C'est sous un soleil quasi printanier et une floraison de jonquilles précoce cette année encore que s'est déroulée cette 15eme édition du Fantastic'arts qui ressemblait étrangement aux années précédentes peut être pas au niveau des personnalités présentes et du membres du jury mais dans l'ambiance générale de la ville placée sous le signe de l'indifference semble t'il.
Malgré une animation musicale distillée par les hauts parleurs placés aux quatre coins de la station, bien déserte etait la célébre ville et rien ne laissait entrevoir cette nouvelle edition si ce n'est quelques affiches et pancartes trés discrètes.
Absence de neige totale, stations fermées, touristes absents voila qui ne joue guère en faveur du festival que les rumeurs une fois de plus prises ca et la dans en ville disent moribond malgré le sang neuf et l'effort cette fois fait quant aux membres du jury et le choix des films.
Car voilà, malgré ce vide et l'absence totale de toute marque de festival, il faut reconnaitre que cette edition est de loin la meilleure depuis bien des années de par le jury présent et la tentative d'une programmation plutot forte.
L'amateur de fantastique se sera en effet satisfait de la présence de quelques grands noms du genre puisqu'on retrouvait Stuart Gordon à la présidence du jury, Sean Cunningham et pour le bissophile Ruggero Deodato et Jess Franco.
Une telle affiche pouvait faire songer aux années d'or du festival mais est ce que cela à suffit a redonner vie a notre vieux dinosaure qui gagne en survie ce qu'il perd en souffle? L'avenir nous le dira mais le public sembla lui plutot heureux.
Moins axé cinéma asiatique que les années precedentes pour notre plus grand bonheur mais trés orienté cinéma espagnol cette fois, la programmation tenta de renouer avec un fantastique plus traditionnel mais traditionnel ne rima t'il pas un peu avec superficiel ?
Si le festival s'ouvrit avec le mitigé CLOVERFIELD que je n'ai pas vu faute à un trajet mouvementé et une arrivée trop tardive, je retiendrais pour ma part
THE BROKEN, interessant film sur le theme du miroir et du double malefique, prenant du debut à la fin, mené sur un ton froid, parfois glacial même si la conclusion reste decevante et revele les incoherences d'un scénario qui aurait pu etre excellent.
Il en va de même pour
JOSHUA qui reprend le theme de l'enfant maléfique qui débute lentement- trop?-baigné par les cris incessants du bébé avant de prendre sa vitesse de croisière jusqu'a la conclusion décevante et par trop rationelle. Tout ca pour ca!!
TEETH est trés agréable avec son heroine possédant un vagin denté qui tranche les pénis

.. et l'amateur de penis tranché aura eu sa dose non suggérée en plus comme les amateurs de jeunes fessiers ephebeens et boxers garnis

.. John Hensley et Hale appleman

ca sent le top migon et les photos hot sous peu!!

,
mais la encore, la conclusion est decevante et Teeth reste un simple divertissement plutot comique et léger.
REC du toujours soporifique à mes yeux Jaume Balaguero n'a guère d'autres utilité que de satisfaire un certain public amateur de faux doc, ici une femme reporter enregistrant camera en main une équipe de pompiers dans un immeuble infesté de zombis contagieux. Sa camera tourne, on revient un peu au style lancé par Blairwitch baignant ici dans une atmosphère à la 28 jours plus tard, quelques effets de style, quelques effets pour reveiller nos peurs primaires mais comme d'accoutumée, ca devient vite fastidieux et l'ennui gagne.. du moins m'a gagné comme toujours avec Balaguero.
On saluera
FRONTIERE(S) non pas pour son scenario d'un ridicule fini à la limite du vide intersideral mais pour avoir osé ce que le cinéma gore francais n'avait jamais osé à un tel degré, 90mn de boucherie gratuite d'une violence inouie.
Cinema resolumment tourné jeune public, un public ado friand de barbarie et d'hysterie qui fait illusion, cette brutalité cachant l'absence d'histoire, hommage a un certain TCM matiné de nazi et autre themes classiques d'un certain cinéma mélé ici a un contexte tres mode, les lascars et banlieues, ici risible.
Si l'interpretation reste correcte, Aurelien Wiik n'avait guere besoin de se raser la tete pour cette baudruche sanglante ou on n'evite pas les poncifs irritant du langage lascar!
80% du public était des ados, aucun applaudissement, aucun commentaire en fin de séance...

