"La pretora" de Lucio Fulci (1976)

[manuma]

Je n’ai pas encore eu la chance de mettre la main sur ce La Pretora mais, dans le même registre, j’ai récemment vu, signé de Lucio Fulci : All'onorevole piacciono le donne (Nonostante le apparenze... e purché la nazione non lo sappia). Une sexy comédie très intéressante qui confirme l’éclectisme du maître italien et l’ambition dont il a toujours su faire preuve au sein du cinéma de genre italien lorsqu’on lui en donnait encore les moyens.

All'onorevole piacciono le donne (Nonostante le apparenze... e purché la nazione non lo sappia) est donc une passionnante curiosité, qui mêle la grosse farce salace à la satire politique avec une aisance et un anti-conformisme typique des productions de ce type du début des années 70, avant que la sexy comédie ne sombre dans la plus profonde débilité.

Le casting y est de plus de tout premier choix : Laura Antonelli, Agostina Belli (en nonnes) et Anita Strinberg pour les filles, Lando Buccanza, Lionel Stander et Francis Blanche (en moine allemand) chez les hommes.

Toutefois, je n’ai malheureusement vu ce film que dans une épouvantable copie anglaise et cette première bonne impression nécessiterait un second visionnage dans de meilleures conditions pour que je puisse en parler un peu plus sérieusement.

[manuma]

Ayé, vu. A ranger aux côtés de All'onorevole piacciono le donne dans l’œuvre de Fulci. Un très bonne sexy comédie dénonçant l’hypocrisie des institutions italiennes (All'onorevole piacciono le donne s’attaquait au monde de la politique et aux liens qu’il entretenait avec l’église, La Pretora cible elle les instances judiciaires italiennes). Peut-être moins ambitieux au final que All'onorevole piacciono le donne, La Pretora demeure tout de même, dans le domaine de la sexy comédie, d’une classe supérieure en matière de réalisation, très soignée et savamment inspirée dans l’art de distiller l’érotisme à l’écran, et d’interprétation, avec une Fenech tout à fait convaincante dans son double rôle. C’est sans doute la meilleure sexy comédie que j’ai vue à ce jour avec elle, devant Giovannona coscialunga, disonorata con onore de Sergio Martino.