
Dans sa filmographie américaine au fond assez éparse (une moyenne d'un film tous les 5 ans), Milos Forman s'est un peu vu spécialisé dans la biographie de personnages anti-conventionnels, hors du commun, avec bien entendu "Amadeus", mais aussi "Larry Flint" et ce "Man On The Moon".
La grande force de ce dernier est sans doute de s'écarter au maximum de ce qu'était la vie d'Andy Kaufman (mariage, parents, enfance...) pour se concentrer essentiellement sur son travail, sur ce que son "oeuvre" avait d'exceptionnel. Une oeuvre qui se compose en fait essentiellement de canulars télévisuelles, de coups montés, de provocations ambiguës repoussant aussi loin que possible les limites du bon gout et du spectacle, les limites entre ce dernier et la réalité, truquée ou non, perdant tout repère. Une personnalité anarchique ou, comme dans le Mozart imaginé par Forman, la débilité et le génie semblent intrinsèquement connecté. Dans ce spectacle anarchique, seule la fin semble jouer un peu trop des grosses ficelles de la biographie filmée. Sans doute pour tenter de nous montrer un visage plus aimable d'Andy Kaufman, peut-être sans un de ses masques qu'il semblait ne jamais quitter...
Malgré son originalité réelle, le film n'a toutefois pas rencontré un grand succès et n'a même pas eu le droit à des nominations aux Oscars...
Passe en ce moment sur ciné cinéma frisson, 2.35, VM stéréo, trés bonne copie...