aussi Inutile donc que la pluie de synthese finale est risible!
On n'oubliera ce somnifere coreen qu'est EPITAPH, nouvel opus de fantome asiatique melant ici la reincarnation et la schyzophrenie, veritable concentré de sommeil s'etirant sur 2 heures.
Dans la section teen slasher, on eut droit a l'agréable
ALL THE BOYS LOVE MANDY LANE qui reprend tous les poncifs du genre, agréable donc mais dispensable et vite oublié mais surtout sans surprise et le twist final ne surprendra personne.
On ne parlera pas du crocodile de
BLACK WATERS qui apparait 2 minutes pour nous laisser avec les 2 heroines perchées sur leur arbre 80 minutes durant ni du serpent ailé - de synthese bien sur- de
DRAGON WARS, autre somnifère dont l'unique atout était la présence du beau Jason Behr

. Ces deux films étaient presentés dans la categorie Video tout comme
DETOUR MORTEL 2 dont l'unique atout était cette fois de se derouler au coeur d'une TV reality facon Kho Lanta et une belle fellation slip aux chevilles du magnifique Matthew Currie Holmes

. Pour le reste, cet opus 2 n'est qu'une pure distraction gore sans surprise avec la sempiternelle famille de degenerés, opus que j'ai pourtant préféré a l'execrable et aberrant N°1.
Point vu
DIARY OF THE DEAD mais aucun interet à mes yeux, n'ayant jamais été fan des zombies de Romero d'une part et d'autre part ayant detesté au plus haut point Land of the dead.
Point vu Le roi de la montagne ni Rogue et L'orphelinat.
Les fans de Franco, grabataire et monté sur chaise roulante mais toujours vaillant pourtant, accompagné de la toujours vulagire Romay, ont pu se rejouir certes de sa présence mais aussi de la projection de
L'HORRIBLE Dr ORLOFF lors de la Nuit des maitres du genre à laquelle je n'ai pas participé, detestant Franco d'une part mais ayant vu et revu
V13 et connaissant déjà les films presentés, d'interet moindre:
L'incinérateur de cadavres,
Evil aliens et
The Descent.
On retiendra aussi la projection tres interessante de deux chef d'oeuvres du cinéma espagnol, La residence et Les revoltes de l'an 2000, seances que j'ai zappé mais dont on m'a rapporté que du bien malgré les apparents problèmes de sous titrages plutot génant qu'il y aurait eu.
Etrangement La terza madre passait dimanche soir aprés les résultats, pas trés sympathique pour les impatients dont je ne fais pas partie qui attendaient le retour tant attendu de Argento et le tout aussi attendu 3eme volet des 3 mères.. ce qui ne me derangea pas, n'ayant aucune envie spéciale de voir ce...

mais le diffuser en plein festival aurait été, reconnaissons le, un bien beau cadeau pour de nombreuses personnes.
En conclusion, un festival fort agréable avec un gros effort sur les personnalités invitées et l'absence enfin de people parasites, un effort louable et qui s'applaudit avec en sus, la présence de noms que le bissophile aura su apprecier!
Hors festival, si on excepte le vide de la station, la meteo plus que clemente permettait de s'évader pour ceux qui avaient un moyen de locomotion

et se poser sur les chaumes au sommet de la Schlucht, une tarte aux brimbelles sous la dent, fut samedi aprés midi un moment delectable

, le soleil permettant aussi de bronzer sur les bancs publics dans les parcs environnants les abords de la station où trainaient autochtones et festivaliers en villegiature entre deux séances.
Et un enorme bon point à nos hebergeurs qui, outre les invitations pour 2 films qu'ils mettaient à disposition de leur clientèle, nous offrirent le gite "ad eternam".

Eric a donc desormais son gite assuré chaque année à Gerardmer pour une bouchée de pain ainsi que pour 2 autres personnes.
Si l'an prochain, certains sont donc interessés pour de nouveau cohabiter, 2 places sont donc dispo à mon nom ou à un tiers délégué si jamais Eric décidait de ne pas y aller. Reponse en septembre, validation définitive en novembre lorsque tombent les dates.
Toute info par MP.
Chambres impecc, silencieuses, confortables, TV, accueil trés sympa le tout pour trois sous.
En résumé, content, reposé et point de regret pour cette 15eme edition!

avec en point d'orgue, un passage parisien fort agréable aux consonnances asiatiques!
Si! Un GROS coup de gueule!

Ils nous ont retreci de moitié les glaces

, minuscules batonnets ridicules sucés en 30 sec.. et aucun choix de parfum: batonnet double saveur vanille chocolat!!

J'ai failli pleuré toutes les larmes de mon corps
On gagne en films et invités ce qu'on perd en gourmandises!!
