Orange mécanique -1971 - Stanley Kubrick
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
-
- Messages : 621
- Inscription : jeu. mars 24, 2005 4:40 pm
- Localisation : devant ma grosse télé ou au boulot chez Playboy
C'est un film que j'adore bien évidemment et que j'ai apprécié en deux temps.
D'abord, à la première vision, j'étais effectivement captivé par cette fable baignée de violence provocatrice dont chacun a parlé : j'ai bien vu ce film choc dont on nous parle depuis des années.
Par contre, à la deuxième vision, je n'ai pas arrêté de rigoler. En fait, c'est le film de Kubrick qui me fait le plus rire. J'ai l'impression que nombreux sont ceux qui s'arrête au premier degré, pourtant tout est fait pour nous rappeler que c'est une comédie.
Exemples : leur costume, leur langage, la chambre d'Alex, la scène avec le dentier dans le verre, le premier travelling des deux scènes chez le vieux, l'idée qu'en lisant la Bible, il ne prenne pas pitié de Jésus mais s'identifie au tortionnaire avec délectation, sa rédemption en tant qu'humain avec cette dernière image etc...
Bref, Orange Mécanique, c'est super marrant et on oublie souvent de le dire.
(Avec une autre forme d'humour, on oublie aussi souvent de dire que Le Septième Sceau comporte de nombreux moments de comédie.)
D'abord, à la première vision, j'étais effectivement captivé par cette fable baignée de violence provocatrice dont chacun a parlé : j'ai bien vu ce film choc dont on nous parle depuis des années.
Par contre, à la deuxième vision, je n'ai pas arrêté de rigoler. En fait, c'est le film de Kubrick qui me fait le plus rire. J'ai l'impression que nombreux sont ceux qui s'arrête au premier degré, pourtant tout est fait pour nous rappeler que c'est une comédie.
Exemples : leur costume, leur langage, la chambre d'Alex, la scène avec le dentier dans le verre, le premier travelling des deux scènes chez le vieux, l'idée qu'en lisant la Bible, il ne prenne pas pitié de Jésus mais s'identifie au tortionnaire avec délectation, sa rédemption en tant qu'humain avec cette dernière image etc...
Bref, Orange Mécanique, c'est super marrant et on oublie souvent de le dire.
(Avec une autre forme d'humour, on oublie aussi souvent de dire que Le Septième Sceau comporte de nombreux moments de comédie.)
Lol, ça c'est clair que c'est une grosse partie de rogolade ce film. Moi perso tout me fait marrer, même la scène de viol sur Singing in the Rain. Alors que j'ai horreur des viols d'habitude.
Nan, mais le coup du rot après le sermon dans la prison, la fouille anal, les insultes avant la bagarre avec Billy Boy, la bagarre justement, la dame des chats et son bibelot ridicule, la gueule d'Alex à la fin...tout me fait marrer, tout !!!
Nan, mais le coup du rot après le sermon dans la prison, la fouille anal, les insultes avant la bagarre avec Billy Boy, la bagarre justement, la dame des chats et son bibelot ridicule, la gueule d'Alex à la fin...tout me fait marrer, tout !!!
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.
Friedrich Nietzsche
Friedrich Nietzsche
- Tuck pendleton
- Messages : 46
- Inscription : lun. juin 07, 2004 5:28 pm
il y a eu une réédition récente de certains Kubrick, dont Orange Mécanique, avec justement le commentaire audio de McDowell et quelques docs.eric draven a écrit :Voilà qui fait plaisir de voir tant d'admirateurs du film si on excepte Taki qui va vite faire pénitence.
J'ajouterais juste que je trouve dommage qu'une edition DVD correcte ne soit pas sortie, avec commentaire audio par exemple de McDowell, making of d'epoque et image d'alors..
A noter que les films sortis dans ces nouvelles éditions sont proposés pour la première fois au format d'origine, comme projetés en salle (approximativement 16/9 donc, avec des caches !).
