a beau me sortir des arguments béton genre "budget limité", "hommage au genre" ou "tout est dans le suggestif", et bien ça prend pas. Tout simplement parce que The Roost, c'est avant tout un film chiant comme la mort. Je suis tout à fait ouvert à l'amateurisme et aux bonnes volontés bridées par d'étroits budgets mais là n'est pas le problème avec Roost. Nous sommes bien présence d'un film référentiel, d'un film hommage, d'un film d'amoureux du genre sans doute, mais rien y fait, c'est avant tout à un film foiré dans les grandes largeurs que nous avons à faire.
Tout d'abord, le film est mou (je me répète mais c'est important). D'une mollesse plutôt impressionnante du reste. Un premier tier de film dédié à rien (des jeunes qui marchent). C'est beaucoup. Surtout sur un film de 97min générique compris.
Ensuite viennent les attaques de chauve souris puis de zombies. Et même là, c'est chiant. Les attaques sont d'une platitude confondante, la mise en scène est foireuse et le tout continue encore et encore d'ennuyer...
Les maquillages et effets spéciaux sont en revanche d'une qualité appréciable, ce qui vaut le coup d'être souligné puisqu'il s'agit là de l'un des rares points positif du film.
Autre truc interessant, la présence de Tom Noonan en conteur d'histoire. Il occupe là un rôle très similaire à celui tenu à l'époque par Elvira ou Le Gardien de la Crypte. Malheureusement, et si l'acteur n'est nullement en cause, ces séquences (au nombre de 3) sont elles aussi dénuées d'interet. L'humour noir est absent et l'idée, pourtant interessante, est gravement sous-exploitée...
Bref, ce Roost est tout de même une belle arnaque. Un film salué lors de différents festivals par des critiques sans aucun doute épuisés, à bout de nerf, désireux de pioncer un coup... Comparer ce film à Evil Dead ou à Massacre à la Tronconneuse, c'est quand même faire preuve de bien peu de respect pour ces oeuvres.
Allez, 1.5/6