Si on peut rapprocher Grazie nonna du trés bon Tourments de l'innocence de Dallamano tourné d'ailleurs la même année, un adolescent va connaitre les joies de l'amour non pas dans les bras de sa séduisante belle-mère cette fois mais dans ceux de sa plantureuse jeune tante, Girolami a réduit son histoire à un seul et interminable vecteur: voir la tante du titre céder au désir masculin et surtout de son jeune neveu.
Il va dés lors broder sur ce thème pour atteindre les 90 minutes syndicales mais si beaucoup d'oeuvres de ce genre en sont le plus souvent réduites à cela, l'humour même gras, les situations plus ou moins coquaces et l'enthousiasme des comédiens font oublier cette maigreur scénaristique, ce n'est pas le cas cette fois tant l'ennui semble prendre le dessus.
Faute en incombe à une réalisation paresseuse et au manque d'energie de l'ensemble y compris des comediens qui semblent tout autant s'ennuyer que le spectateur, offrant le minimum de leur talent.
Ainsi jamais n'aurons nous vu l'exuberant Gianfranco D'Angelo si terne mais surtout la charnue Fenech si pale et peu mise en valeur si on excepte ses changements de tenue fréquents et quelques plans fugaces de nu sous la douche.
Tout est platement convenu et Girolami a recours aux plus grosses ficelles du genre sans imagination aucune: trou de serrure, décolletés affriolants, moine paillard et gourmand, scénes de bains, allusions phalliques, ah la batte de base ball servant de sexe bandé a l'adolescent

Si bien souvent cela marche, ici, la mise en scéne sans imagination et sa molesse empêche ces sempiternels gags de faire mouche et l'ennui gagne lentement le spectateur qui n'attend plus que le petit puceau du titre français soit enfin déniaisé ce qui arrivera une nuit d'orage.
Girolami, si coquin d'habitude dans ses friponneries, reste etonnament sobre voire inexistant et l'erotisme n'effraierait pas toute une armée de prêtres conservateurs. Un comble pour ce genre de cinéma italien populaire qui la plupart du temps se veut léger et surtout paillard.
Que reste t'il donc? Pour ses fans dont Eric ne fait pas partie, notre bon pot au feu 1ere classe donc, la Fenech et son eternel strabisme qu'on a malheureusement cru bon d'affubler ici d'une voix française de crécelle particulièrement insupportable.
La curiosité viendra plutôt du jeune interprète jouant notre puceau, le goutu petit Giusva Fioravanti, 16 ans alors, qui fit quelques années plus tard la Une des journaux italiens non pas pour ses talents d'acteurs mais pour d'autres exploits bien plus sinistres et surtout horribles que je vous conterais demain.
Un des plus abominables destins prouvant qu'un jeune ange peut se transformer une fois adulte en veritable bête sauvage.

Et pour les coquins, Giusva étale son petit fessard dans un nu malheureusement dorsal splendide en fin de bande aprés son dépucelage!
Le corbeau qui adore deniaiser les petits puceaux.