C'est du zone 1 (sans vf, par contre, selon amazon)
http://www.amazon.com/Clockwork-Orange- ... B000UJ48T0
- Abyssanctum
- Messages : 345
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 2:02 pm
- Localisation : Dublin
Je rejoins tous les eloges qui ont ete faits, et pour apporter ma petite pierre, c'est interessant de decortiquer le titre. En fait le mot orange n'a rie na voir avec le fruit ou la couleur (!) mais c'est un mot derive d'une langue plus ou moins exotique signifiant homme ou humanite. Il me semble que j'avais lu ca sur wikipedia.
Du coup le titre parait beaucoup plus serieux de la part de Kubrick qu'une idee farfelue gratuite ou debile
Du coup le titre parait beaucoup plus serieux de la part de Kubrick qu'une idee farfelue gratuite ou debile
Toi, tu creuses
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
- eric draven
- Messages : 6509
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
- Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...
au même titre qu'Haxandreyer. Une grosse partie de rigolade, j'avoue avoir entendu pas mal de choses en défaveur du film notamment son aspect vieillot aujourd'hui pour ses detracteurs mais pas encore qu'Orange était une monstrueuse partie de rigolade.Crom a écrit :Lol, ça c'est clair que c'est une grosse partie de rogolade ce film. Moi perso tout me fait marrer,
Je n'ai pas malheureusement le temps ce soir de revenir sur chacun des points cités dont la scene biblique ou les viols en musique de la femme de l'ecrivain et de la femme aux chats, un des plus beaux moments du film d'ailleurs de par son etourdissante mise en scene à donner le vertige.. scenes que Kubrick a repris quasi identiques au roman qui doit etre comique aussi donc.. mais j'y reviendrais dés que j'ai un peu de temps.
Si le "comique" et comique n'est pas le mot que j'emploierais ici existe dans le fond, dans la forme il n'est pas là pour faire rire mais pour appuyer la violence des actes et leur coté délibéré, presque ludique.
Comme le disait Kubrick lui même, les nazis torturaient et tuaient tout en écoutant du Mozart et en jouant aux cartes. Quelque part, le parallèle est clair. La violence en devient presque inconsciente, normalisée et surtout un passe-temps, un hobby comme le titre le slogan.
Le rot envers l'aumonier est la marque d'abolition de toute morale et superiorité comme on cracherait sur le Christ.. Alex dans ses délires se voyant flageller le Christ lui même sur son chemin de croix...
Certains personnages sont peut être "comiques" voire hyper caricaturaux- le chef de la prison, les parents d'Alex, l'assistant social.. mais ils poussent la caricature à l'extreme afin de symboliser ce qu'a de plus absurde et vieillot cette société anglaise conservatrice et si moralisatrice, si parfaite, si juste. Ils en deviennent droles certes mais dans le mauvais sens du terme et on s'eprend donc encore plus d'Alex et de sa rebellion. A travers tout ca, le voyou devient heros et surtout devient le seul vrai être humain.
Bref j'approfondirais des que j'ai le temps mon analyse..
Je ne connaissais pas cette explication du moins pas sous cette forme. L'explication du titre est je crois dans le roman lui même. Il me semble qu'il s'agit d'un roman qu'Alex lit dans la bibliotheque de la prison.. Mes souvenirs sont flous. Je vais tenter de retrouver cette explication dans mes archives sur Kubrick et Burgess.En fait le mot orange n'a rien a voir avec le fruit ou la couleur (!) mais c'est un mot derive d'une langue plus ou moins exotique signifiant homme ou humanite. Il me semble que j'avais lu ca sur wikipedia
j'ignorais l'existence de ce DVD avec commentaire de Mc Dowell..
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Il s'agit du titre du roman qu'écrit à la machine le mari de la femme qui se fait violer au rythme de chantons sous la pluie.eric draven a écrit : Je ne connaissais pas cette explication du moins pas sous cette forme. L'explication du titre est je crois dans le roman lui même. Il me semble qu'il s'agit d'un roman qu'Alex lit dans la bibliotheque de la prison.. Mes souvenirs sont flous. Je vais tenter de retrouver cette explication dans mes archives sur Kubrick et Burgess.
A ce sujet, ce passage est quasi autobiographique. La femme d'Antony Burgess ayant été violée par des déserteurs. Le fait que le mari soit un écrivain n'est pas le fruit du hasard.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
- ZombiGirl
- DeVilDead Team
- Messages : 1921
- Inscription : jeu. juin 24, 2004 5:34 pm
- Localisation : Last House on Dead End Street.
