Ton expérience, Jérôme, est à la fois... à part et commune !
"A part", car tu es le seul que je connaisse qui ai eu le déclic sur un aussi long terme. Belle histoire !
"Commune" car c'est la caractéristique de ce film d'être VRAIMENT adoré au bout de plusieurs visions. Je n'ai jamais croisé quelqu'un ayant été un super-méga-giga fan surexcité dès la sortie de la salle de cinéma en 1982, au sens où on pouvait l'être de La Guerre des Etoiles ou des Aventuriers de l'Arche Perdue.
Si on évite le révisionnisme habituel et/ou la mémoire défaillante, il faut reconnaître que la première expérience - même satisfaisante - de ce film atmosphérique et hyper-dense, laisse une impression étrange, différente des sensations ludiques des autres films de genre de l'époque. C'était mon sentiment en 82 et je l'avais même écrit à mon cousin dans une lettre dont j'ai toujours le brouillon ! En gros, je lui disais "va le voir, c'est excellent mais c'est un film qu'il FAUT revoir pour l'apprécier pleinement". J'étais pas trop con à 15 ans (

) puisque la carrière culte du film ne s'est véritablement développée que par la VHS (et donc les visions répétées)...
Voilà, sinon pour revenir à cette incroyable année 1982, je me souviens d'une émission de radio sur France-Inter entendue sur la route des vacances de cet été-là dont la thématique était grosso modo "La SF devient-elle adulte au cinéma ?". Je ne me souviens plus des participants mais leur réponse tendait vers l'affirmative avec en point de mire Blade Runner que personne n'avait encore vu dans l'assistance (pour cause de sortie à la rentrée).
ROCAMBOLE