Welcome to Arrow Beach/Tender Flesh de Laurence Harvey 1974

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Dragonball
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Welcome to Arrow Beach/Tender Flesh de Laurence Harvey 1974

Message par Dragonball »

"Welcome to Arrow Beach"


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Une paumée venant juste de manquer de se faire tuer par un dingo qui l'avait prise en stop est recuelli par un homme vivant dans un maison avec sa soeur, près de la plage. Pas de chance, celui ci s'avère aussi sacrément dérangé !
Une petite série B au budget qu'on imagine minuscule, au rythme assez lent et au traitement un peu brouillon, mais cependant loin d'être inintéressante.

"Welcome to Arrow Beach" est un psychokiller assez sympathique, faisant le portrait d'un ex soldat revenu traumatisé de la guerre de Corée, et vivant seul avec sa soeur dans une petite maison d'un bled paumé, soeur avec qui il entretient par ailleurs des relations plus qu'ambigues. On nous dévoile très rapidement que le type est un maboule de première qui assassine des filles dans les sous sols de sa maison, et que sa soeur, malgré son dégout, couvre ses actes odieux. Celle ci tente bien de le raisonner, mais celà semble malheureusement impossible.

Si cette situation initale, ainsi que l'intrusion d'une nouvelle jeune fille, attiré par le psychopathe, s'avère assez intéréssant à suivre, le traitement générale du film est malheureusement assez terne.

De plus, "Welcome to Arrow Beach" bifurque malheureusement assez rapidement, après que la future vicitme ait réussi à s'enfuir, vers la banale enquète au déroulement très classique (Les policiers pensent que la fille est cinglé et le tueur se la joue citoyen model, mais évidement, la fille est une coriace !).

Le dernier tiers du film s'avère cependant plutôt sympa, avec notament quelques effets sanglants et surtout THE plan choc du film, plutôt corsé pour l'époque.

Il est d'ailleurs assez marrant que le film soit sortie la même année que "Massacre à la tronçonneuse", vu les points communs qu'entretiennent les 2 films au niveau de leurs histoires respectives. Les comparaisons s'arretent cependant là ! :D

On a le plaisir de voir ici Meg Foster dans le role principale du film, Meg Foster, qui bien qu'ayant une filmo grande comme la liste des promesses de Sarkozy durant la dernièrre présientielle est surtout connu pour son role dans "Invasion Los angeles". (En tout cas c'est le seul qui m'ait marqué ! :mrgreen:).

Le DVD Z1 plaira aux Fans de Tarantino vu que celui présente les même défauts de pélicule que dans Deathproof, sauf que là ça ne doit pas être fait exprès ! :D

A découvrir.

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"J'ai fain !"
manuma
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Message par manuma »

Celui-là, je rève de le voir depuis des lustres. Le film a connu une gestation assez difficile puisque Harvey, atteint d'un cancer, était bien malade pendant le tournage et aurait apparemment supervisé le montage de son film par téléphone, de son lit d'hôpital, juste avant son décès.
Dragonball
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Message par Dragonball »

manuma a écrit :Celui-là, je rève de le voir depuis des lustres. Le film a connu une gestation assez difficile puisque Harvey, atteint d'un cancer, était bien malade pendant le tournage et aurait apparemment supervisé le montage de son film par téléphone, de son lit d'hôpital, juste avant son décès.
Oui, javais lu ça. C'est triste, mais heureusement, le film a pu être terminé.

A noté que Laurence Harvey, le réalisateur, est aussi l'acteur principal du film, et que sa prestation est tout à fait correcte.
manuma
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Enfin vu …

Seconde réalisation de Laurence Harvey après le tout aussi obscur The Ceremony, Welcome to Arrow beach est loin d’être une ½uvre parfaite, totalement aboutie. Mais on ne peut lui ôter son caractère singulier, matière à un fascinant spectacle pour l’amateur de bisseries ovniesques. De par son rythme, très chaotique, son étrange mélange de genre – le film tient à la fois du drame juvénile, du suspense policier et de l’horreur pure – et sa tonalité générale, virevoltant entre premier degré, surprenante légèreté et humour macabre, le film possède l’avantage de demeurer d’un bout à l’autre étonnant, inattendu.

Autre atout du film : du côté de l'interprétation, il y a vraiment de quoi prendre son pied. Laurence Harvey – un acteur donnant peu dans l’exubérance question jeu - est parfait ici, très inquiétant dans ce rôle de vétéran de la guerre de Corée amateur de chair humaine. Et on ne peut pas ne pas penser à sa prestation du Manchurian candidate – son rôle le plus célèbre – où il interprétait déjà un ancien soldat revenu tout tourneboulé de la guerre de Corée. Face à lui, il y en a pour tous les goûts : d’un côté deux belles plantes, l’américaine et toute jeune Meg Foster, l’anglaise et plus racée Joanna Pettet (qui avait déjà tournée avec Harvey dans un bon petit épisode de la série Night Gallery, le très moite The Caterpillar de Jeannot Swarc), de l’autre 2 vedettes / has been vieillissantes : John Ireland et Stuart Whitman (dans le rôle un peu bizarre d’un flic au professionnalisme douteux).

Le film manque donc sévèrement d’unité, l’élément le plus incongru de celui-ci demeurant sans doute sa partition musicale, très cool dans le ton, qu’il s’agisse de la chanson couvrant les génériques de début et de fin, interprétée par un sous Barry White, ou de l’underscore, qui aurait mieux convenu à un épisode d’Hawaï – Police d’état qu’à cette histoire de cannibalisme. Autre soucis, dans sa version de 83 minutes – celle que j’ai vu, mais il existe apparemment un montage plus long – la progression de l’intrigue est assez déstabilisante pour le spectateur. Des zones d’ombre subsistent au sein du récit, concernant par exemple l’origine exacte du goût du personnage principal pour la chair humaine ou la nature des rapports qu'entretient ce dernier avec sa s½ur. Le scénario s’attarde en outre sur des personnages secondaires et situations qui freinent la progression de l’histoire et font retomber la tension en nous éloignant du centre d’intérêt du film, le personnage de Jason Henry. A contrario, on a droit dans les dix dernières minutes à un gros coup d’accélérateur, laissant sur le carreau toute la partie intrigue policière du script. Bref, on sent quand même bien le film qui a souffert d’une post-production difficile et d’un remontage à la tronçonneuse. Reste que cet aspect désordonné participe à sa façon au charme du film.
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