
Suite au succés des Gremlins, toute une invasion de petites bestioles hargneuses déboula sur nos écrans et dont les Critters furent les plus rentables à défaut d'être imaginatifs, se contentant de reprendre des thèmes vus et revus.
Deux films virent le jour en 1986 et 1988 mais il fallut attendre 1991 pour qu'un troisième volet voit le jour toujours produit par New line, qui prudente, tournera simultanément le film ainsi qu'un quatrième opus directement pour le marché video.
Ce marché étant propice aux suites, les deux films seront ainsi réalisés avec des moyens réduits mais avec tous les ingrédients inhérents à ce type de marché.
Si Critters 3 s'ouvre dans la verdoyante campagne histoire de ramener quelques critts à la vie, le reste de l'action se situe entierement dans une maison, les oeufs de nos petits monstres épineux pouvant éclore facilement dans la chaleur de la cave. L'invasion peut alors recommencer et les locataires ainsi pris au piège de se battre contre les affreuses boules d'aiguilles aux dents acérées.
On retrouve toutes les situations récurrentes à ce type de petites productions: locataires isolés, téléphone coupé... et une accumulation de clichés tant au niveau des personnages que des situations elles mêmes.
On a donc le prioprietaire cynique et sans pitié, son jeune neveu avec lequel il entre en guerre, la voisine obèse et gourmande, une fliquette garçon manqué courageuse, un gentil ivrogne, des grands-parents gâteau et intrépides et des gamins courageux. Une belle panoplie où les plus antipathiques mourront priotairement alors que s'ébauche une belle idylle entre l'adolescent bourgeois et la gamine fauchée.
Rien de trés surprenant mais le tout fonctionne et Critters 3 atteint son objectif, être une petite série B horrifique qui offre son lot de gags parfois horribles et de gentils sursauts.
Les critts sont égaux à eux mêmes, on les retrouve tels qu'on les avait aimé dans les deux premiers films, alternant les séquences de pitreries parfois grasses- l'aerophagie d'un monstre aprés avoir ingurgité un cassoulet- et séquences d'horreur où comme toujours nos amis se mettent en boule et lancent leurs aiguilles de préference dans les fesses.
Pour le reste, on retrouve le critt standardiste, le critt caché dans la machine à laver ou celui se transformant en charbon ardent, l'agresseur de pantouffle-lapin, le savoureux critt boule de bowling sans oublier ceux qui jouent avec le produit vaisselle et la poudre à récurer.
Tout est là pour faire rire dans la joie et la bonne humeur, une pointe de sang et de mélasse verdatre pour les frissons entre deux cris et une course-poursuite dans les étages de la maison pour sa survie.
Kristine Peterson n'innove en rien et tente de rester fidèle à ce que les fans des Critts attendaient. Elle ne change en rien une formule qui marche et c'est peut être là le défaut du film. Un peu d'imagination et de surprise auraient été bienvenu.
Impossible donc que Critters 3 déçoive tant la mécanique est huilée et surtout routinière. On est donc face à un beau petit film d'horreur d'où toute violence graphique ou trop explicite est exclue afin d'en faire un spectacle totalement familial.
Dans toute cette plaisante routine, la curiosité aujourd'hui qui, langue de garce que je suis, est aussi son insupportable défaut vient de la présence d'un Di Caprio tout jeunet, en short et chaussettes blanches, dont c'était là les premiers pas devant la caméra, déjà exasperant et porcinet pour ses détracteurs, déjà interessant pour ses fans.
Plutôt gentillement mis en scéne et sans temps mort, Critters 3 plaira sans mal aux fans des petits aliens épineux et aux amateurs de petites séries B d'horreur de bon aloi.
Le producteur Rupert Harvey enchainera directement en tournant Critters 4 sans transition aucune.
Qui se frotte au corbeau s'y pique!