Dans le roman ayant inspiré le film (lui-même basé sur un fait autobiographique : en Malaisie, la femme de l’auteur a été agressée et violée par 4 GIs américains), Anthony Burgess développe brillamment son idée de base : le libre choix moral. Selon lui, il est inhumain d’être entièrement bon ou entièrement mauvais. Le bien et le mal doivent cohabiter chez un individu pour qu’il puisse faire ses propres choix. En éradiquant le côté sombre d’Alex, le gouvernement ne lui laisse plus d’autre choix que de fonctionner selon ses préceptes inculqués par cette mauvaise expérience, elle-même d’une violence brute. Alex devient alors ce que signifie le titre du film, qui est en fait un jeu de mot. En Malaysien, « ourang » veut dire « homme », donc à la place d’Orange Mécanique (A Clockwork Orange, en vo), on pourrait lire « Homme Mécanique », une métaphore soudain évidente pour le processus de déshumanisation mis en place légalement par le gouvernement.
Anecdote : L’auteur n’a jamais vraiment aimé son histoire, ce qui est tout à fait compréhensible. Il l’a détesté d’autant plus que le film ne lui pas rapporté un seul centime. En manque d’argent, il avait vendu le roman à Mick Jagger pour $500, qui aurait alors joué le rôle d’Alex et ses Stones, les Droogs (ça ne s'est pas fait). L’auteur adapta son histoire au théâtre plus tard, et la scène d’ouverture présentait un sosie de Kubrick se faisant méchamment tabasser…
Extrait d'une critique que j'ai écrite sur le film.
Anecdote : L’auteur n’a jamais vraiment aimé son histoire, ce qui est tout à fait compréhensible. Il l’a détesté d’autant plus que le film ne lui pas rapporté un seul centime. En manque d’argent, il avait vendu le roman à Mick Jagger pour $500, qui aurait alors joué le rôle d’Alex et ses Stones, les Droogs (ça ne s'est pas fait). L’auteur adapta son histoire au théâtre plus tard, et la scène d’ouverture présentait un sosie de Kubrick se faisant méchamment tabasser…
Extrait d'une critique que j'ai écrite sur le film.
-
- Messages : 7723
- Inscription : ven. avr. 30, 2004 10:19 am
Une émission sur le sujet : http://www.salle101.org/telechargements ... anique.mp3
- Jeremie
- Messages : 839
- Inscription : jeu. avr. 21, 2005 6:25 pm
- Localisation : In the Cloud
- Contact :
Rien à ajouter à tout ce qui a été dit au dessus
Un de mes films cultes...total masterpiece !!
Et quelques bonux
Une affiche moins connue du film :
Ptite archive :
La très jolie édition limitée anglaise :
L'hallucinante bande-annonce, qui m'avait fait tant rêvé gamin
http://www.dailymotion.com/relevance/se ... workorange
Un de mes films cultes...total masterpiece !!
Et quelques bonux
Une affiche moins connue du film :
Ptite archive :
La très jolie édition limitée anglaise :
L'hallucinante bande-annonce, qui m'avait fait tant rêvé gamin
http://www.dailymotion.com/relevance/se ... workorange
- ZombiGirl
- DeVilDead Team
- Messages : 1921
- Inscription : jeu. juin 24, 2004 5:34 pm
- Localisation : Last House on Dead End Street.
Merci, Jérémie
Je l'avais sur mon mur pendant une dizaine d'années... Taille XL, of course ! Et elle faisait flipper tout le monde
Excellente édition que je chéris avec amour. Puis quel bonheur d'avoir la musique sur CD - mon vinyl commençait à fatiguer.
Je n'en aurai jamais marre, de ce film, je crois...
Je l'avais sur mon mur pendant une dizaine d'années... Taille XL, of course ! Et elle faisait flipper tout le monde
Excellente édition que je chéris avec amour. Puis quel bonheur d'avoir la musique sur CD - mon vinyl commençait à fatiguer.
Je n'en aurai jamais marre, de ce film, je crois...