Suite au succés de House, une suite fut rapidement mise en chantier et confiée cette fois au jeune Ethan Wiley.
House avait habilement su meler horreur et comédie, trouvant le juste milieu entre les deux genres, ne sombrant jamais dans la facilité ni la lourdeur.
House était une partie de train-fantôme où on rit d'avoir eu peur de ces monstres acariatres. House 2 perpetue le délire et s'il est bien un terme qui pourrait qualifier ce film c'est délirant.
Sans aucun lien avec le précédent, la maison de House 2 ouvre ses portes cette fois sur trois univers, trois mondes interdimensionnels, où facétie rime avec drolerie.
C'est ainsi que les deux nouveaux occupants de la maison se retrouvent d'abord plongés en pleine préhistoire avec son ptérodactyle et son bébé hargneux, un chiot-chenille vert mais surtout à Arnold le barbare.
On se trouve ensuite confronté à une bande d'indiens aztèques sur le point de sacrifier une jolie vierge avant d'aterrir en plein far west où le rival du vieux Cramps attend nos héros, pistolet au poing, cow boy zombifié mais O combien alerte.
Et toutes ces aventures pour récuperer un crâne de cristal appartenant au séculaire propriétaire des lieux, Cramps, vieillard momifié mais fort alerte dont l'âge canonique est dû aux vertus du crâne.
House 2 devient vite une parodie matinée d'hommage à des oeuvres telles que Indiana Jones mais devient surtout un (d)etonnant mélange de genres: western, aventure, comédie, horreur.. où le maitre mot ou plutôt maitre verbe est Rire.
House 2, tout film d'horreur qu'il soit, ne terrifierait pas même un enfant tant ces créatures appartiennent à la BD. Wiley dépasse aisement Miner dans la facétie et contrairement à lui privélégie encore plus le rire et les clins d'oeil divers. Là où House pouvait par moment faire sursauter, House 2 fera sourire si ce n'est pas éclater de rire, emportés que nous sommes dans ce tourbillon fantastique.
House 2 fait sans cesse dans la legereté, jamais la lourdeur ou le ridicule, ce qui le rend d'autant plus agréable, l'enveloppe fantastique dans laquelle le film est enrobé en devient donc fort crédible.
House 2 est une parfaite comédie familiale et doit être vu ainsi. Ce coté farfelu pourra faire grimacer les plus réticents ou le spectateur allergique aux comédies délirantes mais ravira pleinement les autres.
Animés non pas Phil Tipett mais ses proches assistants, la plupart des créatures sont aujourd'hui encore fort crédibles et on ne peut que succomber aux grands yeux du chio-chenille où le coté muppet du bébé ptérodactyle.
Les maquillages signés Chris wallas demeurent trés réalistes, un point d'honneur à Cramps et son ennemi juré, cow boy zombifié hargneux, digne héritier des grands westerns US, leur affrontement ne manquant pas de piquant non plus.
Bénéficiant dune réalisation fort alerte et sans aucun temps mort ainsi que d'une trés belle photographie de Mac Ahlberg, House 2 a tout de la parfaite série B familiale et n'a guère souffert du temps surtout.
Son dernier atout est sa solide distribution qui regroupe les talents de Royal Dano, parfait en Cramps, à la fois attendrissant et hilarant, le naturel du jeune et seduisant Arye Gross, Eric est heureux

Véritable fête halloweenesque, les amateurs de farce pelliculaire apprécieront House 2 qui malheureuement donnera à son tour deux autres séquelles qu'il est cette fois préférable d'oublier.
La chenille qui un jour se fit corbeau qui lui sait se faire chien en cette année du rat!
