
Très curieuse série B canado-américaine nous causant d'un thème particulièrement rare dans le cinéma fantastique : la projection astrale.
Depuis qu'il a rencontré Janus (une Karen Black plus fraîche du tout), Paul n'a plus le sommeil tranquille : son esprit se sépare de son corps et vagabonde...
Là ou il ne s'agissait pour lui que de rêves, la réalité va rapidement le rattraper : son psychiatre est retrouvé mort, les organes internes complètement broyés. Et si Paul était le meurtrier ?
Le constat est plus qu'honorable dès les premières minutes du film : la caméra s'envole de la maison du héros pour parcourir ville et campagne, le tout arrosé d'une musique (forcément !) planante. Très très joli...
Par la suite ça se gâte un peu : un rythme brinquebalant et peu de péripéties. Mais la noirceur du récit, et les quelques surprises que réservent le film dans sa dernière partie sauvent les meubles. Au final, The blue man (en fait le nom donné au "spectre" du héros) annonce quelques titres tel que Le premier pouvoir ou Le témoin du mal : ce n'est pas aussi tonitruant certes, mais peut-être plus séduisant, plus personnel.
Le score est tout simplement sublime
