Depuis quelques années, une série de crimes des plus mystérieux s’enchaînent au rythme des pleines lunes dans le voisinage imméditat des ruines du chateau Borski.
Les autorités judiciaire et médicale préfèrent se voiler la face qu’admettrent la nature surnaturel des meurtres : les cadavres retrouvés finissent immanquablement par se transformer en pierre.
Un jeune homme dont le père et le frère on étaient victime de « la chose » (indirectement pour le 2ém) vient enquêter sur place...
![Image](http://usersites.horrorfind.com/home/horror/hammercinema/gorgonhs.jpg)
« A Monster With the Power to Turn Living Screaming Flesh Into Stone! »
Je viens de découvrir ce chef-d’œuvre hier et j’en suis encore tout chose!
![J'adore 8))](./images/smilies/icon_coeur.gif)
Assurément un des plus beaux Fisher, un des plus beaux Hammer, un des plus beaux tout ce qu'on veut!
La Hammer à son top :
beauté des décors, flamboyance des couleurs, charme envoûtant de la musique et interprétation hors pair !
Au côté du classique et classieu duo Cushing-Lee (classique mais « inversé », puisque que le rôle à la "Van Helsing" est tenu contre toute attente par le second) resplendit la magnifique Barbara Shelley, dans sa création sans doute la plus marquante.
…elle est vraiment sublime miss Shelley! J’en étais déjà persuadé en la voyant dans DRACULA PRINCE DES TENEBRES, QUATERMASS AND THE PITT ou LE VILLAGE DES DAMNES, mais là elle trouve vraiment un rôle à la mesure de son talent.
Fascinante et pathétique, elle joue l’assistante d’un Peter Cushing des plus trouble, et tous deux reflètent très bien l’ambiguïté du film, bien loin de la traditionnelle dualité bien/mal.
Rien ici n’est aussi manichéen, la frontière de l’un à l’autre est des plus floue, des plus fluctuante.
On notera au passage, malgré la présence bien visible d’un énorme crucifix dans la maison du professeur Heitz, la totale absence de l'atirail religieux traditionnel pour faire face à la menace.
Fisher arrive à créer une tension à partir de presque rien, alors même que l’issue s’impose très rapidement, l’identité réelle de la gorgone ne posant pas trop de problème vu qu’il n’y a qu’un personnage féminin dans le film.
Tirant un parti incroyable des maigres (très maigres) moyens pis à sa disposition, il transcende chaque scène et accumule les moments inoubliables.
La première incursion dans le château abandonné (les décors sont magnifiques !) et l’apparition du monstre (…ah le pouvoir de la suggestion !) est absolument inoubliable et reste comme un tout grand moment de l’histoire de l’épouvante classique.
La gradation dans les apparitions de la Gorgone (3 en tout et pour tout !) son merveilleusement dosée, révèlant à chaque fois un peu plus de l’apparence du monstre.
Le scénario lui, n’explique rien, laisse planer d’énorme zone d’ombre sur les origine de la malédiction, et c’est tant mieux, le film y gagnant énormément en mystère et en efficacité.
Jamais Fisher n’avait aussi bien rendu la peur qui s’insinue partout, la chape de plomb qui paralyse ce petit village perdu loin de tout, de tout aide.
![Image](http://usersites.horrorfind.com/home/horror/hammercinema/gorgon002.jpg)
Inédit en France (si je ne dis pas de bêtise !) le film est sortit comme bon nombre d’inédit de l’époque, en Belgique sous le (joli) titre de « Gorgone, déesse de la terreur"
Un chef-d’œuvre absolu donc, (si si, je pèse mes mots !) chef d’œuvre unique qui ne donnera lieu a aucune suite ni réel descendance ; le film a cependant été quasi « remaké » par John Gilling (résponsable d’ailleurs du scénario) 2 ans plus tard avec LA FEMME REPTILE, qui reprend plus ou moins la même construction en changeant juste (de peu) la nature de la bestiole …mais pour un résultat nettement inférieur !
![Image](http://www.thehammercollection.net/image/gorgone.jpg)