Séance: entre ennui et sommeil...

[PLISSKEN]

Ce film de fantôme se démarque de ses nombreux par une ambiance rendue lourde et pesante par la banalité de la vie d'un couple.
Lui-preneur de son- elle -extra lucide- vont se retrouver mêlés à un fait divers concernant une petite fille.
L'effrayante monotonie de leur vie et leur maladresse va être le catalyseur de la suite des évènements.
Contrairement à son élève Takashi Shimizu (Ju-on) ,dont le rythme des séquences d'angoisse n'est pas sans rappeler celui stakhanoviste des scènes X dans les pornos modernes, Kurosawa prend le temps d'introduire ses personnages dans de longues séquences d'exposition.
Ici la banalité quotidienne est exposée principalement, la volonté naïve mais persistante des personnages de bouleverser leur quotidien allié à cette inertie intrinsèque va les entrainer plus loin que cet enfer monotone qui nous est complaisamment décris.

SPOILER Ce couple ennuyeux, sans enfants ni soif de plaisir voit sa vie bouleversé par leurs actes (sexualité symbolique) et par l'arrivée d'une petite fille (résultat ce cette fécondation) qui entretient des rapports confus avec la mort (elle flirtte avec elle pour la trouver puis réapparaitre sous forme fantômatique) fait penser à ces enfants non désirés que l'on a pas voulu mais que l'on aime parce qu'ils sont inexorables (parce qu'ils sont tout simplement d'ailleurs).
Sans prétendre que ce film traite de manière camouflée du désir d'enfant et de l'avortement (si en fait, en y repensant...), ces réflexions éfleureront peut être le spectateur aprés la vision du film (à condition de ne pas être tout fait normal comme votre serviteur )SPOILER END

Pendant le spectacle, l'impression est plus terre-à-terre, on se demande ou le réalisateur veut en venir pendant la première heure (ce moment sera particulièrement dur pour ceux qui n'ont pas été touchés par les aspects sociologiques et familiaux, émotionnels de Dark Water et de Tale of two sisters les qualités photos de ces deux derniers en moins, le grain étant ici plus épais, plus "téléfilms") sans vraiment en être sûr en sortant de la salle.
Si l'on peut s'ennuyer devant ces longues scènes de banalité quotidienne, si l'on peut protester face à la multiplication des histoire de fantômes façon asiatique à un peu toutes les sauces, on ressort étonné par la prestation du réalisateur qui dépasse la grisaille et n'utilise qu'à bon escient les apparitions stressantes (celles-ci étant d'ailleurs rares et secondaires) et l'ésotérisme propre au genre pour se concentrer sur ses personnages qui sont les vrais héros de ce film, des héros réels, ennuyeux, maladroits, des humains...
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[Manolito]

Une histoire peu vraisemblable (le preneur de son range sa valise (qui contenait quoi d'ailleurs ?) dans sa voiture sans se rendre compte qu'elle a pris une trentaine de kilos !), des persos aux réactions idiotes, et un récit incroyablement étiré (surtout au début) qui aurait du durer une demi-heure. Une certaine ambiance mais aucun véritable frisson, pour un film vraiment trop ennuyeux.

[comte vonkrolock]

Un film dans la même vaine que Kairo : un jolie ambiance, quelques beaux frisson (la scène dan le jardin avec la silouhette de la gamine boouuuuhhhh) et une façon de cadrer et filmer ces scènes d'une manière incroyable !!

Je conseille vivement même si comme le dit Manolito sa peut en rebuter plus d'un, dû au fait que le film prend son temps et que le réalisateur comme sur ces précedents films impossse un rythme très lent.

Je profite de la sortie de Loft en duo avec Door III pour remonter ce treath. Voilà