1408 - Michael Hasftröm (2007)

[mercredi]

V
Un sujet et concept plutot prometteur a mon gout, mais tres vite plombe par une realisation qui ne base son atmosphere que sur des effets de surprise mille fois vus par ailleurs. La ou on espere que le realisateur va nous rendre claustro en meme temps que son perso, j'ai trouve que la mayonnaise ne prenait jamais malgre quelques idees et scenes prometteuses (et le reste de la salle n'a pas adhere non plus visiblement).

Je suis plutôt d'accord avec toi, niko13. Néanmoins, tes attentes (la fameuse chambre comme métaphore spatiale des psychoses) correspondent également à un des grands clichés du genre (à commencer par la superbe "Maison du Diable"). Entre deux poncifs, le cinéaste a opté pour le plus périlleux, à mon avis. Certes, la pièce sous-tend et agence une symbolique précise - guère originale, cela va sans dire - mais ordonne également une horreur davantage démonstrative, voire objective, dont le caractère parfois grand-guignolesque ne m'a pas déplue. Quelques sursauts, une progression relativement bien menée, de belles images, un acteur très très très beau et talentueux; le métrage vaut le déplacement.

[niko13]

C'est vrai, c'est un parti pris du realisateur, je respecte ca.
Mais l'embetant, c'est que meme cette horreur demonstrative comme tu le dis, je ne l'ai pas trouvee efficace. Je suis plutot partisan d'une epouvante suggeree, ceci explique probablement cela.

Bref, et pour te faire plaisir:

[mercredi]

Je suis plutot partisan d'une epouvante suggeree, ceci explique probablement cela.

En effet, le métrage avait de quoi à te décevoir en ce cas. Sachant qu'il s'agit d'une adaptation d'une nouvelle de King (excellente, par ailleurs), le parti pris ne surprend guère. L'écrivain américain joue davantage sur la monstration que ses prédécesseurs (il s'inscrit dans la tradition gothique puis lovecraftienne et s'éloigne des histoires de fantôme victoriennes). Comme tout le monde ne peut être Kubrick, le cinéaste est resté fidèle à l'atmosphère développée par l'intertexte.

Bref, et pour te faire plaisir:

Tout simplement magnifique

[comte vonkrolock]

Bon je ne vais pas faire le parallèle avec le bouquin vu que je ne l’aie pas lu.

Malgré la très bonne interprétation de John Cusack qui se rapproche beaucoup de ce qu'il avait pus faire sur Identity, est une excellente introduction de Samuel L. Jackson, faut bien l'avouer le film fait plus rire que frémir. Dommage encore un huis clos qui loupe sa cible à savoir offrir un minimum de frisson tous comme l'avait fait The Mist. En s'appuyant sur un scénario de chambre hantée il avait tous pour réussir.

A titre de comparaison 13 fantômes passe mieux

[bluesoul]

Base sur un court recit de King que je ne connais pas, j'avais quand meme vu le film il y a une dizaine d'annees sans n'en garder aucun souvenir! (aie)

A la revoyure, pas difficile de comprendre pourquoi...

Si le debut est tres bon, cree sa petite atmosphere et est franchement classe (l'"affrontement" Cusack/Jackson dans le bureau de ce dernier est nickel), une fois que les hostilites sont declenchees dans la chambre, le tout retombe comme un soufflet et enquille les evenements qu'on voit venir a des kilometres a l'avance facon Foire du Throne / barraques de fete foraine, et ce, meme si real sait emballer le tout avec un cachet plutot "esthetique".

A l'arrivee, on a un superbe ecrin, malheureusement completement vide et se fiche totalement de ce qui arrive a Cusack pour ma part, tellement il se debat dans des peripeties telephonees qu'on s'en presque sortis d'un episode de The Twilight Zone qui durerait 4 fois trop longtemps.

C'est simple, j'ai fait un break pour crouter et a la reprise de voir qu'il restait encore 36 minutes a tirer m'a presque fait jeter l'eponge...

Visuellement plus que competent mais ennuyeux a mourir. A eviter.

1408: 3.0 /5 (pour l'emballage et le debut du film: 3.75, pour ce qui vient apres: 2.5)